Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Doctor Who"
Comme souvent pour un épisode Bottle, ce que constitue The Space Museum au moins dans sa première moitié, sinon davantage (les seuls dialogues demeurant ceux des personnages réguliers), les auteurs tirent parti des contraintes budgétaires pour accomplir des prouesses. La situation insolite vire subtilement à la menace, au long d’une narration finement anxiogène, scandée par des effets chocs réussis. La chute du verre, pour classique qu’en soit l’effet, résulte parfaitement minutée et les images pétrifiées nous ramènent à La Jetée, cet autre mémorable Voyage dans le Temps. La découverte d’objets références (dont un Dalek, avec l’apparition finale de leur toute première forme) amuse souvent, ce qui apporte plus d’impact à la vision glaçante des héros sous verre. Mais le plus grand plaisir de l’opus réside dans le pétillant ping pong verbal de l’équipage, tirant joyeusement parti des caractères des uns et des autres. On est obligé de noter que cela carbure bien mieux que sous Chibnall.
On apprécie d’autant plus que le récit tire parti d’un plaisir devenu rare au fil du jeu des disparitions : une aventure vécue à quatre, une quasi nouveauté ! Par ailleurs l’opus constitue une agréable variation autour du thème du musée spatial, très anciennement ancré dans la petite histoire de la SF. D’ailleurs depuis les années 50 et jusqu’en 1964, DC publia un Comics populaire intitulé pareillement The Space Museum, où un père et son fils visitait ce musée au sein d’un Métropolis futuriste et où chaque artefact rencontré donnait lieu à une histoire fleurant bon l’Age d’Or de la SF, entre autres exemples (Brainiac, La Forteresse de Solitude…). En tant que premier volet d’un arc, The Space Museum soufre néanmoins rien introduire de bien concret. Il institue une menace mais ne révèle rien ni des enjeux, ni des parties en présence, ni de l’’histoire proprement dite. Il crée une vraie sensation mais constitue, au mieux, un simple prologue, au pire un exercice de style sans suite. (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.27, Part 2 : The Dimensions of Time
L'excellente entrée en matière de Space Museum se révèle un feu de paille, The Dimensions of Time se résumant essentiellement à une partie de cache-cache peu captivante.
Nous sommes à la moitié du serial, et les enjeux demeurent toujours assez flous. Tout au plus distingue-t-on une resucée de The Daleks avec cet empire Morok écrasant de son talon de fer les Xerons locaux. On remarque que Doctor Who aborde franchement la question du génocide, avec un aplomb toujours aussi étonnant dans une série pour la jeunesse (il faut au moins attendre l'épatante série Avatar : Le dernier maître de l'air pour en retrouver l'équivalent). Mais les assez ternes Morok souffrent cruellement de la comparaison avec les terreurs de Skaro. Surtout, nos compagnons se contentent de déambuler dans ce musée tentaculaire, mais l'effet de surprise et de menace est désormais éventé, rendant l'arc derechef ennuyeux. L'excès de dialogues chez les trois camps en présence réduit encore plus la voilure, avec ces commentaires interminables. La réalisation de Mervyn Pinfield ne parvient pas à dynamiser ce serial déjà longuet.
Mais on trouve tout de même de quoi prendre un peu de plaisir. Lobos se montre assez fin sur la difficulté de perpétuer un héritage culturel au fil des éons, et lucide sur le déclin inévitable des civilisations. Mais c'est surtout pour le show hilarant de William Hartnell qu'on demeure éveillé. First n'a pas souvent eu l'occasion de briller, laissant ses compagnons lui voler la vedette la plupart du temps. C'est ainsi un régal double de le voir jouer au farceur avec les Xerons et les Moroks. La scène d'interrogatoire se montre irrésistible grâce au jeu ingénu et mutin d'Hartnell, avec notamment une image qui fera sourire les fans du Prisonnier ! L'épisode est aussi une des rares occurrences montrant Ian et Barbara se disputer franchement. A ce couple implicite, il ne manquait en effet plus que les petits orages. Vicki reste une agréable compagnie à défaut d'être utile. Comme le dit Estuaire, ce quatuor résulte bien davantage attirant que celui de Thirteen. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Fort heureusement, comme souvent avec les grandes séries, les personnages réguliers et leur relationnel viennent à la rescousse quand le scénario du jour est défaillant. O s’amuse beaucoup avec un équipage dont le but est bien de distraire le spectateur, plutôt que de délivrer des messages, sur un ton démonstratif. L’épisode reprend des couleurs dès lors qu’il se centre sur la Team Tardis, avec un contraste pour le moins marqué. Perso, je me suis d’autant plus amusé que j’ai trouvé que l’aventure du groupe revêtait des allures rôlistes à l’ancienne, avec son alternance de portes et de trésors (beau fusil laser +3D6 pour Ian), son dialogue choral (Vecky s’affirme enfin). Avec aussi ses prises de tête concernant la direction à prendre dans le Donjon, voire ses franches engueulades, comme entre Ian et Barbara, un plaisir rare. Ian a intérêt à bien profiter du voyage, il ne va pas rigoler tous les jours à Londres.
