Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un homme découvre une caméra chez lui et s'aperçoit que toute sa vie fait l'objet d'une émission télévisée en direct, très populaire dans tout le pays. Même on épouse le savait. Quand il se rebelle, il est convoqué d'urgence par la production. Des Hommes en Noir viennent le chercher.
A l'occasion de son ultime épisode écrit pour la New Twilight Zone, J. Michael Straczynski frappe réellement un grand coup, avec l'un des épisodes les plus irrésistiblement et férocement drôles de l'anthologie (avec la Geekerie en folie de A Day in Beaumont). Il renoue ici pleinement avce son don d'anticipation manifesté lors de l'épisode Stargate. En effet, si elle née durant les 70's, ce sont bien les 80's qui voient la téléréalité exploser sur les écrans américains, mais l'auteur invente ici tout simplement la téléréalité d'enfermement, avec son récit centré sur le domicile du protagoniste et ses multiples caméras cachées. Et ce une pleine décennie avant Endemol et Big Brother (1999).
Et puis, bien sûr l'épisode prend place des années avant ce chef d'œuvre que constitue le Truman Show (1998). Mais la comparaison s'arrête ici : là où le film optait pour l'émotion et la révolte, l'épisode déploie un humour cynique de chaque instant débouchant sur une conclusion radicalement différente. Contrairement à des opus écrits par d'autres cette saison, Straczynski a la lucidité de ne pas se disperser dans une histoire qu'il n'a pas l'espace pour bien raconter. Au contraire, il se contente d’égrainer les différentes facettes de son idée avant une résolution des plus rapides dès lors qu'on parle oseille. Cela nous vaut une succession de scènes hilarante et souvent écrites au bazooka, fustigeant l'avidité et le cynisme du système, auquel se rallie bien entendu le protagoniste (argent facile, popularité, public féminin... passionné).
On renoue bien, enfin, avec les fables « à la Twilight Zone ». L'épisode fustige aussi bien la matérialisme des 80's que la propension humaine à demeurer au centre de sa propre existence, quelles que soient les circonstances. Au passage on observe que l'émission est présentée comme passant sur le Câble, alors que l'anthologie est diffusée par un Network, pas fou le Straczynski. On avouera largement préférer cet hilarant pamphlet n'ayant aucune scène de trop, au faiblard, délayé et onaniste Joan Is Awful, le récent pilote de la nouvelle saison de Black Mirror. Un pensum, mais avec Salma Hayek, ce qui change la donne, c'est vrai.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je suis plus indulgent sur Joan is Awful, mais je trouve que l'épisode constitue l'acte 1 d'un fort bon film potentiel, avant de se résoudre trop rapidement. On sent que Brooker n'est pas allé plus loin que son concept de départ, même si j'ai bien aimé cette sorte d'Histoire sans fin inversée, au méta piquant. Après, on voit que Brooker a de plus en plus de mal à être précurseur. Dans les différentes saisons, il avait des années d'avance. Ici, l'écriture de l'épisode prédate en effet l'utilisation massive de l'IA par les SVOD, mais tout va si vite qu'une fois diffusé, la SVOD a déjà normalisé l'utilisation massive de l'IA. Je pense que Brooker en est conscient et qu'il prépare son Red Mirror, l'horreur demandant moins de pouvoirs de visionnaire que la SF. Cette saison 6 était bien je trouve, mais elle est hors style, avec 3 épisodes sur 5 hors de l'ADN de la série.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un vieux milliardaire agonisant fait transférer sa conscience dans le corps d’apparence juvénile d’un Cyborg. Cela contrarie vivement son fils, qui voit s’éloigner son héritage, mais plaît à sa belle-mère. Le fils attaque en justice pour faire la démonstration que son père est en réalité légalement mort.
Relative déception que cet ultime opus de The New Twilight Zone. Comme mécanique entremêlant Cyber et Dallas, cette rivalité de famille et de gros sous fonctionne certes plutôt efficacement. Si le manque de moyens est toujours là, les péripéties ne manquent pas pour dynamiser le récit, en plus il s’avère rapidement amusant d’imaginer Jock et J.R. Ewing dans les deux rôles antagonistes. La distribution est de qualité, avec quelques visages connus de l’époque, et l’on apprécie que l’anthologie ait pour cette fois renoncé à ce ton humoristique devenu sur le tard comme sa marque de fabrique, avec au total quelques hauts et pas mal de bas.
