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Série "La Quatrième Dimension"

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Message  Estuaire44 Lun 9 Jan 2023 - 11:33

Still Life (1-33, ***)

En démontant un antique appareil photo, un jeune homme a la surprise d’y découvrir des pellicules d’une expédition du National Geographic ayant exploré l’Amazonie en 1913. Mais sa surprise s’accroît encore lorsque les indigènes s prennent vie alors qu’il développe les photographies.

Avec comme des réminiscences de Jumanji (le roman a été publié en 1981), l’épisode exploite avec humour et entrain le vieux… cliché des photographies capturant l’âme des personnes en étant le sujet. La mise en scène se montre soignée, grâce notamment aux accessoiristes de la série ayant déniché un Kodak Brownie d’époque pour figurer l’appareil magique. Cette gamme ayant considérablement popularisé la photographie parmi le grand public n’est pas inconnue des amateurs des visiteurs de la Zone Crépusculaire, puisqu’un autre modèle avait servi au A Most Unusual Camera de Rod Serling.

La phase d’action en fin de parcours se voit également tournée avec un vrai sens du suspense, mais elle survient de manière trop expéditive. Le récit ayant consacré la première moitié de ses trop brèves dix-sept minutes à l’exposition de la situation, la conclusion en reste précipitée et se cantonne essentiellement à une partie de cache-cache dans le jardin du jeune couple. Le fait que tout cela soit tourné en plein jour et non de nuit prive également l’opus d’une partie de son potentiel dramatique. Un épisode divertissant et léger, très 80’s également dans sa représentation des natifs !

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Message  Estuaire44 Lun 9 Jan 2023 - 17:43

The Little People of Killany Woods (1-34, **)

En Irlande, l’alcoolique et désargenté Liam devient la risée du village quand il affirme avoir rencontré des Leprechauns. L’envieux Mike est néanmoins surpris de voir que Liam dispose de véritables pièces d’or. Il va le suivre afin de s’emparer du trésor des Petites Gens.

De manière amusante, dans son développement comme dans sa conclusion, l’épisode apparaît finalement très proche du Hocus-Pocus and Frisby de l’époque Rod Serling, en dissociant le protagoniste en deux personnes distinctes. Mais son véritable sujet consiste à devenir « l’épisode irlandais » de la New Twilight Zone, en multipliant tous les clichés possibles et imaginables sur Erin la Verte et ses habitants. Dans un effet de catalogue rappelant quelque peu le de Chapeau Melon ou le Little Girl Lost... du Saint, tout y passe ou peu sans faut : folklore, musique, costumes, accents caricaturaux, bagarres, bière, etc.

Et même prénom, Liam étant naguère celui d’Angel, dans le Buffyverse. Comme souvent dans l’anthologie, le travail de production résulte soigné. Toute la reconstitution vaut le coup d’œil, accompagnant joliment un ton volontiers humoristique, à l'instar de la savoureuse interprétation. Malheureusement, tout ceci ne compense que partiellement la faiblesse d'un scénario devenu très prévisible après la découverte de la vraie nature des Leprechauns, et dont la fusion entre Science-fiction et Fantasy ne se voit jamais exploitée au-delà du simple gag.
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Message  Estuaire44 Mer 11 Jan 2023 - 16:02

The Misfortune Cookie (1-35, ****)

Un critique gastronomique féroce et réputé découvre qu’un rival a écrit un éloge particulièrement enthousiaste d’un nouveau restaurant de Chinatown. Par malice, il décide de s’y rendre à son tour, mais pour le démolir. Toutefois le repas s’achève par un biscuit chinois au surprenant pouvoir de  prédiction.

L’épisode souffre d’être trop proche du précédent  The Kentuky Rye. Certes le ton change, de grave lors de cette évocation du drame de l’alcoolisme, il devient ici caustique et ironique pour un féroce pamphlet de la figure du critique. En l’occurrence gastronomique, mais et plus si non affinités. Mais péripéties et personnages (le propriétaire du bar étant l’alter ego de celui du restaurant), et jusqu’à la conclusion même, demeurent par trop similaires. Néanmoins on s’amuse beaucoup tout au long de cet anti Ratatouille absolu, où ce n’est pas le talent, mais bien la vacherie qui peut naître n’importe où. Outre un rythme tonique et de beaux décors, on s’y régalera du savoureux numéro d’Elliott Gould, toujours aussi épatant à l’occasion de l’une de ses premières participations à une série télé bien avant qu’il ne devienne le père de Ross et Monica.

L’acteur rend le critique si délicieusement haïssable que l’on s’on s’en pourlèche les babines, d’autant qu’il se montre moins age que les protagonistes du Nick of Time de Rod Serling. On sent le récit être également épicé par la force du vécu, Charles E. Fritch auteur de la nouvelle ici ayant été un auteur prolifique à la longue carrière, mais n’ayant jamais figuré au premier rang de cette mouvance d’écrivains californiens ayant fricassé l’Age d’Or et dans laquelle se retrouvaient également Harlan Ellison et Richard Matheson, entre autres. Notamment parce qu’il n’intéressa jamais vraiment les critiques majeurs du genre, comme Damon Knight. La vengeance est un plat qui se mange froid, à Chinatown comme ailleurs.
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Message  Estuaire44 Mer 11 Jan 2023 - 17:48

Monsters ! (1-36, **)

Le jeune Toby est un grand fan des films de Vampires, d’ailleurs il a vu tous ceux de la Hammer au moins six fois ! Il sympathise avec un nouveau voisin, vieil homme distingué s’avérant être... un Vampire. Il révèle à Tobby que tout ce que celui-ci croit sur les Vampires est faux.


La première partie de l’épisode aura sans doute particulièrement souffert du temps qui passe. En effet, en 2023 la déconstruction -relative- du Mythe du Vampire qu’elle développe a perdu une bonne part de ce qu’elle pouvait pouvait présenter de novateur et de vaguement sacrilège. Twilight et ses multiples successeurs sont passés par là, la New... Twilight Zone résulte désormais bien modérée sur le sujet, voire timorée. Par ailleurs, si les deux acteurs, débutant et vétéran, s’entendent très bien, l’histoire d’un gentil Vampire ne nous passionne guère, pour être franc. On aurait aimé avoir davantage peur que cela, pour ce qui demeure une histoire ne versant pas dans la comédie parodique.