Rude coup pour le Groupe d’Aventuriers : il perd très vite son Mage niveau 30. Mais là aussi l’épisode tire parti d’un Docteur en liberté pour accumuler les scènes de pure comédie, allant ainsi parfaitement dans le sens de William Hartnell, à qui tout cela convient à merveille. Même si les coordonnées spatio-temporelles, on s’amuse ainsi beaucoup de l’apparition d’un Grand Bi au moment où nos amis tentent de s’évader du Musée, ou de la surprenante utilisation de l’armure d’un Dalek. Ceux qui risquent de moins rire, ce sont les tenanciers du Musée, on ne badine pas impunément avec Skaro ! Un épisode assez faible sur le fond, mais très divertissant sur la forme, peut-être la griffe de Spooner. On savoure d’ailleurs d’autant plus le pétillement de cet équipage du TARDIS que ses aventures se rapprochent désormais de leur terme. (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.28, Part 3 : The Search
Brutale montée de tension dans The Search, épatant épisode qui prend le risque de séparer la Team TARDIS en 3 (First étant trop occupé à se faire embaumer), un risque ici pleinement justifié par la dimension aventureuse et dangereuse de chaque arc.
Malgré un acting souvent approximatif des acteurs jouant les Moroks, l'indice d'octane monte sensiblement avec Ian l'action man. Bagarres, flingues et répliques cinglantes sont au menu, avec un William Russell en pleine forme, jouant magistralement de l'adrénaline et du bluff. Barbara a moins à défendre mais mène son propre arc, entre détermination et empathie, soit ce mélange qui a rendu ce personnage si irrésistible, et que Jacqueline Hill a toujours compris. L'opposition n'est pas en reste, avec un permis de génocide explicité crânement, ou le passage aux grands remèdes. Mais la plus grande surprise vient de la montée en puissance de Vicki.
Voilà que sous nos yeux ébahis, celle qui avait démarré comme remplacement de Susan au poste de Compagnon passif, se mue en véritable moteur du serial. Alors que les 60's commencent à propager la bonne parole de la jeunesse révoltée, Vicki subjugue en leader de la Révolution à venir, mais pas celle du Peace & Love non non, avec les gros guns qui tâchent plutôt (River Song s'agite en coulisses). On se doute bien qu'elle ne mouillera pas la chemise, mais la voir insuffler dans le coeur des Xerons résignés le souffle du courage est un moment aussi lumineux qu'inattendu. Toutes proportions gardées, on pense à la Princesse Ce'Nedra de La Belgariade, spécialiste des discours qui chauffent le sang à défaut d'être la meilleure bretteuse au monde (litote).
On reste aussi estomaqué par la scène de hacking dans la salle des grosses machines qui font bip - le design rétro-futuriste est goûteux. Vicki va bien plus loin que la faible tentative de Susan dans les Sensorites, qui demeurait son seul vrai fait d'armes (et pas spécialement mémorable). Maureen O'Brien saisit pleinement l'occasion pour déborder d'un enthousiasme juvénile. Grâce à elle, The Space Museum est idéalement placé pour lancer sa conclusion (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
La bonne surprise demeure Vicky qui manifeste une énergie communicative en devenant la Pasionaria d'une révolution en marche ; Toutefois ses amis restent très ternes, de simples silhouettes, et l'univers décrit très sommaire. Au moins les méchants apportent-ils une bonne dose d'humour tant ils sont risibles, on dirait parfois la brigade des Gendarmes de St-Tropez à la même époque, avec leur chef tout en rodomontades et son bras droit servile à souhait. Les auteurs tentent de dramatiser en évoquant régulièrement le Futur entrevu lors du premier opus, mais fondamentalement, on en revient toujours à la même histoire : regagner la sécurité du TARDIS. Au moins les Compagnons auront démontré qu'ils pouvaient soutenir tout un épisode sans le Docteur, ce trio méritait bien une forme d'hommage. (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.29, Part 4 : The Final Phase
The Final Phase est de nouveau confronté à l'un des quelques défauts récurrents de la série, sa difficulté à clore ses serials de manière satisfaisante. Ainsi l'épisode semble déchiré en deux entre une 1re moitié lambine et une 2e moitié précipitée.