Le problème est que ce n’est pas du tout ce type d’histoires que l’on attend de La Quatrième Dimension, on aurait plutôt espéré un récit philosophique ou moral questionnant la notion même de vie. L’opus ne tente jamais vraiment d’utiliser son intrigue comme une métaphore de cela, non l’enjeu consiste bien à savoir à qui va la thune. C’est d’autant plus dommage que sur un sujet similaire, l’ère Serling nous avait naguère offert un chef-d’œuvre de finesse et d’émotion , avec The Trade-Ins. Au moins pourra-t-on se consoler en se disant qu’en demeurant aussi matérialiste l’épisode résulte très 80’s dans son essence, renouant avec l’un des atouts de l’anthologie.
Ainsi s’achève The New Twilight Zone. Certes elle n’aura pas égalé son modèle mais à l’impossible, nul n’est tenu, l’essentiel reste que la découvrir ou la redécouvrir soit demeuré souvent plaisant. Me concernant la nostalgie des 80’s , la décennie de ma jeunesse aura bien sûr joué son rôle, même si en vérité pas mal d’épisodes se situent Ailleurs. On peut aussi regretter que l’anthologie soit devenue très générique en saison 3, mais là aussi on y trouve malgré tout des pépites. Au total j’ai passé un bien meilleur moment que devant la TZ version Peele, qui pour le coup, est très contemporaine, et pas de la meilleure manière.
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Les estuaires conduisent à la mer ; lire Estuaire amène vers l'ailleurs. Merci pour le voyage.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
En septembre 2002 fut lancée sur UPN une nouvelle tentative de rallumer la flamme de the Twilight Zone, bien après celle des 80’s. Ne disposant pas d’un budget mirobolant, la nouvelle anthologie demeura avant tout canadienne (tout comme l’ultime saison de la version 80’s), avec un tournage centré à Vancouver, l’Eldorado des séries de l’Imaginaire. Si la formule demeure à peu près la même que précédemment, interroger les problématiques morales ou sociales à travers de courts récits à chute, l’anthologie 2000 renoue avec celle de Serling en réintroduisant un hôte présentant l’épisode du jour et non plus une simple voix hors champ comme dans les 80’s (je ne sais pas si je suis clair).
L’heureux élu fut Forest Whitaker, acteur sobre et discret par excellence, et je dois dire que, 20 ans après la diffusion française, ses prestations en permanence over the top constituent mon souvenir le plus marquant de ce retour de la Zone Crépusculaire. En effet le succès, critique ou publique, ne fut guère au rendez-vous, mais la distribution comme souvent pimentée de visages connus et l’expérience du showrunner anglo-canadien Pen Densham. Celui-ci venait en effet de relancer The Outer Limits (Au-delà du réel) avec succès, sur Showtime et Sci-Fi (152 épisodes entre 1995 et 2002). L’aventure ne dura que l’unique saison 2002-2003, avec 43 épisodes de moins d’une demi-heure, deux par case horaire.
De manière rapide, on va voir ce que La Treizième Dimension (13 car diffusée sur Treizième Rue chez nous à l'époque) a vraiment sous le capot en 2023.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 28 Sep 2023 - 21:02, édité 1 fois
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Date de diffusion : 18 septembre 2002
Exaspérés par leur fille, une ado punk et rebelle, une famille se réfugie dans une banlieue fortifiée et cossue constituant une vaste maison de correction. Mais la vérité va s'avérer encore plus épouvantable que cela pour la malheureuse jeune fille.
Evergreen souffre d'une trop grande similitude avec l'Arcadia des X-Files (1999), même s'il se révèle finalement dépouillé de tout aspect surnaturel Les deux suburbs décrits fonctionnent exactement de la même manières et véhiculent la même idéologie rance et totalitaire contre laquelle les deux épisodes délivrent pareillement une vibrante satire sociale. Outre l'effet doublon, Evergreen et ses 21 minutes n'a pas le temps d'instaurer une montée de tension aussi subtile que chez Chris Carter, mais parvient à négocier efficacement son virage cauchemardesque dans son ultime segment. Le montage se montre nerveux à souhait, jusqu'à déboucher sur une chute remarquable d'humour noir et cruel. Poison Ivy aurait apprécié.
