Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Alors que sa fille est dans un coma sans retour, un père se voit hanté par le fantôme d’une autre enfant. Celle-ci lui apparaît sur le toit d’un orphelinat récemment fermé et l’incite à emporter chez lui le lit qu’elle occupait. Le père finit par y coucher sa fille sur le point de mourir.
On apprécie que le récit sache se montrer ambivalent jusqu’au bout oscillant entre récit d’épouvante et contre de fées un tantinet macabre, entre possession et métempsychose, ou encore entre parasitisme et symbiose. Toutes les options sont possibles, d'autant que les amateurs de Supernatural reconnaîtront bon des caractéristiques des Esprits vengeurs installés de longue date par cette série, que cela soit leur mode de manifestation ou bien l’objet intime leur servant d’ancrage dans notre plan d’existence. Après tout le fantôme de la petite fille pourrit tout aussi bien être l’innocence incarnée (ou désincarnée) qu’un esprit se servant de la faiblesse psychologique du père pour se ménager une porte de retour.
Le procédé rend la chute réellement troublante mais ne va pas sans une certaine facilité consistant à ne jamais rien expliquer. On ne sait pas ce qu’il se passes, ni quelles sont les vraie motivations du père (à laquelle des deux enfants accorde-t-il une seconde chance, en réalité?), ni sur ce qui va se passer après l’évènement. L’angle religieux représenté par le personnage de la Nonne n’est pas non plus exploité au-delà de quelques clichés. Cela rajoute encore à la dimension frustrante de cet épisode, intéressant mais pas totalement abouti, bénéficiant heureusement d’une excellente distribution. Avec Sam et Dean, au moins la conclusion aurait été plus claire, d’ailleurs le lit est en bois.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Quand Cupidon essaie d‘éveiller l’Amour dans le cœur d’un Yuppie, il échoue, l’individu ne ressentant que de la frustration. Mais Bacchus révèle au jeune homme que le pouvoir de Cupidon n’est pas tant altéré par le matérialisme de l’époque que par sa séparation avec la Furie Mégère.
Les Dieux de l'Amérique, inépuisable sujet ! De manière amusante, on retrouve ici la sensation Supernatural caractérisant l'opus précédent, puisqu'à qu'à l'antagoniste majeur qu'y représentait l'Esprit vengeur en succède un autre, la divinité païenne. A cette attraction pour le fan vient s'ajouter un autre atout puisque Ye Gods semble s'être trouvé un intéressant sujet : la satire de la figure typiquement 80's que constitua le Yuppie, lointain ancêtre du Bobo pour ceux qui s'en souviennent. Ce « Young Urban Professional », amoral et ultra matérialiste, typique des « années Fric » (en France typiquement Bernard Tapie à l'époque) fait en effet l'objet d'un réjouissant pamphlet durant la première partie de l'épisode, la plus réussie, car dépeint comme incapable de ressentir un sentiment amoureux. En effet l'intervention divine ne lui fait ressentir que son vide intérieur, une insupportable misère morale. Malheureusement cette excellente idée, très Twilight Zone, se voit promptement abandonnée au profit d'une RomCom fadasse, où l'unique enjeu pour le protagoniste consiste à rabibocher Cupidon avec son ex Mégère (la bien nommée), afin que son pouvoir puisse totalement s'exercer sur lui.
L'action s'avère bavarde au possible, les personnages consacrant un temps considérable à ressasser la situation, avant un happy end risible de facilité sucrée. Le mauvais cabotinage des acteurs (notamment de Robert Morse dans le rôle de Cupidon) n'aide pas à sauver la situation. On ressort d'autant plus déçu de ce sketch interminable que s'il existe un dieu s'étant montré divertissant dans les séries télé, c'est bien Cupidon, qu'il soit dépeint en demeuré complet dans Supernatural (My Bloody Valentine), chez Xena sous les traits d'un Karl Urban que l'on va pudiquement décrire comme loin du LOTR ou de The Boys, sans même parler de l'inénarrable Man Seeking Woman où il pose en total loser. Un opus descendu en plein vol, mais que le spectateur américain se rassure, Clair de Lune vient de débuter, avec sa parfaite description du sentiment amoureux entremêlé à la quête du fric typique de l'époque. Mais cette fois ce sera la déesse Discorde qui s'invitera plus souvent qu'à son tour chez les protagonistes !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dans un Futur proche, un jeune garçon venant d’avoir 12 ans doit se présenter à un test gouvernemental obligatoire d’intelligence. Il déclare à ses parents vouloir obtenir de bons résultats, ce qui ne semble pas rassurer ces derniers.
Le récit nous apporte une belle démonstration de l’habilité coutumière d’Henry Slesar, grand spécialiste des courte nouvelles à chute à l’époque des Pulps et déjà maintes fois mis à contribution par l’anthologie Alfred Hitchcock Presents. Malgré le caractère d’emblée prévisible de la conclusion, l’épisode prévient ainsi à lui conserver sa force d’impact, de par la simplicité et la brièveté de sa mise en place (le tout fait moins de 10 minutes) et bien entendu par sa cruauté même. Le contraste mis en place entre l’amour familial et la froideur déshumanisée d’une dictature eugéniste rend le choc particulièrement insoutenable.