Jusqu'au bout, les Moroks auront davantage roulé des mécaniques que constitué une opposition convaincante. Leur désorganisation totale et leur chef plus sentencieux que menaçant ne convainquent pas davantage ici. Les pauvres soldats figés dans des positions hiératiques et un acting momifié font peine à voir. Les Xerons réduits à des personnalités interchangeables ne valent guère mieux. De plus, on distingue quelques facilités. Ainsi l'épisode précédent s'achevait sur Barbara s'effondrant sous l'effet du gaz, mais la voilà qui se réveille et marche vers la sortie avec toujours autant de gaz autour d'elle. Glyn Jones tente bien une dernière fois de monter la tension en emprisonnant à nouveau le quatuor, mais la venue attendue de la cavalerie, providentielle et sans obstacle, contribue vite à réduire cet effort à néant. Bref, tout est bien qui finit bien, avec une luxueuse économie de péripéties.
The Final Phase a cependant le mérite de préparer le terrain pour le changement capital de Doctor Who. La montée en puissance d'une Vicki passionnée et débordante d'activité n'est pas un accident et le dynamisme guilleret de First ont fait d'eux les véritables héros de cet épisode mais aussi du serial entier, alors que pour la première fois Ian et Barbara furent davantage à l'arrière-plan. Notre duo séculaire va bientôt nous quitter et le serial s'est employé à valoriser ceux qui resteront, First et Vicki, pour une transition en douceur. C'est fort bien amené. On remarque que le Doc tease à mort sa nouvelle trouvaille mais en se gardant bien de l'expliquer, c'est déjà très Moffat, l'ambiance ! Le cliffhanger se montre des plus redoutables, avec le retour en fanfare des salières à roulettes les plus diaboliques de l'univers qui promet beaucoup beaucoup. (**)
The Space Museum (***) : Hésitant entre action, imagerie TwilightZonienne et épique, grevée par une opposition faiblarde, The Space Museum est un serial trop éclaté pour son bien, mais sans temps mort, multipliant les retournements de situation, et lançant sur orbite Vicki, qui surclasse à notre belle surprise chacun de ses compagnons.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Comme les alliés du jour se révèlent à peu près aussi transparents, tout repose une nouvelle fois sur l'équipage, Si le Docteur et Ian assurent l'essentiel, sans toutefois jamais sortir de leur zone de confort, la bonne nouvelle reste que Vicky s'est découvert un caractère dans les allées du Musée. Jusqu'au bout c'est bien elle qui forge la victoire grâce à son allant et sa foi en la possibilité de changer le futur, qui constitue, , in fine, la vraie définition de la jeunesse. Le récit met tout en œuvre pour propulser au premeir rang celle qui deviendra bientôt le bras droit du Doc : seule fille parmi les rebelles, tenue blanche parmi des uniformes noirs, recours à des éléments scientifiques pour souligner qu'elle aussi provient du Futur, ce que l'on avait franchement fini par oublier, elle ne reste pas avec Tor, contrairement à Susan dans des circonstances finalement voisines, etc. Malheureusement cela passe aussi par une relative éclipse de Barbara : apparemment il était aussi sans doute trop tôt pour avoir deux personnages féminins affirmés dans un même épisode. On comprend que ce fut durant le tournage que Jacqueline Hill (elle aussi) annonça son prochain départ. (**)
The Space Museum gâche plusieurs opportunités (son intéressant prologue temporel, la carte trop timidement jouée de l'humour). On ne s'ennuie certes pas, grâce au rythme des péripéties et à une vraie révélation de Vicky. Le Space Museum se laisse voir sans souci, mais on lui préfèrera le Delirium Archive de The Time of Angels. Surtout, on espère une toute autre opposition de la part de nos amis les Daleks !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Part 1 : The Executioners
Dans The Executioners, l'aventure se divise en 2 parties distinctes mais d'égale importance : les voyageurs pratiquant le farniente et les voyageurs soudainement dans la m erde. Voici leurs histoires.