L'opus parvient également à nous toucher en se centrant sur la jeunesse, particulièrement sans défense et autorisant une composition sensible de la déjà très douée Amber Tamblyn, peu de temps avant qu'elle n'explose dans l'intéressante série que forme Joan of Arcadia (2003-2005). Décidément on en revient toujours dans les Jardins d'Arcadie, d'ailleurs c'est ainsi qu'est désigné l'avatar le plus sinistre d'Evergreen, un clin d’œil aux X-Files ? Un démarrage solide pour cette nouvelle relance de TZ, avec en prime un Forest Whitaker déjà délectable : complètement hors sol en se montrant hilare après une conclusion abominable et surjouant à mort. Le coup de cœur s'avère absolu et sans retour. Save the Dream !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Oui, je n'ai jamais compris l'acting de Whitaker sur TZ, comme s'il s'était trompé de série.
Ce n'était pas Ira Steven Behr le showrunner ? Je dis ça mais je n'ai trouvé aucune information sur qui avait cette fonction dans l'anthologie.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Date de diffusion : 18 septembre 2002
Durant sa garde, un jeune médecin sauve un étrange patient ayant tenté de se suicider par pendaison. Il découvre que l’homme est la Mort incarnée souhaitant faire une pause, dans son travail qui le rend dépressif.
One Night at Mercy achève de valoir une première heure de qualité à l’anthologie, après le succès d’Evergreen. On apprécie l’incongruité initiale de la Mort tentant de se suicider. Si l’idée de la Faucheuse prenant un congé a maintes fois été mise en scène auparavant (Death in Chains chez Xena ou Styx Feet Under chez Charmed, pour rester un peu avant TZ 2000), voir Mister Death opter pour un suicide bien entendu avorté demeure agréablement original et transgressif. Par la suite l’épisode ne persévère hélas pas dans cette audace, il opte au contraire pour deux figures déjà éprouvées au fil des diverses périodes de l’anthologie : Mister Death avec son petit carnet fatidique et le médecin se refusant à croire au récit de son étrange patient… jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
L’opus a donc du mal à trouver un second souffle d’autant que l’incrédulité du jeune médecin fnit par devenir irritante tant les preuves fournis par Death s’accumulent. Il a sans doute dû compter Dana Scully parmi ses professeurs. Outre le fait que la présence de Tyler Christopher, en provenance de General Hospital (en voilà une série increvable), demeure néanmoins amusante, deux éléments maintiennent toutefois l’intérêt : une mise en scène suggestive tandis que le cauchemar se révèle progressivement, avec l’appui de la musique de Mark Snow, et le numéro irrésistiblement théâtralisé de Jason Alexander en Death dépressif. J’ai été plus sensible à sa prestation toute en humour amer que dans Seinfield. La chute résulte un tantinet prévisible, mais nous vaut un joli panorama de la mythique Vancouver.
Dernière édition par Estuaire44 le Ven 29 Sep 2023 - 14:33, édité 1 fois
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Il me semble qu'elle a été un temps sur le site comme série "à venir" ou quelque chose d'approchant.
Le coup de la Mort qui rate son suicide c'est une idée géniale mais est-ce que quelqu'un a imaginé que la Mort réussisse ? Après tout Lovecraft avait écrit: "N'est pas mort ce qui a jamais dort/Et au long des siècles peut mourir même la mort".
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je ne me souviens pas pour la section " à venir" du site, mais c'est bien possible, il y en avait un paquet !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Date de diffusion : 25 septembre 2002
Un cadre blanc abandonne à son sort un homme noir quand il assiste à son agression par des skinheads. Après la mort de la victime, il a la surprise de se transformer peu à peu en lui.
Le procédé très évocateur de l’échange de situations a été maintes fois utilisé dans ce type de fable dont on ne peut que partager la morale. Cet effet de perspective vaut aussi bien pour le genre, la situation sociale ou ici l’ethnie. D’ailleurs la Quatrième Dimension y avait déjà eu recours dès l’époque de Serling sur un modus operandi finalement très similaire entre militaires américains et japonais de la Guerre du Pacifique, avec A Quality of Mercy (1961). On pourrait quasiment parler de remake, autant dire que l’on ne s’attendait pas spécialement à de l’originalité dans le développement de ce scénario. Tant mieux nous ne sommes pas déçus. Par contre le procédé se voit entaché de plusieurs maladresses. Ainsi le happy-end opte pour une boucle temporelle, assez hors sujet ici. Par ailleurs, plus de la moitié de l’épisode se voit consacré au processus de transformation, au lieu de le rendre immédiat comme chez Serling.