La seconde moitié du récit nous surprend davantage, avec la présentation d’un mode de défense original des Mortels face aux Fils de la Nuit. Malheureusement le modus operandi en apparaît trop cérébral et froid, quasiment médical, pour s’incorporer avec succès au Fantastique horrifique, qui aura toujours été davantage une question d’atmosphère. L’opus tente une chute surprenante, mais trop ouverte, le phénomène décrit pouvant s’expliquer de diverses manières et non pas par une seule, inéluctable. On appréciera néanmoins la scène de l’attaque des monstres donnant le titre à l’épisode, filmée en mode Hammer, ou plutôt Thriller, le méga tube de Michael Jackson étant encore dans tous les esprits (1982).
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Message  Camarade Totoff Jeu 12 Jan 2023 - 13:54

Voir six fois chacun des films de vampires de la Hammer ? Fichtre ! Je suis battu à plate coutures, écrasé, bien étalé ! Bon, s'il va vu 6 fois "Lust for a vampire", il n'y a plus rien à faire pour lui.

J'adore la formule: "la New...Twilight Zone" ! Joli !
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Message  Estuaire44 Jeu 12 Jan 2023 - 14:15

Formule parfois utilisée pour l'anthologie 80's, elle n'est pas de moi. hein
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Message  Estuaire44 Ven 13 Jan 2023 - 13:19

A Small Talent for War  (1-37, ****)

Un émissaire Alien apparaît à l'ONU et révèle que son espèce a créé l'Humanité. Mais les misérables guerres auxquelles se livrent les Humains ont épuisé sa patience. Il mettra un terme à l'expérience dans un délai d'un jour. Une fiévreuse recherche de la paix universelle débute pour les diplomates.


Ce bref sketch de moins de huit minutes nous vaut l'une des plus fortes et divertissantes sensations offertes jusqu'ici par la nouvelle anthologie. Particulièrement retentissante, la chute à la logique aussi implacable que démente brille d'un humour noir aussi incisif que lors du To Serve Man de Rod Serling et Damon Knight. Décidément les réceptions de l'Ambassadeur galactique sont justement réputées pour le bon goût du maître de maison. En lieu et place du pittoresque très Golden Age de Richard Kiel, l'épisode opte judicieusement pour l'irrésistible faconde de John Glover, au look très à la David Bowie dans The Man Who Fell to Earth (1976).

Ce grand spécialiste des méchants jouissifs (et sans problème meilleur comédien récurrent de Smalllville) apparaît idéalement dans son emploi pour ce narquois ambassadeur s'amusant franchement et cruellement de la situation. On se situe bien dans la meilleure tradition de l'anthologie, puisque le gag énorme s'accompagne d'une morale, élément moins présent dans la New Twilight Zone jusqu'ici, selon laquelle la paix serait possible si on le souhaite réellement. Au total une délicieuse perfidie xeno dans une Galaxie où il semble bien n'y avoir que la Guerre. A noter la présence d'un représentant de l'Ukraine au Conseil de Sécurité, ce qui était pour le moins en avance sur son temps en 1986 !
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Message  Estuaire44 Ven 13 Jan 2023 - 18:19

A Matter of Minutes (1-38, **)

De jeunes mariés sont réveillés par des bruits de chantier provenant de chez eux. Effarés, ils découvrent une équipe de BTP disant reformater le réel entre chaque minute pour le Temps puisse progresser. Ils ont glissé dans l'interstice séparant deux minutes.

L'épisode est l'adaptation d'un classique de Théodore Sturgeon, Yesterday was Monday (1941). En soi, transposer une brève nouvelle en un opus d'à peu près un quart d'heure relevait du possible, mais les choix opéré s'avèrent hélas malencontreux. Ainsi, au lieu de la situation stressante d'une mésaventure survenant à un individu seul, on opte ici pour un couple, ce qui accroît la similitude avec l'excellent Stopover in a Quiet Town, de l'époque Serling, où deux jeunes mariés se voyaient pareillement confrontés à une réalité inexplicablement devenue folle. Mais, au lieu d'une tension  dramatique,  ici le couple sert surtout à installer un gentillet humour de situation, comme un crossover entre Scènes de ménage et la Quatrième Dimension. En fait tout le monde prend la situation à la légère, les protagonistes comme le chef d'équipe, sans que le tout pétille vraiment.

Par ailleurs le pot aux roses nous est révélé dès la moitié de l'épisode, non pas sous la forme d'une révélation choc, mais d'une conférence didactique du chef de chantier, schémas à l'appui. C'est anti-climatique au possible. Pour se poursuivre, le récit n'a ensuite plus d'autre option que de se réfugier dans une course poursuite, jusqu'à un happy end de rigueur. De fait l'épisode parie largement sur son visuel, avec le look bleu des régulateurs du réel (bien plus fades que ceux de Pratchett ou que les Langoliers de Stephen King) ou quelques effets spéciaux plutôt soignés pour l'époque. Tout ceci rend l'opus assez anodin, mais on se laisse malgré tout charmer par les décors 80's et les sympathiques mariés. Ceux-ci sont impeccablement interprétés par Karen Austin et un Adam Arkin encore à l'orée d'une très belle carrière. Décidément, cette anthologie débutée par un Bruce Willis pré Clair de Lune sait choisir des talents prometteurs.
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Message  Estuaire44 Lun 16 Jan 2023 - 16:53

The Elevator  (1-39, ****)

Étant sans nouvelles de leur père, deux frères se rendent au laboratoire de leur père. Celui-ci avait annoncé rechercher une solution à la faim dans le monde, et ils découvrent qu’il s’agissait d’agrandir la taille des animaux. Ils comprennent à quel point quand ils appellent l’ascenseur.

Plus que sur son narratif, inévitablement concis sur un format d’à peine 10 minutes, ce nouveau récit très sombre de Ray Bradbury préfère habilement jouer sur le non dit  et sur le visuel. L’épisode se sert ainsi habilement des deux frères pour nous faire découvrir l’horreur du décor de l’entrepôt peuplé de dépouilles monstrueuses elles-mêmes à demi dévorées. C’est angoissant à souhait, d’autant que le spectateur comprend par lui-même qu’il se trame d’après les éléments progressivement dévoilés. Avec la compréhension vient l’effroi.