Le début de ce serial constitue de fait un des rares moments de détente du programme. On peut arguer que le visualiseur Espace-Temps barboté au musée de l'espace ne sert finalement que de Télévision temporelle, mais dans son concept, il fonctionne comme la version 1.0 du délirant câble interdimensionnel de Rick & Morty ! On s'amuse de voir ces rapides reconstitutions (dans des décors spartiates bien sûr, on imagine bien Lambert coulant des sueurs froides à la lecture du script). Il reste amusant de découvrir que les Beatles sont toujours aussi écoutés dans le futur, Vicki aurait adoré le Summer of Love ! Bien avant Donna se prélassant sur Midnight, nous voyons First et Barbara profiter d'Aridius, et on se dit que Donna a gagné au change. Il est tout aussi drôle de voir le désert Segaro avec son sable, ses dunes, son absence d'oasis et ses monstres vermiformes sous la surface, on se croirait sur Arrakis mais sans l'Épice. C'est la loose.
Pendant ce temps, le Doc' épate la galerie à coups de ce "jargon scientifique" qui rythme le show (reverra-t-on le rectificateur sonique et l'amplificateur linéaire ?). Bref, il ne se passe rien, mais on partage pleinement avec nos amis ce moment de calme.
Et parce qu'on ne change pas une recette qui gagne, Ian et Vicki décident de prendre du champ, cela fait 15 serials au moins qu'ils devraient savoir que ce n'est jamais une bonne idée de se séparer, mais à ce rythme, c'est devenu un running gag du show (les films d'horreur n'ont rien inventé en fait), tout comme un TARDIS de nouveau inaccessible : les scénaristes auront vraiment tout imaginé dans ce domaine ! J'aime beaucoup l'idée de la boussole à TARDIS, il me semble qu'elle n'a jamais été réutilisée dans la série moderne. Là, Nation se contente juste de planter les graines qui germeront dans l'épisode suivant (Annihilate, c'est pas mal comme cri secondaire de Dalek), mais ça lui permet un joli double cliffhanger, plus que jamais une spécialité de la série. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Doctor Who"
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
L'amusement semble bien former le maître mot de l'opus, tant le Docteur, les Compagnons et jusqu'aux Daleks eux-mêmes paraissent s'être sifflé tout un saladier de coke (chacun) avant le début du tournage. Tous sont surexcités et au taquet complet, y compris pour la faculté de se séparer mais aussi de se voir coupés du TARDIS. Ici on atteint une hilarante caricature avec le blizzard tombant à pic pour Barbara et le Doc, ou Ian et Vicky, complètement éclatés au sol, courant comme des dingues à travers ce simili Arrakis, jusqu'au piège souterrain digne des joyeuses débilités de The Curse of Fatal Death (l’Épice, ils se la sont sniffé aussi, je pense). Vraiment, on ne m'enlèvera pas de l'idée que Nation et Spooner, sur le point de partir pour les aventures du Baron, ont décidé sciemment de finir sur une pétillante parodie des travers de Doctor Who (et puis Verity fait aussi sa valise, donc, bon). L'apparition bien glaçante de l'horreur lovecraftienne et, pire encore, du Dalek, tombent à pic pour maintenir un enjeu, évitant de trop franchement sombrer dans l'absurde. A la fois hilarant et mouvementé, The Executioners propulse idéalement l'un des ces arcs feuilletonnants si ludiques de Dr Who que Nation a inventé avec The Keys of Marinus et que la série perfectionnera encore par la suite (The Master Plan, The Trial ou encore The Key of Time, avec Lady Romana ). Nul ne doute que l'on va de nouveau bien s'amuser avec la version bientôt proposée par Chibnall, à se taper sur les cuisses. (****)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.31, Part 2 : Death of Time
Avec Death of Time (le temps aura souvent pris cher dans Dr. Who, y compris dans les titres), le serial démarre proprement dit avec la première lutte à distance avec les Daleks. Terry Nation se fait toutefois prendre à son propre piège en plantant une situation trop désespérée pour ne pas la dénouer d'une manière trop insatisfaisante.
L'ambiance Dune est toujours là même si le monstre fait davantage penser à une pieuvre terrestre qu'à un ver des sables. Doctor Who semble cette fois diriger ses pas vers le futur Star Wars. Le look des aridiens fait irrésistiblement penser à un certain droïde. Avec leur voyage dans le désert Segaro, on a vraiment l'impression de voir C3PO errer dans Tatooine ! On distingue aussi un côté Twilight Zone avec ces soleils se rapprochant fatalement d'Aridius, soit précisément le cauchemar du Soleil de Minuit. Les Daleks assurent toujours en métaphore du fascisme avec la scène d'extermination, agglomérant à la fois les camps de concentration (prisonniers devant travailler) et extermination (inutile de développer).