Il en va de même pour l’empathie installée entre le spectateur et le personnage du père, à travers l’œil duquel tout nous est conté. Le caractère flou du régime, tout en grisaille et en roide courtoisie administrative stimule en réalité l’imagination. Une présentation plus développée n’aurait servi qu’à diluer l’effet final, qui demeurera sans doute longtemps présent dans l’esprit du spectateur. Même l’absence de présentation ou de conclusion orale va dans ce sens.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Vivant dans la même localité du Massachusetts, un jeune homme de 1985 et une jeune fille de 1700 deviennent connectés suite à une mystérieuse fièvre. Ils peuvent communiquer et voir par les yeux de l’autre. Une romance naît, mais ses « visions » valent à Charity d’être accusée de sorcellerie.
Pour son malheur, l’épisode devient le plus long de l’anthologie jusque-là, dépassant les 40 minutes. Malgré le charme des deux jeunes comédiens, cela finit par rendre ennuyeuse cette histoire longtemps dépourvu de toute aspérité, aussi sage et romantique qu’un téléfilm du Disney Channel. En effet on y retrouve nullement les interrogations et interpellations du spectateur caractérisant la Twilight Zone depuis Rod Serling. Perry et Charity demeurent purs et propres comme des sous neufs, et la vision de l’époque contemporaine demeure tout de long fondamentalement positive, comme un rêve éveillé pour la gentille Charity. Même un film comme Hibernatus se montre plus critique envers la modernité via le passage du journal télévisé, c’est dire. On peut s’amuser d’une modernité 80’s ayant pris un coup de vieux lorsque le jeune homme recherche longuement des informations dans les rayonnages d’une bibliothèque au lieu de cliquer sur Wikipédia ou Google.
Et puis Kerry Noonan sait véritablement communiquer l’émotion de Charity, on peut d’ailleurs s’étonner qu’elle n’ait pas davantage fait carrière par la suite. Toutefois cela ne suffit pas à contrebalancer ce que le récit peut avoir de bluette sentimentale plutôt longuette. L’opus ne se trouve que trop tardivement un sujet avec le procès en sorcellerie à la Salem, ce qui pour le coup renoue avec notre modernité et oson analyse de ces procès en termes d’oppression patriarcale. Évidemment les dés sont pipés avec la connaissance du Passé par Perry, notamment des troubles secrets du juge, mais la résolution s’avère suffisamment astucieuse pour éviter de tout à fait sombrer dans la mièvrerie. Et puis avouons que nous nous sommes finalement pris d’affection pour ce juvénile duo et qu’un happy ending n’est pas pour nous déplaire.
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Toujours exquis de lire tes chroniques, Estuaire, décidément le format 40 minutes ne fonctionne que rarement dans la TZ !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un démon ressemblant à une gargouille s’installe sur le murs d’un lycée. Il insuffle de l’agressivité aux jeunes, puis à leur professeure, Miss Peters, qu’il dote également d’une force surhumaine. Miss Peters se met à exercer une discipline de plus en plus violente et expéditive.
L’épisode manque totalement de subtilité et s’avère bien plus proche des Hyènes de Buffy, avec élèves et professeure sombrant dans une violence grotesque, que du Visage de l'Horreur de X-Files. En effet on ne trouvera ici aucune glaçante mise en abyme, mais simplement une succession de sketchs assez navrants où les uns s’efforcent de mettre sur la gueule de l’autre, qui les marave sévèrement ensuite. Il y a comme une annonce du puissant cinéma de Steven Seagal dans cet épisode (Nico, ce film phare de 1988). Le tout vire d’ailleurs franchement au Nanar lors de son ultime combat, entre effets spéciaux minables même pour l’époque, postures ridicules et maquillage outré, mais aussi généreuse débauche d’énergie de la part d’acteurs clairement peu familiers des arts martiaux ou des tatanes bien dans la gueule comme il faut. Chuck Norris, we are needed.
Même si on situe bien loin de la subtilité du Mr. Denton on Doomsday de Serling, on aurait pu rêver à une condamnation de la violence comme mode de résolution des crises, mais non, il s’agit bien d’exhibition complaisante avant tout. L’épisode se voit néanmoins sauvé du néant par l’irrésistible touche 80’s des lycéens (les moins de 50 ans auront du mal à imaginer la sauvagerie exaltée de cette décennie), qui s’apprécie d’autant plus que les jeunes comédiens sont demeurés méconnus, me semble-t-il. Une vraie tranche de vie. Surtout l’opus devient un vrai véhicule pour Adrienne Barbeau alors étoile du film d’horreur et égérie de son mari John Carpenter, tournant avec lui Fog, New York 1997, The Thing… La voir se battre avec énergie pour un rôle aussi caricatural demeure un spectacle en soi. La dame a une vraie présence, c’est indéniable.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un vieillard agressé dans un cimetière est secouru par un jeune homme revenu du Vietnam. Tous deux ont perdu un être proche et ils sympathisent. L’ancien militaire ignore que son ami veille sur une montre magique capable de recréer le passé durant un bref laps de temps.
