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Série "La Quatrième Dimension"

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Message  Dearesttara Mer 1 Mar 2023 - 8:11

J'aime beaucoup l'alchimie des danseurs dans cet extrait (Don José m'a l'air plus vieilli mais le talent suffit à laisser passer). Étrange, j'ai cru un moment voir danser Lee Pace et Gal Gadot, j'ai pas dû beaucoup dormir...

Très client du choix narratif de Saura/Gades, ça me rappelle le Pagliacci de Leoncavallo, court opéra où un mari trompé dans la vraie vie doit jouer le soir avec sa troupe... un rôle de mari trompé avec sa femme infidèle dans le rôle de la femme infidèle. Collision des réalités en vue. Le premier opéra ouvertement méta !

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Message  Estuaire44 Jeu 2 Mar 2023 - 7:47

A Day in Beaumont (1-58, ****)

Dans une région désertique, un jeune couple voit un vaisseau alien se poser, avant d'être attaqué. Il se réfugie dans la petite ville de Beaumont, et prévient le Shérif, mais celui-ci se révèle être un Alien ayant pris forme humaine. En fait toutes les personnes rencontrées sont des Aliens ! Que se passe-t-il ?

Certes on pourrait se plaindre que, décidément, l'anthologie persiste à s'éloigner des 80's durant le crépuscule de sa première saison, puisque l'action prend cette fois place dans les années 50. Sauf que cette saison nous délivre ici son épisode le plus drôle, probablement plus amusant encore que tout ce que l'ère Serling nous aura proposé au rayon des comédies. Parce que l'on tient un pastiche absolument irrésistible de toute la paranoïa prégnante ayant caractérisé caractérisé le récit d'Aliens à l'écran, des séries B des Fifties jusqu'aux Envahisseurs, série d'ailleurs clairement référencée par le mode de détection des Aliens (le fameux doigt). Tout est caricaturé jusqu'à en devenir irrésistiblement débile, tandis que les gags s'accumulent au rythme d'un Tex Avery. On avouera avoir plusieurs fois éclaté de rire, tant pas une seule seconde de cet opus n'est gaspillée, le feu d'artifice est permanent. Mais l'épisode ne se révèle pas seulement torrentiel, la parodie se montre tellement affûtée qu'elle manifeste une vraie connaissance (et en réalité, un amour) du genre par David Gerrold. Un vrai régal pour les gourmets, d'autant que l'on retrouve toute la verve de son déjà très décalé The Trouble with Tribbles, épisode culte de Star Trek TOS.

On peut également applaudir les deux jeunes comédiens, qui déploient énergie et talent fou pour jouer volontairement aussi mal, soutenant ainsi à merveille la caricature. On apprécie ainsi Stacy Nelkin, quelques années après Halloween III, et surtout un jeune et chevelu Victor Garber, totalement en roue libre. Pour les amateurs d'Alias ce sera une révélation, puisque la poilade ne fut pas vraiment le registre premier du père de Sydney, pour ceux de Legends of Tomorrow, ce sera davantage une confirmation. Évidemment, on finit par suspecter le pot aux roses, mais sa révélation revêt la forme d'une révélation du Maître Plan tellement série Z que cela passe sans problème. Des dialogues  à clin d’œil et la présence de plusieurs comédiens de la Twilight Zone historique appuient agréablement cet autre côté référencé (on songe parfois à Will the Real Martian Please Stand Up ?), même si on se demande bien pourquoi le clin d’œil du titre concerne Charles Beaumont, qui n'a jamais vraiment été un boute en train, Matheson aurait sans doute été plus logique, mais c'est un détail.  


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Message  Dearesttara Jeu 2 Mar 2023 - 9:04

J'attendais l'épisode comique réussi de cette anthologie, ta critique est une des plus rayonnantes et fun à lire !
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Message  Estuaire44 Sam 4 Mar 2023 - 0:12

The Last Defender of Camelot (1-59, **)

Sire Lancelot est devenu immortel suite à ce qu'il estime être une malédiction en réponse à ses pêchés. En 1986, Merlin émerge du sommeil millénaire dans lequel l'avait immergé Morgane qui organise une confrontation. Celle-ci vire à l'affrontement, tant Merlin et Lancelot divergent désormais.

Réalisé par le showrunner Philip DeGuere, l’hilarant A Day in Beaumont fut le tout dernier épisode produit pour la première saison. Une grande fête de fin de tournage réunit d’ailleurs sur le plateau des membres de équipes des deux anthologies. Mais selon l’ordre de diffusion, c’est bel et bien The Last Defender of Camelot qui devient le 59e et ultime opus de cette saison aussi longue que globalement réussie. Malheureusement comme souvent le final n'est pas à la hauteur. L’épisode nous propose une virée en Fantasy digne de la conclusion cette fois de la saison 2 d’Angel et la mobilisation de grandes plumes du genre semblait permettre au Season Finale de tenir son rang, puisqu’il s’agit ici d’une nouvelle initiale de Roger Zelazny (1979), adaptée par un certain George R.R. Martin, auteur télévisuel s’il en est.