C'est malheureusement à peu près tout car pour le reste, l'épisode accumule les raccourcis. On ne comprend pas pourquoi les Daleks ne viennent pas exiger de suite les prisonniers mais leur laisse 2 heures, le temps qu'ils trouvent un plan pour s'échapper. Pourquoi les Daleks font-ils déterrer le TARDIS, c'est vraiment donner les clés de leur évasion au quatuor ? On sait que les Daleks se gargarisent de leur invincibilité mais ne laisser qu'un seul Dalek garder le TARDIS est un peu facile. La Bête du Bourbier intervient vraiment à pic pour la confusion voulue, tandis que le plan de Ian a une sérieuse faille. Le Dalek n'avait qu'à rester près du TARDIS ou attendre le retour de ses congénères. Cela dit, l'image renversante de la chute du Dalek est amusante, il faut l'avouer. Côté personnages, Ian dort, Barbara pionce, le Docteur se résigne au fatalisme (sérieusement ?), seule Vicki tente d'allumer un peu de flamme, mais ne peut faire décoller à elle seule ce sas taltarien où il ne se passe rien. Il est dommage que Nation n'ait pas non plus insisté sur le funeste destin des Aridiens, condamnés à l'extinction à brève échéance. Une future incarnation du Doc' aurait sans doute tout tenté pour les sauver, quitte à les emmener dans son TARDIS. Un épisode pour rien, mais au vu du cliffhanger, l'arc va sans doute suivre le procédé de Keys of Marinus avec différentes destinations dans un même serial. Ce qui n'est pas pour me déplaire. Du moment qu'on parte d'Aridius ! (*)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Les Daleks en rajoutent évidemment une couche question épouvante, nous ne sommes plus au Musée, là aussi. Encore bravo à cette série pour la jeunesse pour ces scènes de monstre dévorant sa victime encore vivante, ou de Daleks abattant à bout portant leurs prisonniers, bonne ambiance. Nicolas et Pimprenelle, vous n’êtes pas prêts. A cette noirceur prégnant, l’épisode oppose avec éclat la lumière représentés par les Compagnons : Ian par ses talents d’homme d’action, Vicky par sa fougue juvénile et Barbara par on humanité, quand, malgré le péril, elle s’acharne à tenter de sauver l’un de ceux qui s’apprêtaient à la livrer. Ce contraste rend un vibrant hommage à la dimension héroïque de nos amis. Ils sont évidemment aidés par le grand coup de bol du tunnel débouchant à deux pas du TARDIS (il faudra jouer au loto de retour à Londres), mais à tout pendre, on préfère cette tonalité Sixties au terne prosaïsme de la boussole A contrario, l’épisode déçoit en montrant un Docteur comme résigné devant la victoire des Daleks, ne tentant rien, absolument rien. Une déception. Espérons que First retrouve vite son allant, la course poursuite ne fait que débuter ! (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.32, Part 3 : Flight Through Eternity
Fight Through Eternity ne fait pas que remporter la palme du titre le plus épique de tout Doctor Who, mais constitue aussi une course-poursuite haletante et burlesque, digne du talent de Terry Nation.
La technologie du Doctorverse continue de s'étendre avec le Time Path Detector et cette vision des couloirs temporels (une première si je ne me trompe pas). Habitués au tournevis sonique, cela reste toujours bizarre de voir le Doc avec un tournevis euh séculier on va dire.
L'important toutefois est qu'après le vide relatif de l'épisode précédent, le serial prend sa vitesse de croisière et adopte pleinement la carte de la comédie. Le sketch avec le ricain cuistre se montre des plus divertissants, avec un amical venin des british face à leurs frères ennemis (surtout s'ils viennent de ce bon vieux sud). On attend toujours la destruction de New York promise par Vicki, surtout après l'échec de Daleks Take Manhattan.