Très habilement, l’abominable conclusion déjoue le piège de sa prévisibilité par sa soudaineté et un effet  visuel particulièrement  dévastateur. Évidemment le procédé suppose que les deux frères soient stupides au-delà de toute vraisemblance pour ne pas dégager de là au plus vite dès les premières découvertes, mais en cela l’opus ne fait que rejoindre l’une des traditions les plus établies du récit d‘épouvante. Avec comme un écho du satirique et cruel roman « Place aux Géants », de H.G. Wells, ce tonitruant épisode aurait constitué une scène introductive des plus mémorables pour les X-Files ou Supernatural.
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Message  Estuaire44 Lun 16 Jan 2023 - 18:27

To See the Invisible Man (1-40, ****)

Dans une société futuriste, un homme se voit condamné à un an d’invisibilisation sociale pour s’être montré trop désagréable et insensible envers autrui. Après une première période d’euphorie, la sentence va devenir pour lui une leçon d’humilité et d’empathie, malgré ses bourreaux.

On pourra s’amuser d’une anthologie s’avérant ici volontiers en avance sur son temps puisque préfigurant cette Cancel Culture dont on parle tant aujourd’hui, d’ailleurs parfois en exagérant son impact réel. Mais ce phénomène social devient ici le portrait d’une dystopie particulièrement hypocrite et vicieuse, puisque dissimulée sous les oripeaux du bien commun et de l’amélioration individuelle. On ose à peine parler de développement personnel, autre Veau d’Or contemporain, mais c’est aussi de cela qu’il s’agit, de manière cruellement dévoyée. Dans cet univers parallèle orwellien, Big Brother est partout, observant les interactions de chacun avec ses compagnons, à chaque instant du jour ou de la nuit.

Basé sur une nouvelle du grand Robert Silverberg, il s'agit d'un épisode situé dans le haut du panier de la New Twilight Zone, nanti de cette valeur morale que l’on appréciait si souvent chez Rod Serling. Autant le déroulé de ce que subit le condamné se montre réellement éprouvant, autant on est galvanisé par l’humanité que celui-ci aura su préserver, contrairement au Héros malheureux de 1984. Une conclusion sans doute optimiste, mais on a vraiment envie d’y croire. L’opus doit également beaucoup à la remarquable empathie qu’aura su installer l’excellent Cotter Smith entre son personnage et le spectateur, ainsi qu’à une musique à la fois très évocatrice et tellement 80’s, toute en synthétiseurs.
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Message  Estuaire44 Ven 20 Jan 2023 - 14:06

Tooth and Consequences (1-41, **)

Un dentiste sombre dans la dépression, ne supportant plus l’hostilité de ses patients. Après une déception amoureuse, il décide de se pendre mais en est empêché par la Fée des Dents. Celle-ci apparaît sous la forme d’un colosse et propose au dentiste de l’aider, en lui accordant tous ses vœux.


L’opus tisse sur le très populaire mythe anglo-saxon de la Fée des Dents, l’équivalent de notre Petite Souris, ou du Ratoncito Pérez hispanique. Pourquoi pas, d’autant que la Fée a ailleurs donné lieu à d’amusantes adaptations, comme celle du Père Porcher chez Pratchett (tome 20 des Annales) ou de Supernatural dans Southern Comfort (8-06). Mais ce bref épisode d’un peu plus de dix minutes n’a absolument pas le temps de creuser ce sillon et s’en tient plutôt à une énième resucée du thème du Génie la Lampe aux souhaits fallacieux et périlleusement exaucés, tant de fois vu dans l’anthologie (Wishbank cette saison).

Le récit ne se montre guère ambitieux, se cantonnant véritablement au squelette de ce type d’histoire, avec le piège de la recherche d’une popularité pouvant devenir excessive. Sa seule véritable originalité réside dans la représentation virile et peu amène de la Fée, à l’instar de The Rock dans Fée malgré lui, ce qui apporte une certaine cruauté à la scène où l’on se rend compte qu’elle avait bien anticipé et tramé tout cela. La mise en scène toujours joyeusement féroce de Robert Downey et l’interprétation du dentiste toute en énergie du désespoir par David Birney évite que l’on s’ennuie, mais l’ensemble demeure relativement anodin.
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Message  Estuaire44 Ven 20 Jan 2023 - 16:25

Welcome to Winfield  (1-42, ***)

Quand un jeune homme malade sent la mort approcher, il demande à sa fiancée de le sauver. Elle l’emmène alors à Winfield, petit ville comme figée dans un Western où la Faucheuse est bannie. Mais l’Ange de la Mort venu chercher l’âme du jeune homme ne l’entend pas de cette oreille.

Welcome to Winfield  propose une relecture originale du Mythe du Reaper, comme Rod Serling avait pu le faire en son temps à travers les épisodes aussi réussis que différents que constituèrent One for the Angels, The Hitch-Hiker et Nothing in the Dark. Le sujet demeure l’un des plus troublants qui soient et se prête aisément à des récits très émotionnels. On retrouve cette veine dans l’histoire de ce jeune couple refusant opiniâtrement se séparer mais aussi dans le touchant portrait de cette communauté prête à se mettre au combien en danger pour les préserver (One for the Angels reste sans doute le plus proche parmi ses prédécesseurs de l’époque Serling).

Largement tourné en extérieurs, l’opus bénéficie également d’une atmosphère Country très soignée, visuellement et musicalement, comme de la fantaisie du toujours excellent Gerrit Graham (également scénariste pour l’anthologie), parfait dans cette version elle-même très à la Nashville de l’Ange aux ailes noires. Si elle sait ne pas tomber dans le piège consistant à camper Mr. Death comme méchant de l’histoire, on regrettera toutefois que l’intrigue pose d’entrée une stimulante énigme  (comment tout un village peut-il ainsi échapper à la Mort sans qu’elle le sache ?) pour ensuite la résoudre de manière certes cohérente, mais néanmoins passablement triviale.
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Message  Estuaire44 Lun 23 Jan 2023 - 16:46

Quarantine (1-43, ****)

Cryogénisé en 2023, un concepteur d’armes est réveillé en 2347. Il découvre un monde ayant répudié la technologie, suite à un conflit nucléaire. Ayant opté pour des dons psychiques, les habitants lui demandent d’employer d’antiques armements afin de détruire un météorite menaçant le monde.