La déception est à la hauteur des attentes. Verbeuse jusqu'à l'emphatique, la confrontation statique entre Lancelot et Merlin ne cesse de s'emberlificoter autour d'une notion en soi très simple : ayant vécu le passage des siècles, le Chevalier comprend mieux le monde moderne que le Mage n'ayant lui que rêver  à un Camelot qu'il entend désormais restaurer. Tout ceci devient interminable et sentencieux au possible, malgré la composition empreinte de dignité de l'excellent  Richard Kiley dans le rôle de Lancelot. Il semble également paradoxal de rendre hommage au Cycle arthurien tout en pointant que ses principes ne signifient plus rien dans le monde actuel. En fait l'épisode parie beaucoup sur le effets spéciaux induits par son combat de sorcellerie, c'est même sans doute pour cela qu'il a été chois pour conclure la saison, mais tout ceci a terriblement vieilli aujourd’hui.  L'amateur pourrait toutefois s'amuser à estimer ce que l'adaptation par Martin a apporté au texte de Zelazny, mais ce serait bien compliqué... Attendez, Merlin s'adonne désormais aux sacrifices humains ?

Ainsi s'achève cette (très) longue saison, durant laquelle la Cinquième Dimension aura fort bien tenu la distance. On s'attaque bientôt à la deuxième !


Dernière édition par Estuaire44 le Sam 4 Mar 2023 - 9:53, édité 1 fois
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Message  Dearesttara Sam 4 Mar 2023 - 8:18

Bravo, belle rétrospective de cette longue saison ! cheers
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Message  Camarade Totoff Lun 6 Mar 2023 - 12:54

Belles critiques, bel hommage ! Bravo !
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Message  Estuaire44 Mar 14 Mar 2023 - 17:46

The Once and Future King (2-01, **)

A Las Vegas, Gary est un sosie professionnel sur le déclin d’Elvis Presley. Il en discute avec Sandra, son agente, qui lui révèle avoir rencontré dans sa jeunesse un Elvis semblant en plein crise d’identité. Gary est soudainement projeté en 1954 et rencontre un Elvis sur le point d’enregistrer son premier titre.

Malgré son titre très à la Arthur de Camelot (cf. T. H. White), l’épisode n’établit aucun lien avec le final de la saison précédente. Au contraire il témoigne de la permanence de la popularité d’Elvis Presley au sein de la Pop Culture américaine, de manière amusante en ce lendemain des Oscars. Les amateurs de Fox Mulder peuvent aussi en attester. On appréciera également la sensible double performance de Jeff Yagher, idéalement casté après avoir été le Kyle Bates de V, ainsi qu’une belle reconstitution d’époque et de jolies recréation musicales par le chanteur Country Ronnie McDowell (lui-même l’un des plus grands fans du King, auteur de « The King Is Gone” à sa mort en 1977). Mais le public français peu sensible à la magie du King butera sur deux obstacles.

Tout d’abord le caractère cousu de fil blanc de l’intrigue : dès qu’un sosie voyage dans le Temps et rencontre son inspirateur à l’orée de sa carrière, on devine d’emblée ce qui va se passer, au détail près. Un indice : il ne s’agit pas d’un enlèvement par un OVNI. D’ailleurs la saison 1 nous avait déjà à peu près raconté la même histoire autour de Shakespeare dans Act Break. Et puis cette profusion de détails sur le Elvis de l’époque, une vraie somme, ne nous passionne guère. En fait on éprouve la même sensation qu’à la lecture du 22/11/63 de Stephen King, où l’on doit admettre que le suivi jour par jour du parcours de Lee Harvey Oswald avait fini par nous lasser (du coup toujours pas vu la série). Un épisode aussi bien dédié aux fans du film Elvis qu’à ceux de Yesterday !

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Message  Estuaire44 Lun 20 Mar 2023 - 17:47

A Saucer of Loneliness (2-02, **)

Margaret, jeune femme solitaire, reçoit un message de la part d’une soucoupe volante, ensuite retrouvée vide par les autorités. Le monde entier se passionne pour ce message que Margaret se refuse obstinément à révéler. Elle commence à écrire des messages dans des bouteilles qu’elle jette à la mer.

Paradoxalement, l’épisode rend explicitement hommage à Théodore Sturgeon, auteur de la nouvelle ici adaptée (1957). Comme souvent, cet auteur profondément intimiste et bien plus intrinsèquement littéraire, au sens mainstream du terme, que bon nombre d’autre maîtres de la S, y rompait avec à peu près tous le canons de l’Age d’Or. L’Alien n’y était pas vu comme hostile, mais comme souffrant d’une terrible solitude semblable à celle de la Terrienne à qui il envoya son message et qui va ainsi pourvoir y échapper d’une manière très poétique.  De même Margaret y bénéficiait d’une caractérisation subtile, autre plus développée que les Damsells in Distress qui peuplait les parutions SF de l’époque. Un beau texte, dont l’étrangeté et l’évocation d’un universel du sentiment résonne longtemps après qu’on l’ait achevé. Or tous les changements apportés à la nouvelle, plus marqués qu’à l’accoutumée au sein d’une anthologie jusque-là souvent fidèle, m’ont semblé aller à contre-courant de ce résultat.