Harlan Ellison est de retour dans la Zone Crépusculaire, avec une histoire à juste titre doublement récompensée, par l’Hugo Award comme par la Writers Guild of America, au titre de meilleur épisode de l’année. En effet, malgré une mise en scène relativement terne, sa nouvelle, simultanément écrite pour l’édition et la télévision, tourne le dos avec un certain panache aux effets spatio-temporelles que l’artefact miraculeux aurait pu autoriser. Bien au contraire, avec beaucoup de sensibilité, Ellison nous narre la balle amitié, mais aussi le passage de témoin, entre deux grands blessés de la vie. La relève de la garde pourrait dire Bruce Serling, à propos de cette histoire bien dans son style autour du difficile adieu aux personnes aimées.
Touchant mais pas du tout larmoyant, cet excellent opus bénéficie du casting de Danny Kaye dans le rôle du gardien de la montre, l’un de ses derniers rôles. Avec son expressivité et son excentricité coutumière, Kaye étoffe le personnage et lui donne vie, quelque chose qui manquait dans quelques-uns des nouveaux épisodes précédents de la New Twilight Zone, aux personnages bien plus formatés. Il sait également ne pas verser pour autant le cabotinage. Dans le rôle d’un vétéran du Vietnam, Glynn Turman fait aussi preuve d’une vraie émotion, on ne peut s’empercher de penser au protagoniste malheureux du précédent Nightcrawlers, qui n’aurait pas eu la chance de cette rencontre doublement salvatrice. Ce très beau duo d’acteur et la sensibilité d’un talentueux conteur permet à l’anthologie de passer avec succès l’épreuve malaisée d’un épisode long format.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Quand son ami et partenaire d’écriture décède, un auteur de théâtre désargenté utilise une amulette magique n’autorisant qu’un souhait. Non pas pour le ressusciter, comme promis, mais pour demander à travailler avec le plus grand auteur au monde. Il est alors projeté auprès de William Shakespeare.
Durant à peine plus de dix minutes, Act Break se profile comme un remake poids plumes du réjouissant et acide classique de la Twilight Zone façon Rod Serling que constitua The Bard. En fait le Barde y joua un rôle bien moindre (et considérablement à son propre détriment!) et on en reste finalement à une énième itération du thème ultra rebattu « méfiez-vous de vos souhaits, ils pourraient être exaucés ». Néanmoins on renoue ici avec le même humour satirique et vachard que chez Serling, même si l’on vise cette fois davantage la scène que la télévision et l’esprit de lucre plus que l’enflure de l’ego.
Les dialogues en Anglais suranné disparaissent, mais là aussi au profit d’une langue américaine populaire convenant idéalement au personnage et à la personnalité d’un James Coco très en forme, aussi joyeusement cynique qu’à l’accoutumée. Jouant habilement de la légende d'un Shakespeare soupçonné de ne pas être l'auteur de ses pièces, la chute se montre astucieuse (je ne l’avais vraiment pas vue venir cette fois). Elle s'avère finement ciselée en morale de cette pétillante fable, pour laquelle tout l’argent et toute la gloire de ce monde ne vaudront jamais la pure joie de créer, le vrai sel du métier d’écrivain.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Durant une canicule, une femme en voiture avec son jeune neveu prend en stop un vieil homme. En des termes particulièrement évocateurs, celui-ci leur narre l’histoire d’un homme-insecte que la chaleur rajeunit en excitant son métabolisme. Un processus le rendant littéralement affamé.
Après le relativement anodin I Sing the Body Electric de l’anthologie originelle, la New Twilight Zone a la bonne idée de revenir à Ray Bradbury. L’épisode s’apprécie d’autant plus qu’il fait écho à cette noirceur bien plus présente dans son œuvre qu’on ne le croit parfois, du fait du Merveilleux des lyriques Chroniques Martiennes, son œuvre la plus connue dans nos contrées. Or Bradbury est aussi l’auteur de textes profondément enténébrés, comme ses trois tardifs polars hollywoodiens, aussi nostalgiques que venimeux (à quand une version cinéma ?), ou ses nouvelles aux lisières de l’épouvante, jadis publiées dans les Pulps. En France on en trouvera une intéressante sélection dans le recueil « Bien après minuit », grand souvenir. « L'Homme brûlant » y figure en bonne place et, même si l’épisode s’intitule « Le Mal génétique » en VF (je suis tristesse), sa fidélité au texte frappe d’emblée.
Effectuée par un proche et sous le visa de l’écrivain, cette adaptation est la plus littérale qui se puisse imaginer. Elle restitue à merveille les qualités d’une histoire dense et cauchemardesque, ne déviant jamais du pur thriller horrifique. La menace se ressent comme une nuée d’orage s’amassant progressivement, jusqu’à un final réellement choquant, matérialisant tout ce qui n’avait été jusqu’ici qu’évoqué. La mise en scène se montre glaciale souhait, soutenue par un montage nerveux et une photographie dorée sophistiquée. L’interprétation e révèle de grande qualité. Roberts Blossom et Piper Laurie (la future Catherine Packard de Twin Peaks) font honneur au verbe de Bradbury dans cette histoire dédiée au pouvoir obscur des contes. Le succès de l’épisode s’apprécie d’autant plus que son qu’il annonce ce que proposera Bradbury lui-même la même année dans l’intéressante anthologie The Ray Bradbury Theater, sur HBO (1985-1992).