L’épisode présente la particularité de demeurer l’unique contribution de Steve Bochco à l’anthologie, avec une histoire originelle écrite conjointement avec le showrunner Philip DeGuerre pour former le pilote d’une autre série. L’épisode se montre très politique et très à gauche, pour les 80’s américaines, sans surprise de la part du créateur de cette série authentiquement de rupture que fut Hill Street Blues, récit autant social que policier (avec Veronica Hamel, pour ceux qui s’en souviennent...). Ainsi, à contre-courant des années Reagan triomphantes face à une URSS en déclin accéléré (le Perestroïka vient de débuter), Quarantine commence par installer une féroce condamnation de ce que l’on a pu nommer le complexe militaro-industriel.

Mais le spectaculaire twist induit par l’intrigue, et son impitoyable développement, vont bien plus loin. Bochco ne fait de cet univers post technologie, parfois proche de Dune par certains côtés, un monde peuplé de doux et bienveillants Hippies. Bien au contraire, il renverse astucieusement la table pour pointer l’atavisme humain comme source de la violence, indépendamment de la technologie, qui n’en constitue jamais qu’un moyen. Si l’opus manque de budget, notamment pour les effets spéciaux, l’interprétation se monte heureusement convaincante. Tess Harper brille particulièrement en fanatique bon teint derrière un visage d’ange, prête à un massacre pour préserver sa paix, bien  avant Peacemaker. Une conclusion particulièrement sombre et tragique sur la réelle nature de l’espèce humaine, avec ou sans machines.
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Message  Estuaire44 Lun 23 Jan 2023 - 18:02

Gramma (1-43, ****)

Le jeune Georgie a une peur bleue de sa grand-mère, désormais alitée. Il va toutefois veiller seul sur elle quand sa mère doit s’absenter durant tout un après-midi. Georgie décide alors de se montrer courageux, mais des phénomènes étranges et toujours davantage inquiétants ne cessent de survenir.

Là où The Elevator lorgnait vers l’Horreur plutôt rigolarde et façon Comics des Tales from the Crypt, Gramma opte plutôt pour l’épouvante pure et dure des Tales from the Darkside. Ici aussi la réussite s’avère au rendez-vous, assez inévitablement pour un récit écrit par Stephen King, adapté pour la télévision par Harlan Ellison. Le Roi de l’Epouvante s’avère particulièrement à son affaire pour ce qui s’avère former comme une version abrégée de son Shining (à peine plus d’un quart d’heure), avec un enfant pris au piège d’un huis-clos toujours plus anxiogène où il est confronté à un membre de sa famille pour le moins hostile (et la mère est ici absente). Outre une angoisse savamment croissante, le grand exploit de l’épisode consiste à parfaitement contourner une difficulté constante des adaptations de King : représenter à l’écran une terreur avant tout intérieure.

En effet nous vivons ici une expérience similaire à la littéraire, la voix intérieure hors champ de Georgie nous immergeant pareillement dans son ressenti, son errance entre peur et courage. Le procédé s’agrémente d’un parfit décor, de la caméra longtemps efficace (bien plus tard le réalisateur du très allumé Tall Tales de SPN) et de la composition très réussie du jeune Barrett Oliver alors au pic de sa carrière d’enfant star après avoir été le Bastien de The NeverEnding Story (1984) et le rôle titre de DARYL (1985). On apprécie aussi quelques à-côtés très Stephen King, comme ces références qu’il affectionne pour Lovecraft (les livres se transformant en exemplaires du Nécronomicon) ou l’art de la chute qui poutre massivement. De quoi pardonner volontiers l’aspect daté de plusieurs effets spéciaux et de la mauvaise marionnette figurant le visage de Gramma.
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Message  Estuaire44 Mar 24 Jan 2023 - 17:28

Personal Demons (1-45, ***)

Scénariste pour la télévision, le talentueux et expérimenté Rockne S. O'Bannon voit sa vie gâchée par de petites créatures envahissantes qu’il est apparemment le seul à voir. Leur nombre va grandissant, ce qui l’empêche bientôt d’écrire. Mais que veulent-elles vraiment ?

Rockne S. O'Bannon a toujours aimé la méta écriture ainsi que placer ses personnages dans des situation pour le moins incongrues. On s’en rendra encore davantage compte au fil de Farscape, mais ce micro épisode nous vaut un bel exemple de sa créativité. De fait on n’a pas souvenir qu’un auteur soit ainsi lui-même  apparu dans l’un des épisodes de son cru, quelque soit la période de l’anthologie. Même la fameuse apparition de Rod Serling dans A World of His Own était due à la plume de Richard Matheson. Totalisant à peine dix minutes, l’opus n’a pas vraiment le temps de donner corps à son idée, mais se trouve une conclusion astucieuse, à l’effet miroir parfaitement préparé par l’absence du nom de l’auteur dans le générique de début. l’occasion aussi d’un bel hommage à la littérature comme moyen expurger ses démons intérieurs. On peut regretter que Rockne S. O'Bannon n’aille pas au terme de sa démarche en interprétant son propre rôle, mais le vétéran Martin Balsam, figure régulière des séries 60 et 70’s nous offre une savoureuse composition.


Dernière édition par Estuaire44 le Mer 25 Jan 2023 - 11:57, édité 1 fois
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Message  Estuaire44 Mar 24 Jan 2023 - 18:19

Cold Reading (1-46, ***)

Dans les années 1930, un jeune comédien participe à une dramatique radio narrant des aventures dans la jungle. Or l’un des accessoiristes a choisi un objet authentiquement vaudou pour servir de fond musical et, au fur et à mesure de la diffusion en direct, le réel et la fiction se mélangent en plus en plus.

On pourra reprocher à l’épisode sa linéarité : de fait, un fois la situation posée, il se contente essentiellement d’aligner des gags de plus en plus énormes. Et ce jusqu’à un final, certes astucieux, mais qui n’en constitue en définitive qu’un de plus. Par ailleurs le récit apparaît comme un presque doublon de celui de Still Life : ici ce ne sont certes pas des photos mais une narration qui prend vie, mais l’on y retrouve la même saveur Jumanji. L’opus vaut néanmoins pour sa mise en scène soignée, y compris dans son volet sonore et sa plaisante reconstitution de la magie des dramatiques radio, comme de leur mécanique irrésistiblement vintage. L'opus préfigure Woody Allen et son épatant Radio Days l’année suivante, en 1987, l’un de ses meilleurs films. L’humour aussi vachard qu’amical envers les petits ridicules du monde des comédiens lui apporte également un vrai pétillement. Les acteurs s’en donnent d’ailleurs à cœur joie, on s’amuse bien sur le plateau, tant mieux. La mise en scène a la bonne idée d’éviter les effets spéciaux, l’un des points parfois les plus vieillis de la New Twilight Zone.
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Message  Estuaire44 Mer 25 Jan 2023 - 11:56

The Leprechaun-Artist (1-47, **)

Trois adolescents capturent un Leprechaun visitant les USA. En échange de sa liberté, il leur accorde un vœu chacun. Peu relevés, les vœux tournent mal à chaque fois pour leur auteur, car malicieusement interprétés par la créature. Mais l’Irlandais est généreux et il accepte de les annuler gratuitement.