C'est cependant la visite du vaisseau bientôt fantôme qui déchaîne les rires, entre comique de répétition d'un pauvre Ian qui en prend toujours plein la gueule et équipage en panique intégrale. Les Daleks eux-mêmes semblent décontenancés devant l'évènement. On admire que Nation, créateur d'un des plus grands méchants de série, ose se moquer aussi ouvertement de son invention, notamment lors d'un plongeon épique. Je ne me souviens pas d'avoir autant rigolé grâce aux Daleks si ce n'est leur trash talk avec les Cybermen dans Doomsday. La tête de Barbara apprenant qu'elle a contribué à une fameuse légende urbaine est à hurler de rire. Le cliffhanger vient heureusement remettre la tension immédiatement, comme un piège se rétrécissant inexorablement sur le TARDIS. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
En à peine une poignée de minutes le volet New York regorge de pépites. Le clin d’œil à la série Cheyenne permet de renforcer l'impression que tout ceci se déroule effectivement dans notre univers, une vieille ficelle bien connue des scénaristes et des Geeks. Avant de devenir très prochainement Steven Taylor, en jouant le sympathique (et un peu con) Américain, Peter Purves inaugure la liste des comédiens ayant joué un autre rôle avant de devenir un Compagnon, une pratique devenue courante dans la série moderne (sans même parler du Douzième). Dr Who est à deux doigts de commettre un anachronisme en présentant l'Empire State Building comme la plus haute tour du monde en 1966, il sera en effet détrôné dès 1967 par la moscovite Tour Ostankino. Avec le recul on constate ici une forte discordance entre la Timeline du Docteur et celle de l'Univers. Le Doc vient ici pour la première fois, alors que Ten et Martha auront « visité » le chantier de construction de l'édifice en 1930. L'aspirine commence à s'imposer pour les Whovians.
Surtout la séquence permet de souligner en creux l'héroïsme de Ian et Barbara, pour qui il est bien évidemment inenvisageable de planter là le Docteur face aux Daleks en gagnant Londres par leurs prorpes moyens. Après tout, 1966 c'est encore quasiment leur propre époque, ils n'auront jamais été aussi proches du but ! La vaillance de Vicky est elle mise en avant lors de la séquence du Mary Celeste, qui présente le mérite de proposer une solution pour le moins originale à cette énigme historique plusieurs fois montrée à l'écran (y compris chez la Hammer). Dès 1956, Stellio Lorenzi, André Castelot et Alain Decaux lui avaient d'ailleurs consacré un épisode des « Énigmes de l'Histoire », leur première version de la Caméra. Si la série s'y essaie avec succès au burlesque (après Arrakis, les Daleks ont décidément un problème avec les chutes!), Nation et Spooner introduisent ici le Pseudo Historical, entremêlant l'historique avec les Aliens, mais cela demeure très amusant. Ce n'est d'ailleurs pas tant le procédé qui me gêne que sa systématisation au détriment des vrais Historicals.
Le seul regret de cet opus très ludique demeure un First toujours en berne, derechef comme écrasé par les Daleks et ne trouvant pas d'autres solutions qu'une fuite en avant, d'ailleurs de plus en plus compromise. Sans doute pas un bon souvenir pour les Incarnations ultérieures (même le tournevis sonique est foireux), à commencer par les Modernes. On n'imagine pas Ten ne pas se rebeller ! Bon, sous Chibnall, la principale crainte du Doc serait de faire du mal aux Salières, car il est crucial de se déconstruire et de s'ouvrir à l'autre, mais bon. Mine de rien, ce que nous raconte l'épisode c'est aussi que la machine temporelle des Daleks surpasse bel et bien le TARDIS dans tous les compartiments du jeu : derrière la rigolade, c'est le désastre de la Grande Guerre du Temps qui se profile. (****)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.33, Part 4 : Journey Into Terror
Il sera dit que The Chase sera l'un des serials les plus inégaux. Après l'hilarant épisode précédent, Journey into Terror (encore un titre gratiné qu'on aime d'amour) tente de varier les plaisirs en jouant la carte de l'horreur, mais la sauce prend beaucoup moins.
On aime bien sûr la variété des décors proposés par les auteurs, avec une Lambert plus généreuse côté sousous dans la popoche. Mais la vadrouille dans la maison des horreurs commet l'erreur de se reposer sur un twist prévisible dès les premières secondes (qui va croire franchement la fausse piste de Ian ?), annihilant de fait la tension qui aurait dû exister. Contre-performance de notre équipe qui ne capte jamais ce qui se passe vraiment. Demeure un joli hommage à la Hammer, avec un clin d'oeil à leurs "films de monstre" archétypaux mais si cultes (la présence de John Maxim, figurant récurrent de la Hammer, n'est pas un hasard). En ces années 60, la Hammer est en plein boom, ce qui permet à Nation un hommage amusant aux grandes figures du genre. Malgré un exercice n'allant pas au-delà du clin d'oeil, ce sketch demeure plus préférable à l'horreur passablement manquée de Thingumajig des Avengers. Demeure le running gag de voir encore un Dalek prendre la porte de sortie d'une manière spécialement conne.