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une soirée de poker réunit plusieurs amis, mais aussi un invité inattendu : le Diable en personne. Celui-ci a bien l’intention d’emporter une âme en Enfer, mais les autres joueurs vont faire alliance contre lui, jouant tout sur le dernier pli.
Le principal atout de l’épisode demeure son casting, porté par un jeune mais déjà savoureux Morgan Freeman et un Dan Hedaya parfaitement dans son emploi en Satan, mais aussi plusieurs visages réguliers de la télévision américaine. Les comédiens vont faire ce qu’il peuvent pour animer la partie mais l’épisode fait capot. L’ensemble se veut humoristique mais les blagues ne volent pas bien haut, par exemple le Diable se faisant repérer car disposant toujours d’un trio de six. Avec près de 25 minutes, la partie s’éternise une fois les enchères posées, d’autant que même Wes Craven ne saurait parvenir à animer un huis clos aussi figé, où la table occupe de plus tout l’espace.
Le récit joue aussi contre son camp, avec un vocabulaire de Poker volontiers technique, sans doute davantage compréhensible par le public américain, un Satan davantage sentencieux que drôle ou encore l’introduction d’une carte de Tarot (la Mort) faussant le jeu. A quoi bon bon faire de la technique pour ensuite exploser les règles ? Le spectateur français non spécialiste du sujet fera rapidement tapis, avec une déception d’autant plus forte que le Diable par le passé a valu plusieurs épisodes amusants à l’anthologie de Rod Serling (Escape Clause, Printer’s Devil, A Nice Place to Visit, Of Late I Think of Cliffordville...).
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dans une brocante, une timide jeune femme essaie une paire d’élégants escarpins ayant appartenu à une femme assassinée par son mari. Elle est dès lors possédée par l’esprit de la défunte qui va tout faire pour se venger de son mari.
Ce remake totalement assumé du Dead Man’s Shoes de la première anthologie laisse réellement perplexe. On se demande bien pourquoi on a retenu cet opus singulièrement faible, l’un des rares échecs de Charles Beaumont, d’autant que la réécriture n’y apporte aucune vraie valeur ajoutée. L’histoire demeure tout à fait similaire à elle de l’époque Rod Serling et souffre donc des mêmes défauts : classicisme absolu reprenant tous les poncifs des récits de possession par un esprit vengeur, conclusion tout à ait prévisible. La précédente histoire d’esprit de The New Twilight Zone, If She Dies, s’avérait autrement plus originale et dérangeante que celle-ci. Au moins Beaumont avait-il su imprégner son épisode d’une vraie tonalité de Roman Noir, tandis qu’ici on en demeure à un soap opera familial peu intéressant.
On reconnaîtra toutefois à l’épisode de préfigurer ces remakes « Gender-Flipping » peuplant désormais nos films et nos séries, dont la seule vraie justification non financière consiste à féminiser les personnages. Un genre connaissant une relance majeure lors du Ghostbusters de 2016 et un intérêt somme toute bien faible (avec certes des exceptions, comme Elementary, je ne pensais pas un jour tomber amoureux du Dr. Watson). Pour le reste, on appréciera ici quelques looks féminins terriblement 80’s (les Madonettes étaient décidément en vogue !) et quelques tranches de vie de l’époque, ainsi que la présence d’Helen Mirren en guest caviar. Elle est comme toujours parfaite dans ce double rôle au grand écart perpétuel. Demeure néanmoins l’impression d’un épisode pour rien.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Après trois ans de recherche, l’ambitieux David Wong finit par trouver l’Emporium. Actuellement situé à San Francisco, ce mythique magasin contient dans ses rayons un objet destiné à chacun de ses client, dont le bonheur sera assuré. David y rencontre d’autres visiteurs, aux étonnantes espérances.
L’épisode adapte la tradition, bien ancrée dans les Contes de Fée (et dans les Jeux de Rôles), de ces boutiques magiques et volontiers vagabondes, contenant les objets accomplissant le destin des protagonistes. Les Annales du Disque-Monde s’y étaient également intéressées à travers les fameux Wandering Shops (ou "Tabernae Vagantes"), vues notamment dans The Light Fantastic, proposant toujours à point nommé au visiteur ce dont il a réellement besoin. Les propriétés spatio-temporelles des échoppes, également présentes ici, étaient notamment expliquées par l’obligation de contourner les fermetures dominicales... Le terme d’Emporium est d’ailleurs aussi utilisé dans les romans. L’anthologie a la bonne idée de pas tant s’intéresser aux potentiels effets spectaculaires et surnaturel des artefacts exposés (ce qu’exploitera ultérieurement la sympathique Warehouse 13) qu’à ces visiteurs dont la vie est incomplète, parfois littéralement à la recherche du temps perdu.