L’épisode souffre d’un manque flagrant d’originalité, non pas tant du fait de la figure du Leprechaun, déjà évoquée dans The Little People of Killany Woods (car il s’agit ici de la figure folklorique) que d’un nouveau recours à ces souhaits dont il faudrait se méfier car ils pourraient bien être exaucés. Non seulement la New Twilight Zone s’y est déjà adonnée, mais Rod Serling aussi en son temps  (The Man in the Bottle, I Dream of Genie). Cela se ressent d’autant plus fortement que l’intrigue du jour ne manifeste guère de créativité, car se divisant en trois sketchs répétitifs : un vœu tourne mal, le Génie, enfin, le Leprechaun l’annule et on passe au suivant. Voila toute l’histoire, certes avec de jolis effets spéciaux à la clef.

Toutefois l’épisode se laisse voir car il sait jouer la carte de l’humour, même la fin positive, et un rien lénifiante, participe à la bonne humeur générale. Comme plus tard les X-Files avec le bien plus relevé Je Souhaite, le récit s’amuse ainsi du contraste entre la toute puissance offerte et la médiocrité des vœux en résultant (vision X pour mater les filles, parents aux ordres, superbe voiture au réservoir inépuisable). Surtout cette vision peu reluisante, même si pas franchement antipathique, des Teens  contraste joyeusement avec les productions faisant florès durant les 80’s et glorifiant ces personnages (je ne me lance pas dans la liste merci pour le coup de vieux, alors Cf. Stranger Things). Comme un bon goût de parodie à la Weird Science, film sorti l’année précédente, en 1985.
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Message  Estuaire44 Mer 25 Jan 2023 - 16:24

Dead Run (1-48, ****)

Johnny, un chauffeur routier au chômage, se voit proposer un travail particulier : convoyer en Enfer les âme des Damé. Johnny s’aperçoit que l’Enfer lui semble plutôt agréable à vivre. Dieu étant très occupé, Il se intéresse de juger les âmes, et Johnny se met à choisir qui doit aller en Enfer ou au Paradis.

L’histoire galope tout au long de la quasi demi heure que dure cet épisode, ce qui en fait un long format à l’échelle de l’anthologie, de quoi accueillir dignement l’imagination souvent bouillonnante de Greg Bear, cet auteur appréciant perspectives vertigineuses et constructions complexes. Très éclectique entre SF et Fantasy, il se situe alors dans sa décennie la plus créative (Éon, 1985 ; The Forge of God, 1987). On ressent cette impulsion dans cette ambitieuse nouvelle de 1985, osant revisiter le Mythe des Psychopompes tout en écrivant un Au-delà en pleine anarchie du fait du retrait divin, noyé du fait d’une bureaucratie totalement inefficace quand il s‘agit de juger l’âme des défunts. Sans doute le plus complexe de la nouvelle anthologie jusqu’à présent, l’épisode restitue parfaitement le message politique, et très américain, du texte en parabole de la libre initiative préférée aux corporations aveugles.

Mais l’épisode ne craint pas d’aussi incorporer la remise en cause par le texte des valeurs conservatrices quand il est clairement sous-entendu que l’Enfer est agréable à vivre car au moins les casse-pieds en sont exclus. Ce qui n’est pas le cas des  Damnés que Johnny rencontre ou entreprend de sauver s’il est encore temps : un homosexuel, un objecteur de conscience parti au Canada, un libraire libertaire, une droguée non violente… Sous le couvert de la Fantasy, l’opus célèbre paisiblement la Contre-culture au beau milieu de la révolution conservatrice des années Reagan, une tradition au combien Twilight Zone (même si elle n’a jamais inclus de personnage gay à l’époque de Serling), pour un message demeuré très actuel. Dans le rôle du dignitaire très réac, les Trekkies apprécieront la présence du formidable John de Lancie. Il assure déjà le spectacle dès avant de devenir l’inénarrable Q l’année suivante, lors du lancement de Star Trek Next Generation (1987). Bel hasard, l'objecteur de conscience est lui interprété par Brent Spiner,  le futur Data.
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Message  Estuaire44 Lun 30 Jan 2023 - 17:56

Profile in Silver (1-49, ****)

Venu du Futur, le Dr. Joseph Fitzgerald a pour mission de filmer l’assassinat de JFK, dont il est un lointain descendant. Il ne peut s’empêcher d’intervenir pour sauver le Président, mais la distorsion historique ausée meace de conduit à un guerre mondial. Que faire ?

On est très inquiet lorsqu’on assiste à la mise en place de l’histoire, car la figure du voyageur imprudent causant une rupture de temporalité virant à la catastrophe constitue l’un des poncifs absolus des récits de déplacement temporels (A Sound of Thunder, 1952). Or le récit se révèle une excellente surprise. Il refuse ainsi la solution de facilité consistant à postuler un feedback annulant la perturbation occasionnée (comme le pratiquait Time Tunnel). Surtout, pour solutionner la problématique, le scénario trouve une astuce calibrée à merveille. Outre le rebondissement suscité, elle suscite une belle émotion  autour des notions de devoir et de dépassement de soi. Sans grandiloquence, et même si JFK se voit une fois de plus magnifié, l’épisode parvient ainsi à dépasser les jeux spatio-temporels pour rendre un vibrant hommage aux plus belles valeurs humaines. Un épisode certainement cher au cœur du John Fitzgerald Byers des Bandits Solitaires, et homme excellent aimant à rêver à une Amérique où Dallas n’aurait pas eu lieu. On songe bien entendu au Back There de Rod Serling, où un voyageur temporel tentait cette fois de sauver Lincoln.
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Message  Estuaire44 Mar 31 Jan 2023 - 11:11

Button, Button (1-50, ****)

Un jeune couple connaissant de graves difficultés financières reçoit la visite d’un mystérieux inconnu. Celui-ci leur offre une boite sur la quelle se trouve un simple bouton. S‘ils appuient sur le bouton un individu qu’ils ne connaissent pas mourra, mais ils toucheront 200 000 $. Le couple hésite.