Ainsi la narration se voit-elle considérablement ramassée dans le temps, un classique des portages tél, comme s’en seront rendus compte les Tolkienophiles en 2022. L’histoire prend place sur quelques jours au lieu  de plusieurs années, précipitant ainsi l’évolution de Margaret ont la psychologie est également pose d’emblée au lieu de se révéler progressivement par flashbacks sous la plume de Sturgeon. La conclusion demeure floue sur la nature de la soucoupe et choisit de se baser sur un artefact extérieur à la nouvelle, doublé d’un effet spécial. Et ça ce n’est pas du Sturgeon dans le texte. Demeure toutefois l’optimisme chaleureux de l’idée initiale ainsi que la très belle composition de Shelley Duvall idéalement choisie pour une représentation de la solitude une poignée d’années après Shining (1980). A noter que la nouvelle fut également adaptée en 1982, par FR3, avec Catherine Leprince.
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Message  Estuaire44 Mer 22 Mar 2023 - 16:05

What are Friends For ? (2-03, **)

Alex Mattingly emmène son fils Jeff dans la maison de campagne isolée dans laquelle il vivait enfant. Jeff trouve un ami avec qui jouer, qui semble toujours surgir de nulle part et qui met Jeff dans des situations de plus en plus dangereuses. Alex trouve familières les descriptions de Mike par Jeff.


Diffusé en octobre 1986, What are Friends For ? aurait dû constituer l’unique participation de Joseph Michael Straczynski à la New Twilight Zone. Quoique déjà connu dans le métier pour ses scénarios des Maîtres de l’Univers, le futur créateur de Babylon 5 (entre autres) n’avait alors pas été contacté pour un second opus. En tant que Story Editor, il prendra néanmoins en charge la troisième saison d’une anthologie durement impactée par la grande grève des scénaristes, en 1988. Il y nouera une solide amitié avec Harlan Ellison, toujours impliqué dans le projet, jusqu’à devenir son exécuteur testamentaire. Toute cette digression, que l’on va charitablement qualifier d’historique, figure ici afin de dissimuler le plus longtemps possible à ses fans que, non, l’opus n’est pas à la hauteur de la réputation de Straczynski.

Le scénario se contente en effet de tirer à la ligne sur le thème archi classique de l’ami imaginaire prenant réellement forme avant de révéler sa vraie nature. Le tout produit bien peu d’effet, que cela soit sur le registre de l’émotion ou sur celui de l’étrangeté. La mise en scène de Gus Trikonis (ancien collaborateur de Roger Corman) produit bien quelques effets réussi, mais largement contrecarrés par une distribution assez fade (Tom Skerritt, bon...). De plus il manque de moyens pour créer la version adulte de l’ami invisible, celle-ci demeurant tristement statique. Il aurait mieux fallu jouer la carte de l’invisibilité, pouvant se contenter d’effets traditionnels et peu onéreux. Dans le rôle de Mike, Lukas Haas reste celui qui s’en sort le mieux il se révèle aussi expressif que dans Witness, l’année précédente aux côtés de Harrison Ford. Une belle carrière l’attend. Au total l’anthologie nous aura valu par le passé des épisodes bien plus marquants autour de l’Au-delà communiquant avec un enfant, comme Long Distance Call.


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Message  Dearesttara Mer 22 Mar 2023 - 17:33

Pour le coup, Straczynski ne mérite pas tout le blâme. Il consacre 5 pages de son autobiographie à cet épisode de New TZ (où il rencontra en même temps un certain George R.R. Martin). En gros, alors que Philip DeGuere venait de prendre de la coke (si si), il demanda à Straczynski de réécrire le script :
PHIL:  Reverse the polarity
JMS: Reverse the polarity?
- Yeahyeahyeah, it's too much what it is, and it's too much a morality play
- But isn't that what TZ is supposed to be? A morality play?
- No, that's Rod's version, we're not doing that version, this is edgier. We don't do morality stories, so you need to take that out and reverse the polarity

Une réécriture plus tard, réponse d'une secrétaire de DeGuere :
- There's a lot of division over the script. So those of us who like it are going to make the necessary changes in-house, which we hope will make everyone happy.

Straczynski continue : The main change, made in deference to Phil, was to remove the father's discovery that he was doing to his son what had been done to him by his own father: being distant, short-tempered and dismissive, forcing his son to seek affection somewhere (the spirit). In my version, by taking responsability for his actions, the father was able to release the genius loci, the spirit of the place drawn by loneliness, and save his son. In the revised version, the spirit draws the boy into its world, then releases him for no other reason than that's what being a friend is all about. To fit the new resolution, the title "Appointment Overdue" was changed to "What are friends for?".

When the episode aired, the consensus was that the episode was just okay. I couldn't argue the point since much of the reason for telling the story had been obliterated.
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Message  Estuaire44 Mer 22 Mar 2023 - 17:56

Merci pour ce très intéressant complément, qui donne bien envie de bosser pour la télévision.

C'est étonnant, d'une part car personne ne consommait de coke durant les 80's (Cf. Miami Vice, série dédiée au sucre en poudre) et surtout parce que des fables morales, il y en avait eu tout un paquet en saison 1, et tant mieux. Je pense que le diffuseur en voulait moins (l'audience, l'époque...) et que DeGuere préférait présenter ça comme un choix délibéré de sa part, en tant que Boss. "Si les évènements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs".  
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Message  Dearesttara Mer 22 Mar 2023 - 18:40

Devoir changer toute la direction d'une série sans l'avoir voulu a dû sans doute jouer sur les importations de sucre en poudre pour DeGuere, c'est possible !