C’est très long, d’autant que l’on comprend immédiatement où l’on va et que toutes ces péripéties intermédiaires s’avèrent prévisibles au possible. Cela s’avère également maladroit au possible, le procédé étant dépeint comme une pure transformation de récit d’horreur, avec des réactions paroxystiques, d’où un effet pour le moins contraire au but visé. Une fois cette étape franchie, il ne reste plus beaucoup pour mettre en scène la satire sociale. Vincent Ventresca se montre solide dans ce rôle très différent de son amusant Homme Invisible (2000-2002, très sympathique), mais ne fracasse pas non plus l’écran. Hill Harper (Sheldon Hawkes dans Les Experts Manhattan) se montre par contre excellent dans le rôle de la victime. On s’amusera du caméo de Michael Shanks venu s’amuser en local de l’étape, avec un rôle de pourriture bien éloigné du Daniel de SG-1. La sympathie que dégage l’épisode est indéniable, mais l’ensemble ne vole pas bien haut.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Date de diffusion : 25 septembre 2002
Un auteur-graphiste de Comics fait d'une manière ou d'une autre que la fille de ses rêves devienne réelle, dans l'intention qu'elle l'aide à surmonter son blocage d'écrivain. Mais il n’est pas le seul à voir sa Muse.
Ce remake inavoué du classique A World of His Own, de l’époque Serling, s’appuie avant tout sur le charme de son duo d’interprètes, devenant d’ailleurs l’épisode le plus charnel de l’anthologie jusqu’ici, toutes époques confondues. Adrian Pasdar apporte son talent bien connu, le thème des Comics nous ramenant toutefois davantage à Heroes qu’à Profit, d’autant que l’épisode ne cherche guère à apporter de la profondeur à son personnage. Ce côté Comics apparaît d’ailleurs plutôt soigné, avec une quantité de jolis dessins et d’effets graphiques, voire un clin d’œil en passant à Alan Moore et Stan Lee. Pasdar se fait néanmoins voler la vedette par sa partenaire Shannon Elizabeth. Cette sex symbol des années 90-2000 pimente aussi joliment l’opus qu’elle aura su le faire pour des films aussi sophistiqués et glacés que American Pie, Scary Movie, Jay and Silent Bob Strike Back…
Une bonne première moitié du récit est d’ailleurs davantage consacrée aux ébats qu’au débats du couple, on est très loin de Code Lisa. On avouera que le temps passe agréablement, même si le thème de la Muse ne se voit abordé que bien superficiellement. Le récit insuffle néanmoins de l’intérêt en laissant percevoir qu’un mystère demeure sur ce qu’il se passe réellement. Un élément particulièrement perceptible quand la situation se met à dégénérer, le tout débouchant sur un final astucieux. Un épisode peu substantiel mais malin et distrayant. On pourra regretter que Forest Whitaker ne saisisse pas l’occasion d’un numéro à la Rod Serling dans A World of His Own, pour au contraire en rester à son registre habituel.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 1 Oct 2023 - 11:04, édité 1 fois
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Inverser la conclusion était une idée futée. Comme dans A Game of Pool, les deux conclusions se valent. Pour Whitaker, c'était peut-être pour éviter une comparaison trop directe au caméo de Serling, difficile de rivaliser avec un tel moment.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Date de diffusion : 02 octobre 2002
Venue du Futur, une jeune femme arrive en 1889, en Autriche. Son but est de tuer Hitler au berceau, afin d’empêcher les désastres à venir. Elle devient la gouvernante de la famille Hitler.
S’il existe un cliché absolu du voyage dans le Temps, c’est bien d’aller dans le Passé pour tuer Hitler, une tentative finissant toujours par échouer du fait de l’immuabilité de l’Histoire. Dr Who a pu s’en moquer (Let's Kill Hitler) tandis que TZ 1959 a déjà consacré No Time Like the Past. Autant dire qu’il n’y a guère de suspense quant à la conclusion de cet opus-ci. Un suspense aurait pu s’instaurer quant au modus operandi de l’échec de la mission, mais le fait de nous révéler l’existence d’un deuxième bébé dès l’arrivée de la jeune femme révèle un indice aussi massif qu’inutile à ce moment là. De plus les aspects temporels (Histoire inchangeable, éventuel paradoxe temporel) se voient totalement expédiés, tant l’héroïne se voit promptement expédiée dans l’action.