L’épisode constitue une curiosité à plus d’un titre, formant l’unique contribution à la New Twilight Zone de l’emblématique Richard Matheson, indissociable de l’époque Serling. De plus, Matheson, sous son pseudonyme habituel de Logan Swanson apte ici l’une de ses nouvelles les plus remémorées (1970), bien plus tard également portée au cinéma (The Box, 2009). Et pour une fois, cela demeure suffisamment rare, l’adaptation à l’écran se révèle supérieure au texte originel. En effet l’épisode parvient à conserver l’intérêt du texte, l’originalité, le questionnement moral, le surréalisme, tout en lui substituant une fin bien supérieure.

Si Matheson se contentait d’un effet choc un brin mélodramatique dans son premier jet, on découvre ici un authentique bijou d’humour noir, aux interprétations  sachant laissant la part belle à l'imagination du spectateur. Cette chute s’avère au niveau de ses récits de la Twilight Zone et l’on parle ici de quelques-uns des épisodes les plus brillants jamais écrits pour une série télévisée. Il reste troublant  que l’écrivain ait choisi un pseudonyme pour rester autant que possible fidèle à sa nouvelle et renier cette fin qui lui aurait été imposée. Les mystères de la Quatrième Dimension ! Il est dommage que l’effet de l’épisode se voit en partie gâché par des comédiens surjouant en permanence. Dans le film, on a Cameron Diaz.
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Message  Estuaire44 Mar 31 Jan 2023 - 17:53

Need to Know (1-51, ****)

Les autorités envoient le biologiste Edward Sayers enquêter sur une flambée de folie semblant se propager parmi les habitants d’un petit village isolé. Il y fait équipe avec Frances McDormand, résidente ayant signalé le phénomène. Le duo va mettre à jour une terrifiante vérité.

Débutons par une anecdote (oui, j’utilise le Pluralis Majestatis, c’est gratuit) : nous avions déjà vu plusieurs épisodes de la New Twilight Zone à la lointaine époque de feue la Cinq, chaîne ne se limitant pas à Jean-Claude Bourret, pour ceux qui s’en souviennent, et proposant un fort intéressant catalogue de séries. Les revoir lors de cette rétrospective nous a confirmé que nous n’en conservions que des souvenirs au mieux épars. Mais il en reste un et un seul nous demeurant intégralement en mémoire et, surprise, il s’agit de Need to Know.

Parce que ce pur thriller horrifique demeure encore à ce jour l’une des plus grandes frayeurs de ma carrière de sériephile en carton. Sans doute parce cette enquête aux frontières du réel menée en duo  intégrait déjà, sans que j’en ai encore conscience, un mécanisme à la X-Files me parlant particulièrement. Mais l’opus reste intrinsèquement une redoutable machine de guerre. Il joue brillamment de cette menace particulièrement intangible, intime et déstabilisante qu’est le basculement dans la folie, si bien exploitée par Poe et Lovecraft. Le tout grâce à ce remarquable mécanisme d’une phrase énigmatique révélant la vérité crue de l’Univers au point de faire irrémédiablement s’effondrer la raison de quiconque l’entend, et répétée compulsivement par les victimes. Et que bien sûr en attend en vain d’entendre, l’auteur ayant bien compris que rien n’est plus effrayant que le suggéré. Il s’ensuit une épidémie psychique particulièrement glaçante, d’autant qu’on la vit comme en direct à travers le regard de Sayers, au fur et à mesure d’une expédition toujours plus angoissante

De plus, le récit sait se montrer suffisamment éloquent pour que le spectateur ait l’intuition avant les enquêteurs que l’on est en train d’assister au début de la fin du Monde, une perspective d’Apocalypse que j’ai trouvé (c’est sans doute subjectif), bien plus terrifiante encore que celles proposées par Fear The Walking Dead, ou récemment The Last of Us. Dans le rôle du héros aux abois, l’épisode bénéficie également de l’effarante prestation d’un jeune et prometteur William Petersen pour son premier rôle à la télévision, bien avant le Gil Grissom des Experts. Frances McDormand s’avère également déjà fabuleuse. In fine, l’épisode constitue un magnifique exemple d’un des grands atouts de l’anthologie comme structure narrative : contrairement à une série à l’univers permanent, tout peut arriver au protagoniste. Si on sait parfaitement que Mulder et Scully, ou Dean Winchester, vont échapper aux épidémies de folie de X-Cops ou Yellow Fever, c’est bien un suspens total qui se met en place implacablement pour le duo, jusqu’à un final de facto particulièrement inoubliable.
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Message  Estuaire44 Mer 1 Fév 2023 - 18:03

Red Snow (1-52, **)

Un colonel du KGB se rend dans une petite localité de Sibérie, afin d’enquêter sur les mort simultanées des chefs locaux. Il découvre une effroyable vérité : isolé et connaissant une nuit quasi perpétuelle, le village est devenu le refuge de monstres venus de toute l’Europe, un groupe dirigé par les Vampires.

Après Need to Know, cette deuxième partie de l’épisode du jour nous propose une amusante continuité de thème, avec cette nouvelle enquête aux frontières du réel.  Mais la comparaison tourne hélas franchement à l’avantage du premier volet. Si le mystère initial, puis la révélation de la Cour de Vampires suscite un véritable intérêt, les diverses péripéties apparaissent bien plus classiques que précédemment et se mettent en place sur un rythme considérablement ralenti. Surtout, une fois la situation définitivement installée, sa résolution ne sert essentiellement qu’à asséner une morale assez épaisse : aussi cruels que se montrent les Vampires, ils le sont en définitive moins que les méchants Communistes. S’agissant du KGB ou du PCUS, et tout l’héritage stalinien, on veut bien considérer que cela n’est pas faux, comme le dirait Provençal le Gaulois.