Becoming Superman, l'autobiographie de Straczynski, est d'ailleurs passionnante à lire, tant du point de vue de sa jeunesse (une calamité absolue avec une famille ultraviolente et incestueuse) que des coulisses d'Hollywood entre les années 80 et 2010.
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Message  Camarade Totoff Jeu 23 Mar 2023 - 13:22

Estuaire44 a écrit: (...)l’ami imaginaire prenant réellement forme avant de révéler sa vraie nature.

Lasher ! On t'a reconnu !
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Message  Estuaire44 Lun 27 Mar 2023 - 18:05

Aqua Vita (2-04, ***)

Présentatrice de journal télévisé, Christie voit sa popularité décroître et sa carrière menacée quand elle atteint la quarantaine. Angoissée, elle décide sur les conseils d’une amie de passer commande de l’Aqua Vita, une eau livrée à domicile et telle une Fontaine de Jouvence.


Cet épisode, pour l’heure le plus intéressant d’une saison 2 jusqu’ici en demi-teinte, se montre particulièrement riche en inspirations et résonances. Ainsi le récit entremêle les thèmes de l’Aqua Vitae des alchimistes médiévaux, tout en introduisant quelques réminiscences d’épisodes de l’ère Serling. Il en va ainsi de A Short Drink From A Certain Fountain ou encore du formidable The Trade-Ins, autour des fallacieuses promesses d’une jeunesse éternelle ou artificielle. Comme quoi, malgré ce que certains ont pu proférer après avoir mis trop de sucre en poudre dans leur yaourt, la fable morale demeure bien un style de récit indissociable de la Zone Crépusculaire. Mais ce retour à Rod Serling ne constitue pas l’unique atout de l’opus, puisque celui-ci nous vaut enfin des retrouvailles avec les 80’s. En effet, avec une brutalité que n’atténue en rien le recours au Fantastique (au contraire d’un happy ending un rien sucré), l’épisode sait nous immerger au sein de quelques-unes des caractéristiques les plus sombres amenées par la Décennie matérialiste, comme la dictature absolue du paraître, le jeunisme décomplexé ou la réussite sociale comme premier étalon du bonheur.

En provenance cette fois directe nous (re)vivons ainsi un impact culturel si marquant qu’il demeure encore au cœur des séries actuelles dédiées à cette époque. Ainsi l’on remarque un évident parallèle avec l’un des protagonistes de cette formidable surprise qu’au été The Newsreader, avec un présentateur vedette de JT lui aussi chassé par l’âge et par la montée de l’information-spectacle et s’accrochant à son statut avec l’énergie du désespoir (par contre il totalise beaucoup plus que 40 ans, mais c’est un homme…). The Outside, l’épisode si 80’s du Cabinet des Curiosités, multiplie également les convergences avec une histoire très similaire. Dans les deux opus, on se régale d’ailleurs lors des scènes du Vendeur de produit miracle, fleurant bon le souffre (il ajuste besoin d’une petite signature). Mais la mise en scène demeure ici plate comme une limande, là où elle se révélait irrésistiblement saturé de démence morbide dans l’anthologie de l’ami Guillermo. Il faut dire que Aqua Vita ne parvient pas à concrétiser  toutes ses potentialités, avec une protagoniste schématique et une Mimi Kennedy  certes correcte, mais ne parvenant pas à véritablement instiller une empathie envers son personnage. Dommage.  
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Message  Estuaire44 Mer 29 Mar 2023 - 16:54

The Storyteller (2-05, ****)

Dans l’Amérique rurale de la Dépression, une institutrice s’aperçoit que l’un de ses élèves semble passionné par les livres de la bibliothèque. Elle découvre qu’il maintient en vie son arrière-arrière-grand père, âgé de 133 ans, en lui racontant des histoires chaque soir, dont il ne révèle la fin que le lendemain.

Cette poétique histoire présente comme un joli écho des Mille et Une Nuits, à la différence que c’est le Sultan et non Shérazade qui doit la vie au conte de chaque nuit. Valant par sa simplicité et sa sincérité, ce bel hommage à la magie de la littérature et de l’imagination retrouve une nouvelle fois avec succès la veine des fables de Rod Serling (y compris par une certaine nostalgie pour le « bon vieux temps »). On s’y croirait d’autant plus que la chute s’avère remarquablement ajustée, même si pariant davantage sur l’intelligence et la connivence avec le spectateur que sur un effet choc.

Le récit demeure toutefois un peu court en péripéties pour remplir la quasi-demi-heure devenue réglementaire dans cette saison 2, après une saison 1 aux durée beaucoup plus variables. Pour tenir, la distance, O'Bannon prolonge une exposition de la situation devant ainsi peu palpitante, mais si cela se voit en partie compensé par le jeu sensible des comédiens. C’est en particulier le cas de David Faustino, un an avant qu’il ne devienne l’inénarrable Bud de Mariés, deux enfants, nettement moins intéressé par la littérature et beaucoup plus par d’autres plaisirs...


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Message  Estuaire44 Jeu 30 Mar 2023 - 10:20

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Message  Estuaire44 Jeu 30 Mar 2023 - 11:35

Nightsong (2-06, *)

La D.J. Andrea prend la relève de Simon aux commandes d’une émission radio de nuit. Celui-ci, qui fut aussi son amant, a disparu inexplicablement voici cinq ans. Quand elle diffuse la chanson Nightsong, elle a la surprise de l’apercevoir dans le studio. Leur romance reprend, mais Simon a un secret.