A travers les rencontres de Wong, le récit devient une fable oscillant entre poésie et mélancolie, gravitant autour de cette notion aussi précieuse qu’insaisissable qu’est le bonheur. Au retour des conclusions chocs habituelles, c’est avec clareté qu’à travers l’épiphanie vécue par le voyageur s’en dessine progressivement la morale : le bonheur ne se trouve pas en s’occupant du sien propre, mais de celui des autres. Épisode subtilement optimiste, agréablement complexe et littéraire, à la fois proche et très différent du What You Need de Rod Serling, Wong's Lost and Found Emporium est une vraie pépite. Outre le beau décor (il faut prendre le temps de regarder les rayonnages, merci aux accessoiristes) et le talent de Bryan Tochi, l’opus bénéficie aussi de la plume et du sens du Folklore de William F. Wu, grand spécialiste de la nouvelle.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:
je ne pensais pas un jour tomber amoureux du Dr. Watson.
Moi non plus !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Le jeune Danny est la risée d’autres lycéens, car il dort toujours la lumière allumée à son âge, du fait de sa peur du noir. Agacée, sa mère finit par éteindre la lumière et Danny découvre alors qu’un véritable monstre réside sous son lit, le Shadow Man. Mais celui-ci va se révéler étonnement amical.
L’épisode est avant tout une curiosité, due à la rencontre de deux talents. A la caméra, Joe Dante, ce grand amateur de la TZ ayant déjà tourné le tronçon It's a Good Life du film du film de 1983 et sans doute désireux en 1985 de se refaire la cerise, après le cinglant bide d’Explorers (devenu culte depuis), laminé au box office par un certain Back to the Future, dont on aura peut-être entendu parler. Les 80’s. A l’écriture Rockne S. O'Bannon, faisant alors ses classes de scénariste (premier de ses huit épisodes pour l’anthologie, souvent réussis) avant de devenir un éminent Script Doctor et Showrunner dès la décennie suivante, avec Farscape, ente autres.
Le tout se voit mis au service d’une histoire certes brève, habilement troussée, entremêlant les clichés des Teen Movies à un authentique récit d’épouvante autour de ce grand classique universel que forme le monstre sous le lit. Le tout se voit baigné dans un humour noir aussi jouissif que vachard, plus proche de Freddy Krueger (l’épisode suit de peu A Nightmare on Elm Street, sorti en 1984) que du Bogeyman. Joe Dante sait apporter beaucoup d’impact aux apparitions de la silhouette d’ombre du Shadow Man, ce qui rend davantage fades les scènes de vie du lycée, volontairement cliché. Mais ce ton lénifiant fait que l’on n’en tombe que de plus haut lors du très inattendu et férocement cruel retournement final. Un vrai bijou au bon goût de cauchemar, ou de conte narré autour du feu, dans l’horreur d’une profonde nuit. Freddy aurait adoré, lui-aussi. L’épisode relève sans doute davantage des Contes de la Crypte que de la Twilight Zone, mais il est si bon de rire, parfois.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un petit garçon visionne une populaire cassette vidéo, qu’il avait réclamé à son père. L’Oncle le Diable lui y indique comme effectuer des tours de magie noire. L'enfant transforme progressivement son environnement, sans que ses parents ne se doutent de rien.
Ce sketch de six minutes résulte très didactique, il pourrait quasiment s’agir d’un spot publicitaire appelant les parents négligents à se méfier des dangers menaçant enfant laissé seul face à l’écran et livré à de possibles mauvaises influences. Si l’ensemble demeure doté d’un faible budget et résulte passablement mièvre (à l’image d’une conclusion dépourvue de toute cruauté), on pourra s’amuser de la persistante modernité du sujet de ce lointain ancêtre de Black Mirror. Et ce, alors même que l’action résulte désormais particulièrement datée, avec l’arrivée du magnétoscope dans les foyers des Années 80. D’ailleurs, si le traitement varie, l’idée demeure fondamentalement la même que lors d’un opus du récent Cabinet des Curiosités de Guillermo del Toro, The Outside.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Sally trompe son mari Joe, avec le meilleur ami de celui-ci, Carl. Les amants décident d’en finir avec le mari gênant, Carl devant tuer Joe quand tous participeront à l’ouverture de la chasse au canard, en naviguant sur un lac. Tout semble bien se passer pour Carl... à première vue.
La Twilight Zone a souvent eu raison de ne pas expliciter les phénomènes dépeints au fil de ses épisodes, cela aurait pris du temps à un format déjà court (le plus souvent) et aurait été contre-productif, au final. Mais on se trouve ici face à un flou ne servant qu’à dissimuler la vacuité du scénario : réitérer purement et simplement la même histoire, ou peu s’en faut, en intervertissant Carl et Joe, sans la moindre explication, ne suscite guère d’étincelles. Tout au long de ce remake devenant assez longuet à la logue (avec près de 25 minutes l’épisode correspond à un format long pour cette anthologie) on espère en vain que cela débouche sur un révélation choc. L’absence de toute chute, au profit d’une simple fin ouverte, nous laisse singulièrement sur note fin et nous réduit à de simples conjectures.