Mais enfin on préfère quand la Quatrième Dimension questionne sa propre société plutôt que de la voir tirer sur l’ambulance d’une URSS alors en pleine déliquescence, la Perestroïka ayant débuté l’année précédente, en 1985. La longueur impartie au segment nous vaut aussi des perles, comme l’exalté discours anti-marxiste de la Reine Vampire (Victoria Tennant, d’ascendance russe, avec un accent caricatural qui va bien). Demeure une belle performance de George Dzundza, d’ascendance polonaise et ukrainienne que l’on imagine aisément convaincu par son rôle. Dans SG-1 il incarna Anubis attablé au  fameux café de Threads. Aussi justifié soit-il, l’opus n’en présente pas moins une saveur de propagande trop prononcée pour réellement convaincre.
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Message  Camarade Totoff Jeu 2 Fév 2023 - 13:34

Je serai un vampire que je serai ulcéré par le gâchis commis par l'URSS. Tous ce sang répandu et personne pour le boire !
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Message  Estuaire44 Jeu 9 Fév 2023 - 17:57

Take My Life...Please! (1-53, ***)

Bill Diamond, vedette de stand-up, décède accidentellement après avoir été pris à partie par un confrère dont il avait volé les idées. ll va devoir donner une représentation dans un cabaret spectral, dont l’issue déterminera son sort dans l’Au-delà.

Alors que plusieurs épisodes de l’anthologie s’étaient déjà inspirés, plus ou moins directement, de ceux de la période Serling, celui-ci fait preuve d’originalité en devenant le tout premier en préfigurer la version 2019. il annonce en effet clairement The Comedian, d’ailleurs l’un des meilleurs du lot. Malheureusement cette innovation est à relativiser puisque deux autres opus 80’s avaient déjà abordé le thème du châtiment férocement ironique dans l’Au-delà : Kentucky Rye et The Misfortune Cookie, d’ailleurs déjà réussis. Cela prive la chute d’une partie de son impact, mais le procédé demeure d’une telle cruauté que l’on en frisonne néanmoins. Cruauté d’ailleurs au cœur du stand-up, type de spectacle dont le récit campe un portrait évocateur et sans concessions, mais sans en omettre le pouvoir humoristique dévastateur.

Culturellement il reste également intéressant de constater combien le stand-up s’est aujourd’hui répandu chez nous, ce qui aide finalement à mieux apprécier l’opus. A l’époque de la diffusion sur Feue la Cinq le procédé était encore totalement exotique pour la quasi totalité de nos compatriotes. La remarquable prestation de Tim Thomerson apporte d’ailleurs beaucoup au plat de résistance qu’est la représentation spectrale, lui qui fut une authentique vedette de stand-up durant les années 70, avant d’évoluer vers l’actorat classique dans les années 80. Un vrai morceau de bravoure. Les jeux d’ombre et lumière de la photographie très soignée de la scène participent efficacement à l’ambiance.
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Message  Estuaire44 Ven 17 Fév 2023 - 16:02

Devil's Alphabet  (1-54, ***)

En 1876, sept étudiants de Cambridge créent un cercle de poésie, The Devil's Alphabet Society. Il jurent de se retrouver tous les ans au Jour des Morts (lendemain de la Toussaint), aucune absence n’étant excusée « même en cas de mort ». Le serment va être tenu, même après les suicides ou décès violents successifs des membres.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire à la lecture du titre, il ne s’agit pas d’un remake du Printer's Devil de l’ère Bruce Serling, mais l’adaptation d’un classique d’Arthur Gray (The Everlasting Club, 1910). L’épisode restitue à merveille l’ambiance et le style de ce maître du Jesus College, à Cambridge, et auteur de toute une série de nouvelles gothiques où il mit souvent en scène le monde universitaire anglais. De fait l’adaptation opte pour maintenir l’œuvre dans son époque, ce qui nous vaut un nouvel épisode historique à la production soignée, comme souvent au fil de l’anthologie. Les fantômes verdâtres sont également efficaces pour l’époque.

Si l’on apprécie l’exercice, on avouera que l’environnement  80’s et le  regard souvent (même si pas toujours) critique porté sur la décennie de la Révolution conservatrice nous manquent. Mais c’est totalement subjectif, bien sûr. La conclusion ouverte et étonnamment paisible après une lugubre montée de l’épouvante pourra aussi apparaître anti-climatique en un temps où le public appréciait déjà davantage les sensations fortes. Mais on apprécie la fidélité, au texte comme à l’ambiance gothique, même si l’épisode aurait davantage sa place dans Night Gallery ou dans l’anthologie Masterpiece de PBS / BBC.
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Message  Estuaire44 Jeu 23 Fév 2023 - 18:01

The Library (1-55, ***)

Ellen, jeune écrivaine en devenir,  st embauchée dans une étrange bibliothèque dont les innombrables livres qu’elle contient retrace chacun  la vie d’un être humain en train de s’écrire. Ellen découvre qu’elle peut récrire les textes et aini modifier la réalité à son profit.

Cette anthologie 80’s nous vaut à plusieurs reprises le plaisir de découvrir les quasi débuts de jeunes comédiens appelés à connaître une belle carrière, c’est ici typiquement le cas avec l’excellente Frances Conroy (Six Feet Under, Joker, America, Horror History, The Mist…). Tout juste issue du théâtre de tournées, pour l’une de ses premières apparitions à l’écran elle nous touche déjà par l’expressivité qu’elle apporte à son personnage. Outre l’actrice peut compter sur une autre vedette et atout la Bibliothèque elle-même. Aussi froide qu’élégante, elle se voit nantie d’une sourde étrangeté par divers artifices bien menés, relevant de la mise en cène ou des dialogues d’une Bibliothécaire en Chef comme saisie d’un effroi sacré lorsqu’elle évoque les mystérieux Maîtres des lieux, jamais révélés (bien sûr). Serions-nous chez Angel que nous devinerions aisément quels sont les propriétaires de cet établissement rejoignant plaisamment le folklore de la Bibliothèque de la Mort, où s’écrivent les séries, comme ailleurs s’écoule le sable. Celle de Pratchett ressemble d’ailleurs trait pour trait à celle-ci, là où celle de Billie, dans Supernatural, ne comportait que des livres déjà écrits (irrévocablement).