La 2e moitié de l'épisode ne convainc pas plus. Félicitations à Nation pour avoir séparé le groupe 2 fois dans le même épisode. Si on veut ironiser, on dira que c'est cohérent avec le thème du jour, mais là ça commence à devenir aussi voyant qu'une jeune agente de sa Majesté abusant du chloroforme. Encore une gaffe de First qui en ce moment réussit l'exploit de ne jamais avoir une seule bonne idée, mais parvient à chaque fois à empirer la situation. C'est à se demander si Susan nous a bien quittés. Le plan diabolique des Daleks est excellent mais s'étire une nouvelle fois en longueur, malgré un cliffhanger bien troussé. Sans être un ratage, cet épisode montre que cette structure en forme de Livre dont vous êtes le héros (rien qu'en 4 épisodes, on a eu Horreur !, Histoire et les volumes modernes de Défis Fantastiques, et apparemment le prochain épisode s'annonce comme un remake du Marais aux Scorpions) est aussi ludique qu'inégale, mais la réussite paraît moindre que The Keys of Marinus. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
http://doctorwhoclassicfr.hautetfort.com/le-premier-docteur-william-hartnell.html
Journey into Terror (quel dommage que la série ait fini par renoncer à donner des titres aux fragments de serials !) introduit la première vraie déception suscitée par The Chase. Les auteurs cochent à peu près toutes les mauvaises cases concernant la manoir gothique. Comme nous l'a si souvent démontré Rod Serling, une chute fonctionne si elle provoque une surprise modifiant totalement la perspective de l'épisode. Ici c'est absolument l'inverse, puisque tout ce que nous montre l'épisode, outre l'impossibilité du fantastique dans un monde purement SF, converge vers la solution d'un décor d'un parc d’attraction, tant tout cela ressemble en permanence au Phantom Manor de Disney, tout au long d'une assez fastidieuse déambulation dans un décor assez médiocre et bien peu inquiétant. Pour l'hommage,on pourra lagament préférer celui rendu par SPN dans Monster Movie. Au total l'effet résulte singulièrement moins réussi que pour la Mary Celeste !
De plus cela vient achever de démentir la bien plus intéressante hypothèse d'un univers onirique, toujours un thème très porteur (Cf. le Tel'aran'rhiod de la Roue du Temps, ou la Mer des Âmes de Warhammer 40000), et qui vaudra ultérieurement plusieurs succès à la série, comme Amy's Choice ou Last Christmas. Et puis le tout demeure très flou, ainsi rien n'explique pourquoi les « robots » attaquent au juste les Daleks, nous sommes dans Doctor who, pas dans Westworld. Encore une fois le Doc n'accomplit à peu près rien,et cette fois cela vaut aussi pour les Compagnons. Au moins l'épisode a-t-il le mérite de dramatiser les enjeux avec la mise en place de la bataille finale, mais celle-ci se profile mal, avec le Doppelgänger du doc, dont l'effet se voit à peu près anéanti par les contraintes de tournage (acteurs ne ressemblant pas du tout à Hartnell, ou évident insert de celui-ci). On ressort de cet épisode avec l'impression que Spooner et Nation bouillonnent d'idées pour la série, mais que celle-ci n'a pas encore les moyens techniques et financiers de les exploiter. (*)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.34, Part 5 : The Death of Doctor Who
The Death of Doctor Who (rien que ça) se repose surtout sur ces deux idées initiales (planète marécageuse, evil doctor). Si le souffle tourne parfois court, l'épisode parvient habilement à narrer une pure course-poursuite avec assez de suspense et de tension pour convaincre.
Le plan des Daleks se déroule sans surprise aucune, de la duperie sur Barbara au duel des doubles. Mais cela permet au Doc de mouiller un peu la chemise lors d'un combat relativement bien filmé compte tenu des contraintes (dont une doublure parfois voyante). On est touchés de l'incrédulité de Barbara à l'annonce de la mort d'Ian, son déni énergique n'est pas sans présager celui de Tara à l'annonce de la mort de Steed dans Bizarre. Quelques rebondissements viennent interrompre un flux qui aurait pu devenir linéaire (boîte inefficace, révélation de l'aurore, cliffhanger), mais soyons justes et reconnaissons que ce scénario simple (voir minimaliste) est surtout relevé par la mise en scène de Richard Martin.