On conserve fort heureusement comme sujet l’aspect moral de tuer une vie innocente pour en sauver une multitude d’autres, mais la fadeur du jeu de Katherine Heigl, en provenance de Roswell, contribue puissamment à anesthésier le débat. In extremis, c’est finalement comme simili documentaire historique que l’opus finit pas nous intéresser, avec un portrait circonstancié et globalement très juste, de la famille d’Adolf Hitler. Pour le coup on appréciera la prestation aussi intense que sinistre de James Remar en Alois Hitler. Son Richard de Sex and the City, à la même époque, résulte d’un coup nettement plus sympathique ! Cet aspect documentaire, très à la manière du réalisateur Jean de Segonzac, demeure néanmoins assez hors sujet dans le cadre de l’anthologie.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:Un doux rêveur (Dream Lover, 1-04, ***)
Date de diffusion : 25 septembre 2002
Un auteur-graphiste de Comics fait d'une manière ou d'une autre que la fille de ses rêves devienne réelle, dans l'intention qu'elle l'aide à surmonter son blocage d'écrivain. Mais il n’est pas le seul à voir sa Muse.
Cela fait très Pygmalion, non ? La sensualité en plus (quoique une BD récente n'ait pas oublié cet aspect).
"La fadeur du jeu de Katherine Heigl" ; bien résumé la carrière de cette actrice.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Date de diffusion : 02 octobre 2002
Après avoir manqué d’être renversée par une voiture, une jeune femme a la surprise de voir apparaître un bus fantomatique. Elle refuse d’y monter quand le chauffeur ouvre la porte. Par la suite le bus lui apparaît à plusieurs reprises, tandis que sa vie semble inexplicablement s’altérer.
Road Route, ou la première authentique grand performance de TZ 2002. Pourtant l’opus aura tout tenté pour poser dès le départ en remake inavoué de The Hitch-Hiker, immense classique de l’ère Serling. Autant dire que, non seulement la barre apparaît bien haut, mais aussi que toute la suite de l’intrigue s’annonce comme particulièrement prévisible. Et, de fait, le présupposé de l’histoire s’avère totalement exact à ce que l’on attendait. Mais, je pense de manière parfaitement assumée et volontaire, la scénariste s’élance dès lors dans un beau combat pour surprendre le spectateur, envers et contre tout, avec ce goût pour jouer avec les codes qu’elle manifestera par la suite dans la série Scream ou Moonlight. Une partie qu’elle va remporter haut la main. Les bonnes idées se multiplient, tout comme le fait d'apparemment ne pas jouer la carte du récit à chute, puisque le pot aux roses est finalement très tôt supposé par la protagoniste, contrairement à celle de Rod Serling ou de Carnival of Souls, qui ne la découvriront qu’à la dernière heure (mais chute il y aura, et ô combien).
On apprécie aussi la progressivité et la bizarrerie de l’effondrement du réel autour d’elle, sur des rythmes différents et des effets biscornus, tout un labeur à la Philip K. Dick (toutes proportions gardées) quand ses univers-simulacres implosent. Le récit demeure prenant de bout grâce à une mise en scène anxiogène à souhait et à la sensibilité de l’excellente Ione Skye, qui n’a rien à envier à Inger Stevens. De jolies références viennent encore enrichir le tout, comme L’Échelle de Jacob, film culte de 1990 au sujet similaire, ou aux poésies morbides d’Emily Dickinson. Déstabilisé, le spectateur prend de plein fouet une chute magistrale qu’il n’aura pas vu venir (dans mon cas du moins), avec une maîtrise de l’inversion des perspectives encore supérieure à celle de Dream Lover. Jusqu’ici TZ 2022 accorde plus d’importance à l’impact des chutes que la version 80’s. A noter une brève apparition de Nicki Clyne (avant BSG) et la solide prestation de Dylan Walsh, sur le point de rejoindre Nip/Tuck, série bien plus étrange à ses heures que TZ !
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 2 Oct 2023 - 17:37, édité 2 fois
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un infirmier se voit régulièrement possédé par l’esprit d’un patient dans le coma. Durant ses pertes de consciences il se rend compte que l’individu se rapproche de la fille du Président des USA, pour ce qui ressemble toujours davantage à une tentative d’assassinat.
Épisode très décevant que celui-ci, évoquant un cas de possession par l’esprit d’un comateux d’une manière autrement moins riche que le Lazarus des X-Files. En effet le récit ne fait que multiplier une unique idée : les prises de conscience de l’infirmier après une absence temporaire, cherchant à chaque fois à le placer dans un situation stressante. On comprend intensément ce qu’il se passe et l’action devient vite davantage répétitive que stimulante. Le retournement de situation finale demeure finalement anecdotique et surtout se devine bien plus aisément que lors des opus précédents. On peut davantage parler d’une queue de poisson que d’une chute choc.