S’il s’agit d’un Purgatoire ou d’un Karma (comme pour le Judgment Night de Rod Serling), on en discerne mal la morale, d’autant que Sally s’en sort bien à chaque fois. Qui plus est, l’histoire ne fonctionne qu’avec l’aide d’un des policiers les plus crédules que la télévision nous ait jamais proposés. Venu du cinéma (Conan le Barbare, 1982), nous offre quelques effets visuels réussis, photographie et fumée, mais ne peut guère contrebalancer la laideur de l’évident décor du lac. Heureusement on pourra s’amuser de quelques facettes purement 80’s de l’opus, comme les looks improbables durant la party inaugurale, ou le délicieux mauvais jeu des comédiens, aussi outré que lors des impérissables soap operas de l’époque. Les scènes entre amants (se voulant) sulfureux dégagent ainsi une saveur à la Santa Sarbara qui séduira l’amateur averti.
1984, Capwell contre Lockridge : la sauvagerie d'une époque.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Après une panne automobile interrompant son voyage, un médecin cherche de l’aide dans un petit village côtier isolé. Il y est bien accueilli, hormis par William, doyen du lieu. Néanmoins la nuit venue, les villageois semblent inexplicablement fascinés par la lumière du phare situé à proximité.
Les étranges petit villages isolés constituaient une valeur sûre de la Twilight Zone dès l’époque Rod Serling. Une partie non négligeable de leur intérêt résidait dans l’impact, mais aussi le caractère original de leur secret. Or c’est ici que le bât blesse pour The Beacon, puisque l’on saisit d’emblée que l’on se situe d’emblée dans la pure tradition de l’entité maléfique assurant la prospérité du lieu, avec la coupable complicité de la population locale à coups de sacrifices annuel. Une tradition que l’on ailleurs amplement revu depuis, avec les Classiques que constituent le Kobold d’American Gods et le sémillant Épouvantail de Supernatural. On comprend d’autant vite que le site côtier fait très Innsmouth et l’aimable aréopage très Culte Ésotérique de Dagon, on se situe en territoire indiciblement connu. Si, sur le fond, le récit nous prive donc du plaisir de l’anticipation et demeure prévisible jusqu’à son terme, l’épisode se rattrape par contre amplement sur la forme.
Avec comme une saveur à la Hammer dans les postures et les dialogues, la mise en scène se montre ainsi suggestive et angoissante à souhait., en particulier lors d’une scène finale réellement éprouvante. Le réalisateur prouvé qu’est Gerd Oswald utilise également avec talent le jeu des lumières hostiles sur fond nocturne pour générer une ambiance toujours plus cauchemardesque. On pourra discerner comme une évocation du Mordor dans le fanal du phare recherchant avidement sa victime sacrificielle de maison en maison, un effet très réussi. Le récit sait habilement laisser sa part à l’imagination en ne nous révélant jamais la créature y demeurant. The Beacon s’appuie également sur une excellente interprétation, en particulier le toujours parfait Martin Landau dans le rôle incontournable du patriarche de la communauté. Il devient ainsi le premier acteur notable à participer aux deux époques de l’anthologie, après Mr. Denton on Doomsday et The Jeopardy Room à l’époque de Rod Serling.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un écrivain approchant de l’âge mûr et peu satisfait de sa vie se voit soudain transporté à l’époque de son enfance, dans les années1940. Il va veiller sur son alter ego enfant, tout en tâchant de déterminer la source de ses problèmes.
Adaptation d’une nouvelle volontiers autobiographique de Harlan Ellison, One Life, Furnished in Early Poverty apparaît singulièrement proche d’épisodes de l’époque Rod Serling, tels Walking Distance, Of late I think of Cliffordville ou The Incredible World of Horace Ford. A ce quasi doublon s’ajoute le déplacement dans les années 40, qui, pour une bonne part, nous prive de cette touche 80’s nous plaisant tellement dans The New Twilight Zone. Après tout, à chacun sa nostalgie ! Avec le recul on s’étonne aussi de voir Peter Riegert dans le rôle d’un pur habitant de Los Angeles, alors qu’à peu près toute la carrière de natif a été associée à Broadway ou à New York (Les Soprano, New York, unité spéciale ou encore Ellis Island), mais pourquoi pas. On perd également du temps en tentant d’expliciter le phénomène par des références au déplacement spatio-temporel et aux univers parallèles, ce qui n’est pas très Twilight Zone en soi. L’émotion n’est pas absente de ce rend-vous avec soi-même, mais l’épisode, un brin lénifiant, ne parvient pas réellement à justifier son existence vis-à-vis de ses prédécesseurs, au-delà des multiples références d’Ellison à son parcours et d’un joli hommage aux Pulps.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Deux scientifiques construisent un projecteur holographique expérimental. Un fœtus y apparaît inexplicablement. Alors qu’ils tentent de résoudre ce mystère, ils observent que le fœtus devient une femme vieillissant de 10 ans par jour. De plus Nola a réellement existé au début du siècle.