Hou la la, le mauvais épisode que voilà. Certes, on lui reconnaîtra un contexte, celui de ces radios pirates des 70’s devenues F.M. durant les 80’s, d’ailleurs aussi évoqué dans The Winchesters à travers le personnage de Roxy et qui inspira également Philip K. Dick pour le roman Radio Libre Albemuth (1985). On entrevoit effectivement l’atmosphère intimiste de leurs sessions de nuit, qui me semble avoir passablement disparu à notre époque où le Web rend tout disponible tout le temps (ne faites pas attention, c’est l’avis d’un vieux con). A cet égard la chanson Nightsong, de Crosby, Stills, Nash & Young (de manière amusante, l’un des groupes préférés de John et Mary) apporte à l’opus un atout musical supplémentaire.

Mais pour le reste, on reste confondu par cette bluette sentimentale d’une niaiserie digne d’un roman à l’eau de rose, à la chute s’avérant sans doute les plus ultra prévisible que l’anthologie nous ait proposé jusqu’ici, en y incluant itou la période Serling. On éprouve un plaisir nostalgique à retrouver Lisa Eilbacher, dont la carrière demeure associée aux années 80 grâce au Flic de Beverly Hills, mais le surjeu de Hammy Antony Hamilton (Mission Impossible, le remake) épuise vite notre patience. Et ce même si pourra s’amuser de ses faux airs de Dolph Lundgren. Le duo en tout cas ne suscite aucune étincelle et déroule mécaniquement ses scènes à l’intérêt proche du nul, tandis que la caméra les filme platement, comme rivée au sol. Un opus digne de ces médiocres soap operas de l’après midi peuplant les grilles anglo-saxonnes, mais certainement pas de La Quatrième Dimension. A fuir.
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Message  Estuaire44 Ven 31 Mar 2023 - 4:35

The After Hours (2-07, ***)

En quête d'un achat de dernière minute, une jeune femme se précipite dans un centre commercial sur le point de fermer. Face aux questions de plus en plus hostiles d'employés aux gestes étrangement rigides, elle s'aperçoit qu'elle ignore tout de sa propre vie.

Nouveau remake direct pour une New Twilight Zone en mode Suicide Squad, puisqu'elle s'attaque cette fois-ci à l'un des plus inquiétants et déstabilisants opus de sa devancière. Mais si l'épisode échoue  à rivaliser avec son prédécesseur, il le fait avec honneur. Ainsi n'hésite à s'écarter de son modèle, s'éloignant de la sourde et progressive montée de l'angoisse en révélant le pot aux roses dès les premières minutes et en ne développant ensuite qu'une longue course poursuite. L'option s'avère sans doute moins porteuse, mais se voit exécutée avec talent. Si elle doit renoncer au somptueux Noir et Blanc originel, la mise en scène sait se montrer mobile et réussit quelques moments percutants, en utilisant aussi bien un huis clos stressant que l'étrangeté des mannequins animés. On se demande vraiment s'il n'y a pas ici une influence de Doctor Who, tant ces derniers évoquent les Autons, créés entre-temps (1971), avec une aventure ressemblant d'ailleurs assez à la toute première que vécut Rose... mais sans sauveur providentiel.

La saison 2 en revient ici à la formule de découpage de la première, la brièveté même de l'épisode, moins de 20 minutes, empêche de se lasser du procédé. D'autre part, si elle n'est pas la formidable Anne Francis, Terry Farrell se bat avec une belle énergie pour son rôle, quelques années avant de devenir la Jadzia Dax de Star Trek DS9. Elle parvient ici à apporter un indéniable capital de sympathie à l'infortunée. Mais c'est avant tout sa tonalité ultra Années 80 qui nous fait aimer cet épisode, cela vaut ppour,lamusique (archétypale !!!), les costumes aussi bien que par le décor de ces grands centres commerciaux typiques de l'époque, ayant d'ailleurs servi de marqueur aussi bien à Wonder Woman 1984 qu'à la saison 3 de Stranger Things. Mais aussi et surtout pour son style narratif, péripéties, angles de vues et attitudes empruntant largement aux Slasher Movies alors en vogue. Clairement, absolument tout l'opus pourrait constituer l'un des ces cauchemars dus à l'imagination macabre de l'ami Freddy Krueger, dans les Les Griffes de la Nuit (1984). Un épisode portant à son zénith cette nostalgie 80's imbibant désormais cette anthologie.
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Message  Estuaire44 Ven 31 Mar 2023 - 11:21

Lost and Found (2-08, ***)

Une jeune étudiante s'aperçoit que divers objets disparaissent sans explication autour d'elle. Elle et sa colocataire vont recevoir une étonnante visite qui va tout expliquer.


L'épisode fut écrit par George R.R. Marin, d'après une histoire originelle de Phyllis Eisenstein, autrice relativement mineure d'une SFFF volontiers féministe. Elle fut une grande amie personnelle de Martin et ce fut elle qui lui suggéra d'introduire des Dragons dans une vaste œuvre de Fantasy qu'il avait entrepris d'écrire et qui devait avoir comme sujet un conflit entre seuls Humains. Je crois que l'on en a tiré une adaptation télé. Martin lui dédia A Storm of Swords, le troisième tome de la saga littéraire.