L’épisode se voit ainsi doté d’un décor, d’une ambiance et d’une épatante actrice, mais ne met hélas le tout qu’au service d’un scénario bien trop convenu pour ne pas décevoir. En effet, même si le modus operandi diffère, on retombe très vite sur les effets rabattus des histoires de Génie de la Lampe et de ces vœux dont  qu’il faut craindre qu’ils ne soient exaucés, déjà si présentes dans l’anthologie. Ellen va pareillement au-devant de déceptions toujours plus cruelles au fil de cette évocation bon marché de la Théorie du Chaos, aux péripéties heureusement rythmées du fait de la brièveté de l’épisode (15 minutes). Le final s’assimile particulièrement à celui du récent The Leprechaun-Artist, la mansuétude de la Bibliothécaire en Chef épargnant à Ellen les pires conséquences de ses choix. l’épisode n’exploite pas non plus le vertige que pourrait connaître un auteur dont l’écriture devient le Verbe, même perpétuellement contrarié (salut Chuck, si Tu nous lis). Au contraire Ellen, malgré ses émotions qui nous touchent, demeure un personnage aux ambitions médiocres.
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Message  Estuaire44 Mer 1 Mar 2023 - 0:42

Shadow Play (1-56, ***)

Condamné à mort, Adam Grant tente désespérément de convaincre le procureur que leur réalité est en réalité un cauchemar récurrent dans lequel il est enfermé, et que tout le monde cessera d'exister une fois qu'il sera exécuté à minuit.

Après Dead Woman's Shoes, cette première saison s'acheminant tranquillement mais sûrement vers son terme nous propose un second remake direct de l'un des épisodes de l'ère Serling, également intitulé Shadow Play. Cette reproduction du titre n'est pas conservée en VF (Peine Capitale jadis, Jeu d'ombres ici) mais surtout indique le principal problème de l'opus : il s'agit bel et bien d'une copie (quasi) conforme de l'original. A quelques péripéties secondaires près (la pendaison au lieu de la chaise électrique), on retrouve la même idée et le même narratif, jusque dans la terrible conclusion. Évidemment, en soi, il s'agit d'un excellent épisode fantastique et d'une variation réellement troublante sur le thème de la boucle temporelle, les qualités de l'épisode de Beaumont ayant été préservées.

Malgré tout c'est le ressenti d'un simple doublon qui prédomine, malgré un rythme peut-être plus rapide et la prestation sensible du toujours excellent Peter Coyote (alors en plein boom après E.T. L'extraterrestre, en 1982). Le rapport à la peine de mort demeure également le même, avec l'expression d'une trouble fascination plutôt qu'une dénonciation à l'européenne, la différence culturelle perdure. Peut-être tient-on là le principal intérêt de ce Shadow Play : témoigner d'à quel point le rapport à la peine capitale a évolué lentement aux USA, malgré tous les bouleversements sociaux connus depuis le début des années 60, là où la France vient de l'abolir purement et simplement.
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Message  Estuaire44 Mer 1 Mar 2023 - 2:23

Grace Note (1-57, **)

A New York, en 1966 Rosemarie Miletti prend des cours pour devenir chanteuse d'opéra. Suite au souhait d'une sœur cadette atteinte de leucémie, elle est temporairement projetée en 1986, où elle se découvre devenue une star au Metropolitan. Mais cette vison est un cadeau d'adieu de sa sœur.

L'épisode à deux facettes. Le volet opéra bénéficie du parfait casting que constitue la grande cantatrice Julia Migenes, alors au sommet de sa carrière d'actrice (très 80's, en fait) peu de temps après le grand succès du Carmen de Francesco Rossi en 1984, film académique dépourvu de toute prise de risques, même si musicalement irréprochable (la version flamenca du regretté Carlos Saura est autrement plus créative). L'artiste new yorkaise, qui est comme chez elle au MET où elle débuta, apporte évidemment beaucoup aux brèves mais sublimes séquences d'opéra (dont le Brindisi). On se régale sans nuances.

Malheureusement cet aspect, tout comme celui du voyage temporal, se voit mis au service d'un mélodrame hospitalier à gros bouillon, lourdement démonstratif. La mise en scène est l’œuvre du compagnon et futur mari de la cantatrice, et n'a d'autre objet de mettre celle-ci en valeur. C'est désarmant de naïveté, de clichés et de premier degré absolu. Grace Note demeure moins un épisode de The Twilight Zone qu'un véhicule pour l'une des plus grandes guest stars de l'anthologie, que l'on a sans doute réussi à faire venir grâce à cela. Autant écouter l'un de ses concerts.  
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Message  Dearesttara Mer 1 Mar 2023 - 6:29

Ah, bien d'accord pour le Carmen de Rossi. J'ai vu religieusement la plupart des films-opéra, celui-ci est clairement dans le bas du panier (la version de Grace Bumbry avec maestro Karajan à la baguette est tout aussi académique mais bénéficie au moins d'un peu plus d'allant, notamment d'un ballet rajouté assez délicieux). Il est amusant de voir cette tradition d'attirer un(e) guest en lui proposant un rôle minutieusement taillé sur mesure - même si personne ne fera mieux que Police Squad. Hier Migenes, aujourd'hui Miley Cyrus dans Black Mirror, même logique.

Merci pour ces délicieuses chroniques, comme toujours. Je remarque que tu as changé d'avis sur le Shadow Play de 1986, car il me semble que tu le classais au-dessus de la version de 1961 dans ta précédente critique.
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Message  Estuaire44 Mer 1 Mar 2023 - 7:44

Merci ! C'est effectivement écrit à chaud (chaud play, en quelque sorte) après avoir bu cette version de l'épisode. Honnêtement je n'ai pas revu la version 60's ni relu sa critique, la mémoire est parfois capricieuse !

Beaucoup aimé la version  Carlos Saura / Antonio Gades, qui est quasiment contemporaine  à celle de Rossi. Elle filme en réalité la préparation d'un spectacle flamenco adaptant Carmen et entremêlant les deux réalités, ouvre et répétitions.

Bien d'accord pour cette tradition !


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Message  Dearesttara Mer 1 Mar 2023 - 8:11

J'aime beaucoup l'alchimie des danseurs dans cet extrait (Don José m'a l'air plus vieilli mais le talent suffit à laisser passer). Étrange, j'ai cru un moment voir danser Lee Pace et Gal Gadot, j'ai pas dû beaucoup dormir...

Très client du choix narratif de Saura/Gades, ça me rappelle le Pagliacci de Leoncavallo, court opéra où un mari trompé dans la vraie vie doit jouer le soir avec sa troupe... un rôle de mari trompé avec sa femme infidèle dans le rôle de la femme infidèle. Collision des réalités en vue. Le premier opéra ouvertement méta !
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