L’histoire résulte particulièrement complexe, ente Science-fiction et Fantastique, plans d’existence et réincarnation, destin et scientisme. L’anthologie se donne ici les moyens de ses ambitions avec l’un de ses épisodes le plus long à ce jour, atteignant les 40 minutes. Cela permet de d’apporter un véritable impact à chacun des acteur de cette belle et étrange histoire d’amour. On y distingue comme une harmonieuse et émouvante double préfiguration : du The Field Where I Died des X-Files pour la romance entre deux âmes sœurs au dessus de trivialités telles que la vie et la mort, mais débouchant sur un passage de témoin, et du The Girl in the Fireplace de Doctor Who pour un récit amoureux vécu entre sauts temporels de plusieurs années, le temps d’une vie.
Le fil des révélations et de leur impact émotionnel se voit parfaitement maîtrisé et porté par une formidable interprétation, notamment celle de l’étonnante Anne Twomey, pafaite dans le différents âges de la vie de Nola adulte. We Craven effectue également son œuvre la plus mémorable pour l’anthologie, avec une grande inventivité de la caméra et l’effet spécial particulièrement réussi des apparitions de Nola. Le fonds verts constituaient une technique encore peu maîtrisée dans les séries de l’époque et son résultat apparaît bluffant ici. Contrairement à ce qui survient d’habitude, l’épisode supporte plutôt bien l’épreuve du temps qui passe de ce point de vue. Une grande réussite de l’anthologie.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un mathématicien est contrarié par une équation qu’il ne parvient pas à résoudre. Sur le coup de la colère, il promet son âme au Diable. Satan le prend au mot, mais Sam n’ayant pas énoncé la tâche, il lui reste la ressource de présenter un problème insoluble, même par le Diable. Va-t-il y parvenir ?
Her Pilgrim Soul ayant été particulièrement, l’épisode complétant la case horaire de l’anthologie se devait d’être court. C’était… mathématique. De fait avec huit minutes au compteur, I of Newton s’avère un opus aussi court que divertissant et inventif. Intéressante originalité, les mathématiques, ces étranges arcanes du Réel, ne s’y cantonnent pas à un prétexte, mais jouent un vrai rôle dans la résolution de l’intrigue. On retrouve ici pleinement le style de Joe Haldeman, auteur ayant souvent su exploiter sa solide formation de physicien tout au long d’une œuvre pléthorique, à l’instar du chimiste Isaac Asimov qu’il évoque parfois en mode mineur.
On apprécie également le gag récurrent de la devise changeant plusieurs fois sur le tee-shirt du Diable ou la jolie évocation d’un Enfer mathématique, binaire et fractionnel. Huit minutes brillantes, portées par deux comédiens, Sherman Hemsley et Ron Glass, s’amusant visiblement à l’unisson du spectateur. Décidément un bon jour pour The New Twilight Zone, ce divertissement léger tombant à pic après l’intense récit de l'opus précédent.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un homme pauvre est employé par un grand magasin pour jouer le Père Noël écoutant le souhait des enfants durant les Fêtes. Ayant découvert un inépuisable sac magique, il leur offre de somptueux cadeaux, mais le directeur le fait arrêter, pensant qu’il les vole dans le magasin.
Après Dead Woman’s Shoes, The New twilight Zone s’offre ici un deuxième remake direct de l’anthologie de Rod Serling. Pourquoi pas, après tout une série américaine se doit souvent d’avoir son épisode de Noël et l’épisode fut diffusé le 20 décembre 1985. Encore davantage fidèle que précédemment à l’original, il en conserve les mêmes qualités et limitations, composant un épisode de Noël sucré gentillet, en deçà de ce que l’on espère habituellement de l’anthologie. La nouveauté qu’apporte le passage aux années 80 se trouve limité par l’aspect inusable du rituel des Fêtes, mais le directeur se voit logiquement assombri, devenant un Yuppie bon teint. Au total par la qualité de l’image l’opus surpasse celui de Serling, tourné en format vidéo par souci d’économies. Plus décemment pour un opus de fin d’année, on met cette fois les petits plats dans les grands en termes de production et d’effets spéciaux.
On bascule dans la deuxième moité de cette saison à 59 épisodes, je ne dois pas être loin de mon record question chroniques !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Pour I of Newton - sans spoiler si je me trompe - est-ce que le mathématicien propose un problème indécidable ? C'est-à-dire une hypothèse dont il est impossible scientifiquement de prouver qu'elle est vraie ou fausse (comme l'Hypothèse du Continu, voire l'existence de Dieu) ?
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
61 épisodes pour la saison 2 de Night Gallery, la NTZ ne battra pas ce record !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une excellente secrétaire est exploitée par son imbécile de patron. La veille de Noël celui-ci lui confie à la dernière minute un monceau de photocopies à faire. Soudain, une étrange lumière sortie de la photocopieuse la projette dans un monde où les secrétaires sont considérées comme des stars.