On n'a toutefois guère l'occasion de reconnaître la griffe de ce dernier dans ce qui va sans doute demeurer le plus bref opus de l'anthologie, avec six minutes au compteur. L'idée et ce qui tient lieu de développement demeurent assez simplistes mais expriment une pensée progressiste chère à Eisenstein, avec le surprenant Destin promis à une sympathique étudiante noire. On appréciera également la prestation dans ce rôle d'Akosua Busia, encore auréolée du succès de La Couleur Pourpre (1985), où elle figura aux côtés de Whoopi Goldberg. Mais, en soi, l'épisode demeure anecdotique.
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Message  Estuaire44 Ven 31 Mar 2023 - 22:19

The World Next Door (2-09, **)

Un inventeur raté et excentrique finit par excéder sa femme, qui lui ordonne de ranger son atelier une bonne fois pour toutes. Il découvre alors une porte conduisant à l'époque victorienne, où il se révèle être un scientifique réputé et richissime.

Cinq ans avant que ne soit publié  le premier volume de Le Chardon et le Tartan, la New Twilight Zone propose en réalité une situation assez similaire à celles que découvriront les amateurs d'Outlander. Sauf que la personne ayant voyagé dans le Temps se retrouve dans une société policée, où tout le monde est charmant et où elle bénéfice d'une situation plus qu'enviable. Et bien entendu la porte demeure ouverte dans les deux sens, lui permettant de revenir dans son époque... pour peu qu'elle le souhaite. C'est à dire que tous les éléments susceptibles d'apporter de l'intensité dramatique au récit se voient systématiquement effacés.

L'élément romantique perdure mais ne fait que participer à un happy end particulièrement émollient, à l'image de l'inoffensive fantaisie animant l'opus. Certes, comme souvent dans cette anthologie, la reconstitution historique s'avère de qualité, de même que l'interprétation (Bernadette Birkett et George Wendt, mariés dans la vraie vie et  vedettes de Cheers), mais on en reste à du quasi Disney. Avec  A stop at Willoughby, Serling avait proposé une autre porte de sortie vers un monde meilleur, mais avec toute une dimension sombre et ambivalente faisant totalement défaut ici.
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Message  Estuaire44 Sam 1 Avr 2023 - 18:48

The Toys of Caliban (2-10, ****)

Le jeune Toby a le pouvoir de matérialiser les images qu'il voit, mais souffre de graves troubles mentaux. Ses parents l'ont protégé du monde extérieur autant qu'ils l'ont pu, mais la situation devient intenable quand les pouvoirs de Toby se mettent à s'accroître.

En 1986 nous nous situons un an avant la création de Warhammer 40000 par Games Workshop, le titre fait donc logiquement allusion au protagoniste de La Tempête (enfermé par son père Prospero comme le héros de l’épisode) plutôt qu'au monde natal du Lion Fils de la Forêt, cet aimable prédateur paranoïaque dont le retour va certainement réjouir Guilliman et Fenris. Bref. A l’absolu rebours du peu substantiel opus précédent, The Toys of Caliban s’avèrent d’une force émotionnelle terrible. En effet il joue admirablement du ressort emblématique de la Tragédie que constitue l’inéluctabilité du Destin.

Il en va ainsi ses parents voyant inexorablement s’effriter l’unique solution pouvant préserver leur enfant et finalement y portant le coup de grâce, de ce jeune homme dont la toute puissance échoue à le préserver d’un malheur qu’au contraire elle forge, et même de cette assistante sociale parachevant le drame par pur sens du devoir. Cette marche au néant étreint réellement le cœur du spectateur, porté par le jeu très expressif, voir théâtralisé, des comédiens, ainsi que par des effets visuels réussis. L’épisode tranche aussi avec une anthologie où l’on trouve régulièrement les chutes plus faibles que chez sa devancière. L’unique solution trouvée par le père émeut aussi bien par son caractère terrible que par l’acceptation du Destin qu’elle signifie. Au bout de chemin la résignation reste l’unique porte de sortie.
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Message  Estuaire44 Dim 2 Avr 2023 - 10:06

The Convict's Piano (2-11, ***)

Un pianiste est incarcéré pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Il découvre un vieux piano ayant la pouvoir de le transporter à l’époque de la musique qu’il joue. Il entreprend de s’en servir pour élucider l’affaire d’un autre innocent enfermé depuis un demi-siècle.

On apprécie l’idée originale d’un piano fuguant à travers le Temps, d’autant que cette propriété nous permet de visiter trois autres années hormis 1986 : 1899, 1917 et 1928. Soit un voyage animant le récit et mettant joliment en valeur  le standard de production de l’anthologie, d’autant que l’ensemble ne manque pas d’humour. Toutefois cet épisode confirme avant tout deux tendances de la New Twilight Zone. D’un part l’appétence pour les histoires de déplacement temporels,  la saison 2 les rendant jusqu’ici encore plus présents qu’auparavant (et il y en avait déjà eu plusieurs en saison 1) et la confirmation qu’effectivement la fable morale « à la Rod Serling » ne constitue plus la norme de la série.