La mise en scène ne parvient que modérément à dynamiser l’ensemble faute de moyens, mais Ethan Embry ne ménage pas ses efforts pour nous faire vivre l’effroi de son personnage. Une performance toute en énergie et au moins cela reste très TZ que la mésaventure du jour survienne à un quidam totalement dépassé. Mais tout cela demeure bien anecdotique. Il reste paradoxal que ce que l’on ne nous montre pas paraisse plus intéressant que ces coups de périscope en forme de zapping. Le récit s’avère également plein de trous, par exemple quand l’esprit liasse un message écrit à l’hôte, il s’agit du très cryptique "Don't fight this", pourquoi ne pas être plus explicite sur ce qu’il se passe réellement ?
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une veuve alcoolique est bouleversée quand l’assassin de son mari échappe à la peine de mort. Elle découvre que les lunettes du défunt lui révèlent progressivement le meurtre, vu par les yeux de ce dernier. Une stupéfiante vérité se fait jour
Ce deuxième remake de Dead Man's Shoes (après le Dead Woman's Shoes de la New Twilight Zone) confirme une appétence certaine de TZ 2002 pour l’exercice. Soyons tatillons, soyons mesquins : si, fort heureusement, l’usage intermittent des lunettes fatales (The Dreadful Glasses of Death, comme on dirait chez Doctor Who) ne débouche pas sur la navrante nunucherie totale du 20/20 Vision de TZ 80’s, elle n’en apparaît pas moins sur un nouveau récit en forme de Zapping révélant progressivement le pot aux roses. En plus de succéder au peu convaincant Time Lapse, à la narration peu ou pro similaire, tout ceci ne résulte guère subtil, d’autant que le final vire dangereusement au grotesque.
Qui plus est cela sollicite beaucoup la suspension d’incrédulité du spectateur, non pas sur un élément surnaturel, mais plus prosaïquement sur les effets amnésiques d’une cuite des familles, même mahousse (à moins que du chouchen n’entre en jeu à un moment ou à un autre, bien sûr). Tout l’arrière plan moral sur l’alcoolisme à la Beer Bad, doublé de tout un copieux poncif sur l’hystérie féminine, ne soulève pas non plus l’enthousiasme, même si l’on reconnaîtra que scénario et mise en scène parviennent au moins à installer une tension dramatique croissante. Qui plus est la musique de Mark Snow se montre particulièrement invasive. Mais, bien évidemment, toutes ces futiles remarques ne revêtent pas la moindre importance.
En teintes folles, en demi-tons,
dans la lumière qui resplendit,
tes cheveux sont couleur de miel
et tes yeux sont couleur de ciel
tes lèvres sont couleur de vie
et sur ta peau d’un blond roussi
le soleil a fait un semis
de mille jolies taches de son.
En effet tout change à jamais dès lors que le rôle principal échoit à Portia de Rossi. Certes, de ternes esprits, pathétiques et aigris, pourraient considérer qu’elle joue atrocement mal et que les caisses s’accumulent à chaque instant de chacune de ses scènes. Mais il en ira tout autrement pour nous autres, amoureux de l’Amour, troubadours de la passion, cœurs enflammés affranchis de toute morne prison. La beauté, le raffinement et la sensualité de Portia irriguent l’opus de toute une irrésistible délectation, radieuse et dorée. Décidément TZ 2002 aura embarqué pour Cythère comme nul autre segment de l’anthologie, passé ou futur (parce qu’on aura changé d’ambiance avec Jordan Peele, les amis).
Qui plus est, en sus de l’humour de la voir confrontée à un procès à la The Practice à peine sortie d’Ally McBeal, sa présence vaut à Dead Man's Eyes de devenir comme le premier épisode à subtext de TZ. L’amie de l’héroïne (toujours excellente Kristin Lehman, pas mal vue dans des séries SF) y compte pour beaucoup, elle qui lui conseille de se débarrasser des souvenirs inutiles de son mari, l’invite à passer le week-end chez elle pour se détendre tout en l’enlaçant à la taille (vrai) puis arrive chez elle en lui déclarant « Je suis passée te prendre » (toujours vrai). Portia est à la fête, nous aussi. Même son jeu... particulier devient finalement judicieux, tout le final de l’épisode virant à la pure Telenovela. Un grand moment.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 4 Oct 2023 - 22:22, édité 3 fois
Estuaire44- Empereur
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