Nouvel opus de Noël pour la New Twilight Zone le trois histoires du 20 décembre 1985 étant dédiées au sujet. On retrouve ici les mêmes qualités et défauts que pour Night of the Meek : un grand soin apporté à la mise en scène, avec notamment un montage très tonique, mais au service d’un récit trop lénifiant pour ce qu’on espère de cette anthologie. La chute ne suscite ainsi aucun choc, puisque entre son propre univers et un autre lui étant supérieur à tous point de vue, la décision finale de l’héroïne ne fait aucun doute d’autant plus que les auteurs veillent soigneusement à ce qu’elle n’ait aucun attachement familial ou sentimental. Il n’y a aucun piège ou aucun élément grinçant d’aucune sorte dans cette vignette où l’on apprécie malgré tout l’énergie et l’humour de l’excellente Pam Dawber, très en vue dans les 80’s (et épouse de Mark Harmon à la ville)
Un élément de comédie se voit d’ailleurs installé avec, la situation des secrétaires constituant à ce point un pinacle social (de véritables rockstars) que l’on attouche à l’humour de l’absurde. De fait on s’amuse bien tout au long de cet épisode plaisant à défaut d’être réellement marquant, que cela soit en remarquant la fugitive présence d’un jeune Jonathan Frakes, trois ans avant qu’il n’intègre Starfleet, ou surtout en redécouvrant la bureautique des Années 80. De ce point de vue l’épisode s’avère une vraie Caverne d’Ali Baba, entre ordinateurs (avec floppy disks !), photocopieuses, téléphone, imprimantes d’époque, etc. Tout le toutim, merci pour ce coup de vieux garanti sur facture. Le tout demeure très sympathique de bout en bout même si l’on déplore l’absurdité du final : envoyer à Paris en mission surpayée une jeune Américaine ne parlant pas un traître mot de Français, personne ne peut y croire, même dans une série télé.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un scientifique et un Jésuite participent à l’exploration spatiale et s’opposent à propos de la création de l’Univers, œuvre de Dieu ou du hasard. Ils découvrent un monde dont la civilisation a été tuée par son soleil, devenu une supernova. Ils déterminent qu’il s’agit de l’Étoile de Bethléem.
Après un premier volet émotionnel et deuxième plutôt humoristique, le spécial Noël de La New Twilight Zone s’achève en continuant à varier ses effets. Malheureusement ce troisième élément, s’il opte cette fois pour la pure Science-Fiction au lieu du Merveilleux ou de la Fantaisie, s’avère surtout assez sentencieux. Onze minutes ce n’était tout simplement pas assez pour correctement transposer tout un subtil texte d’Arthur C. Clarke, auteur souvent passionnant mais rarement concis. Son idée de base s’avère certes ambitieuse, avec une Foi questionnée par un évènement absolument dramatique : l’un des plus merveilleux miracle dont la Bible porte témoignage s’avérant la mort de toute une civilisation pacifiste. On ne se situe pas loin du remarquable et davantage satirique En remorquant Jéhovah, de James Morrow.
Mais ici tout va trop à l’emporte-pièce pour ne pas devenir prêcheur, parfois jusqu’au caricatural. Avec en plus quelques maladresses, comme ce poème de la civilisation disparue découvert à point nommé et lu comme s’il était écrit en Anglais. Même dans Star Trek on n’aurait pas osé une telle immédiateté, y compris avec le traducteur universel de la Fédération. On apprécie néanmoins la fusion à la saveur très Age d’Or de la SF (publié en 1955) et un look devenu très 80’s. Le résultat se montre aussi improbable qu’anticipé, mais ne manque pas d’un certain charme étrange, avec un joli recours à la technique du décor peint. Surtout, la conclusion se montre plus réconfortante que celle de la nouvelle, permettant ainsi in extremis de rendre un bel hommage à l’esprit de Noël, quelles que soient les vicissitudes que nous inflige cet univers… ou la Quatrième Dimension.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:même si l’on déplore l’absurdité du final : envoyer à Paris en mission surpayée une jeune Américaine ne parlant pas un traître mot de Français, personne ne peut y croire, même dans une série télé. [/justify]
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
En démontant un antique appareil photo, un jeune homme a la surprise d’y découvrir des pellicules d’une expédition du National Geographic ayant exploré l’Amazonie en 1913. Mais sa surprise s’accroît encore lorsque les indigènes s prennent vie alors qu’il développe les photographies.
Avec comme des réminiscences de Jumanji (le roman a été publié en 1981), l’épisode exploite avec humour et entrain le vieux… cliché des photographies capturant l’âme des personnes en étant le sujet. La mise en scène se montre soignée, grâce notamment aux accessoiristes de la série ayant déniché un Kodak Brownie d’époque pour figurer l’appareil magique. Cette gamme ayant considérablement popularisé la photographie parmi le grand public n’est pas inconnue des amateurs des visiteurs de la Zone Crépusculaire, puisqu’un autre modèle avait servi au A Most Unusual Camera de Rod Serling.
La phase d’action en fin de parcours se voit également tournée avec un vrai sens du suspense, mais elle survient de manière trop expéditive. Le récit ayant consacré la première moitié de ses trop brèves dix-sept minutes à l’exposition de la situation, la conclusion en reste précipitée et se cantonne essentiellement à une partie de cache-cache dans le jardin du jeune couple. Le fait que tout cela soit tourné en plein jour et non de nuit prive également l’opus d’une partie de son potentiel dramatique. Un épisode divertissant et léger, très 80’s également dans sa représentation des natifs !
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