En effet l’argument donne lieu ici à un pur récit d’aventures , sans aucune autre prétention que de distraire, ce à quoi d’ailleurs il parvient. Même la musique ne sert pas de parabole d’une libération, cet aspect se voit d’ailleurs négligé, comme le montrent des gros plans sur les mains du pianiste ne tentant absolument pas de donner le change. Même moi qui n’y connaît rien, je vois aisément que cela ne concorde pas avec la musique jouée... Il en va ainsi également du casting de Joe Penny, beau gosse héros de séries d’action des années 70 et 80, ici parfaitement dans son emploi, mais n’apportant que très ponctuellement un supplément d’émotion. Au total on passe un agréable moment, même si on peut préférer le A Piano in the House de l’ère Serling.
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Message  Estuaire44 Lun 3 Avr 2023 - 12:06

The Road Less Traveled (2-12, **)

Jeff est taraudé par le remords, car, objecteur de conscience, il a jadis préféré se réfugier au canada plutôt qu’aller combattre au Vietnam. Un spectre apparaît chez lui, terrorisant sa femme et sa fille. Mais Jeff remarque que cet homme en fauteuil roulant lui ressemble beaucoup.

On éprouve un inconfortable sentiment de doublon face à cet épisode, puisque le thème d’une destinée alternative avait déjà été employé en saison 1 (Little Boy Lost), essentiellement pour stigmatiser les femmes privilégiant leur carrière à la maternité. Or ici on le même sujet sert à effectuer un portrait pour le moins à charge des objecteurs de conscience, hantés par la mauvaise conscience. On pourrait considérer que la parité homme / femme se voit ainsi respectée mais l’on reste surtout confondu de voir une anthologie aussi historiquement progressiste que The Twilight Zone (et on se souvient en particulier du pacifisme de Rod Serling) une nouvelle fois embrasser les points de vue les plus conservateurs de la Décennie Reagan.

C’est un peu comme si Dr Who condamnait soudainement ces vils terroristes s’opposant à la libre entreprise et à la distribution à domicile des Colis du Bonheur. Ça  passe mal. C’est d’autant plus dommage que le récit de Martin ménage plutôt bien ses effets et, surtout, que Wes Craven parvient à créer une atmosphère réellement inquiétante, dans ce qui représente sans doute sa mise en scène la plus marquante de l’anthologie. Mais l’effet de sidération fait passer tout cela au second plan.


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Message  Dearesttara Lun 3 Avr 2023 - 12:21

J'aime bien comment Kerblam est devenu l'un de tes plus grands traumatismes de sériphile Laughing

Je ne connais pas bien les positions politiques de GRRM, était-il (ou est-il) plus conservateur que ces collègues ? A moins que la perte de 50% de l'épisode ait complètement dilué un message plus ambigu ?
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Message  Estuaire44 Lun 3 Avr 2023 - 14:02

C'est vrai que c'est malaisé à déterminer; il y a une certaine fascination pour la guerre, mais cela peut se retrouver dans les différents camps, en réalité.
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Message  Estuaire44 Mer 5 Avr 2023 - 10:20

The Card (2-13, ***)

Mère de famille aimant trop dépenser, Linda a déjà eu ses cartes de crédit plusieurs fois révoquées. La firme The Card lui fait une offre mirifique, avec un montant disponible très élevé, même si les remboursements doivent être rapides. Linda signe sans prêter attention aux petits caractères.

L’épisode nous replonge dans les années 80, période ou la généralisation de la piste magnétique, l’apparition des puces électroniques, ou encore la constitution des groupements bancaires induisent une globalisation des cartes de crédit aux USA, et bientôt en France. Un mouvement né en fin de décennie précédente mais qui va idéalement accompagner et soutenir la fièvre consumériste de la Décennie matérialiste. On apprécie l’historicité du récit, mais aussi sa modernité, le surendettement demeurant une triste caractéristique de nos sociétés, même si désormais il s’agit davantage de subsistance que d’achat du bonheur.

Par contre on regrette vivement que, pour évoquer et contextualiser cette réalité, l’épisode fasse appel à une histoire de Pacte faustien, soit l’un des marronniers de la New Twilght Zone, à côté des  souhaits qui hélas se réalisent ou des voyages dans le temps. Encore récemment on trouvait en réalité le même scénario dans Aqua Vita, cette fois autour du thème du mirage de la jeunesse préservée. Avec toutefois  une différence, là où Aqua Vita s’achevait par un Happy ending sucré, The Card assume un final choc, aux confins de l’horrifique. Par ailleurs, grâce à de nombreuses petites touches, l’épisode sait rendre palpable l’humanité du couple protagoniste, un effort relayé par le talent, mais aussi le métier, des habitués du petit écran que sont Susan Blakely et William Atherton. Un récit soigné à défaut d’originalité et sachant évoquer le côté addictif de la consommation, entretenu plutôt que combattu par le système.


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Message  Estuaire44 Mer 5 Avr 2023 - 11:06

The Junction (2-14, **)

L’effondrement d’une veine fait qu’un mineur volage  se trouve enfermé sous terre. Il a la surprise de s’apercevoir qu’il n’est pas seul, un autre mineur a également été pris, mais par un éboulement survenu en 1912. Cette rencontre va s’avérer providentielle, aussi bien pour lui que pour son couple.

La New Twilight Zone aborde l’année 1987 avec, ô surprise, une histoire de voyage, ou plutôt de rencontre, dans le Temps, une nouvelle fois. Au moins l’argument initial apparaît-il relativement original, même si le thème de la jonction entre deux époques avait déjà donné lieu à The Last Flight durant l’ère Serling. Par contre le recours à la lettre prenant le long chemin pour parvenir à sa destinataire replonge dans le poncif (Retour vers le Futur III aura d’ailleurs à peu près la même idée en 1990). Le tout au service d’un nouvel Happyending sirupeux, figure que l’anthologie semble décidément davantage apprécier qu’à l’époque Serling, même avec quelques notables exceptions. On apprécie l’interprétation, ainsi que les mémorables efforts de la mise en scène pour créer une atmosphère claustrophobe, mais l’opus, également trop long pour son bien,  demeure peu mémorable.
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Message  Camarade Totoff Mer 5 Avr 2023 - 12:53

Concernant le consumérisme, pas grand chose n'a changé si l'on en juge par "Confession d'une accro du shopping" il y a une dizaine d'années maintenant. A croire que l'on n'apprend jamais vraiment.
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Message  Estuaire44 Mer 5 Avr 2023 - 15:46

Joy Ride (2-15, ****)

Deux couples d'ados s’adonnent au vol de voitures puissantes, afin de s’offrir des virées à toute vitesse. Une nuit un véhicule les hante, tout en les faisant plonger comme dans une série noire des années 50. Une étrange nuit débute.

Avec Joy Ride, l’anthologie en revient au format court (à peine une dizaine de minutes), qui figurait très régulièrement au programme la saison 1, avant de considérablement se raréfier en saison 2. Le format est d’ailleurs en voie de disparition, car débute ici l’ultime case horaire de The New Twilight Zone découpée en trois segments. La saison 2 s’en tiendra désormais à deux, et la 3 passera au segment unique, mais réduit à une demi-heure (je ne sais pas si vous me suivez). Et cet opus rend un bel hommage à ce type d’histoire brève, l’étrange virée du quatuor ne connaissant aucun temps mort. Évidemment cette voiture hantée par son propriétaire décédé et imprégnant ses passagers et conducteur a un modèle évident, le Christine de Jack Carpenter ayant durablement marqué les esprits en 1983 (sans même parler du roman de Stephen King, bien sûr). Ici nous avons une Buick Roadmaster de 1955, ce qui correspond assez bien. Comme souvent dans la série 80’s, la conclusion est heureuse, avec en prime un beau twist en forme de choc sur les chapeaux de roue entre les deux époques.

Car bien sûr l’histoire s’accompagne d’un déplacement temporel dans des années 50 plaisamment mythifiées via leurs voitures, l’anthologie appréciant décidément ce type d’histoire ! Cela tombe bien : nous aussi. Le scénario en lui-même s’avère terriblement précipité, mais cela accompagne finalement au mieux une virée en bolide, quitte à schématiser les protagonistes. L’accompagnement musical ne s’adapte pas à la période visitée, mais choisit d’en rester à une quintessence 80’s. Tant pis pour le paradoxe, on avouera ne pas s’en plaindre. On pourra tiquer sur des acteurs certes jeunes, mais malgré tout moins que les ados qu’ils sont sensé représenter, mais ce n’est pas un défaut propre à cette série, il s’en faut de beaucoup. Beverly Hills 90210 ne se situe en définitive qu’à quelques encablures en avant. Et puis, parmi ces jeunes pousses, on s’amuse reconnaître dans le rôle du Mâle Alpha et du chauffeur nul autre que Robert Knepper, le futur T-bag de Prison Break. Déjà de la graine de prison !

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Message  Estuaire44 Jeu 6 Avr 2023 - 10:55

Shelter Skelter (2-16, ***)

Un survivaliste oppresse sa famille tout en construisant un abri antiatomique. Une alerte intervient alors qu’il fait visiter l’abri à un de ses employés et que sa famille est loin de la maison. L’explosion survient et les deux hommes s’enferment dans un huis clos de plus en plus psychotique.

L’épisode tombe à point nommé pour illustrer la différence installée cette saison entre The New Twilight Zone et sa devancière. En effet, là où Rod Serling employait l’abri atomique comme objet d’un conte moral (The Shelter), on s’en tient ici à un thriller volontiers caustique envers les Survivalistes, la Guerre froide demeurant encore très présente dans les 80’s. On observe d’ailleurs que ces derniers sont demeurés très semblables à ce qu’ils étaient à l’époque, d’ailleurs assez logiquement même si les menaces se sont depuis diversifiées.

Shelter Skelter ne manque pas d’intérêt pour autant, la dérive des deux malheureux se montre suffisamment progressive et émaillée de péripéties pour installer une vraie tension dramatique, tandis que le huis-clos claustrophobe se voit aussi efficacement mis en scène que lors de The Junction, avec également une forte composition de Joe Mantegna. Les deux époques de l’anthologie se rejoignent lors d’une conclusion choc que n’aurait pas renié l’époque Serling. Sa cruauté met idéalement en relief le ton très sombre de cet opus réussi.
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Message  Camarade Totoff Jeu 6 Avr 2023 - 13:28

Joe Mantegna aimait déjà les cinglés vingt ans avant de les pourchasser dans Esprits criminels !
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