Malgré un décor très répétitif, Martin parvient à solliciter toutes les ressources de la claustrophobie. De scènes en plans serrés à des attaques intermittentes de plantes en passant par des labyrinthes végétaux, on sent que tout peut arriver sur Mechanus, qui avec le recul apparaît comme une première version de l'astéroïde House, lieu d'une encore plus mémorable aventure du Doc. On aime beaucoup le tranquille fusil de Tchekhov qu'est l'installation lumineuse, préparation logique du cliffhanger. Un épisode purement transitoire avec le final, mais mené solidement. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Mais tout ceci se voit encore rehaussé par la très bonne nouvelle de l'épisode : paraissant jusque là subir, le Docteur entre enfin dans dans la bataille ! Et à l'heure la plus sombre, comme il se doit. First manifeste enfin de la détermination, voire une belle énergie contre son Doppelgänger, au cours d'un engagement physique bien plus marqué qu'à l'accoutumée, cette fois c'est bien lui, l'homme d'action ! La concrétisation du double maléfique souffre derechef des conditions de tournage. La doublure se révèle ainsi particulièrement évidente, mais elle aura néanmoins autorisé ce grand moment où le Seigneur du Temps renoue avec la sainte colère l'animant face aux Daleks et à leur vile engeance, cette souillure xéno qu'il convient de purger. Au passage le Doppelgänger nous aura offert en un épisode à peu près toute la gamme des péripéties propres à ces histoires de doubles dont raffolaient les Sixties. Lors d'un nouveau mémorable cliffhanger, les maîtres de la planète s'avèrent constituer comme des Super Daleks, ce qui promet un affrontement final au moins aussi ironique que celui de Canary Wharf, contre les Cybermen ! (****)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.35, Part 6 : The Planet of Decision
The Planet of Decision est bien le grand finale du serial que l'on attendait, balançant entre action pure et turbulente fin d'une ère.
On reste admiratif de l'accumulation frénétique d'action impulsée par Nation. Entre chute de Charybde en Scylla, révélation de Steven, saut de l'ange et bataille de fer et de feu, l'épisode file à perdre haleine, dans un tempo qui aurait laissé pantois bien des showrunners de la série moderne, sans transiger sur l'émotion bien réelle d'un homme retrouvant espoir après une longue captivité. On peut certes ergoter sur les FX tellement vieillis aujourd'hui de la bataille, avec superpositions et incrustations qui tâchent, mais Martin mobilise une caméra virevoltante et un montage très haché, rendant la bataille à couper le souffle. Nation et Spooner ont sans doute un peu trop sollicité le budget, mais on apprécie que Lambert se soit démenée pour exaucer visuellement les auteurs. Après les incessants changements de décors des épisodes précédents, on imagine bien Verity s'affaler épuisée, espérant que la suite sera un peu moins exubérante. Bon, la cité des Méchanoïdes ne cache jamais qu'elle est une maquette, mais cela n'empêche pas les talentueux décorateurs de soigner l'impressionnant escalier de bois de la cellule. Le regret de cette première partie est que les autochtones ne seront pas davantage que des garde-chiourmes dont la voix fait penser à celle d'un Dalek atteint de bronchite.
C'est bien entendu pour sa longue coda que l'on se souvient de Planet of Decision, avec le départ de Ian & Barbara, certes à jamais reconnaissants de cette extraordinaire aventure plus longue que la vie qu'ils auront mené avec le Docteur, mais dont l'errance stellaire finit par peser et se languissant de Mother England. Au cours de 77 épisodes qui auront implanté puissamment le show en tant qu'évènement majeur de la SF audiovisuelle, Ian & Barbara auront été les moteurs premiers du show, bien davantage que First.
On peut être déçu que les adieux à Ian & Barbara comptent parmi les moins émouvants du show (avant Graham & Ryan), mais Nation tente le pari d'une épanadiplose légèrement transformée. Démarrées sur une dispute entre First, Ian & Barbara, et un Docteur les condamnant à l'exil extra-terrestre, il semble logique que leurs voyages se terminent par une nouvelle dispute, mais avec nos compagnons forçant cette fois le Doc' à les ramener chez eux. Surtout, l'explosion de colère de First frappe par sa violence et son déni. Mais si l'émotion des adieux n'est point là, Nation introduit un élément récurrent : le déchirement pour le Doc' de voir partir ses compagnons, qu'il camoufle ici derrière ses dehors tempestueux (avant de s'ouvrir pleinement à une Vicki compréhensive). A contrario, la joie sans mélange de Ian & Barbara est pleinement embrassée, au cours d'un montage euphorique. On remarque la pudeur anglaise habituelle, laissant dans l'ambiguité un duo qu'on se plaira à penser devenu couple en coulisses. Seul point noir, le Doc' semble se foutre royalement de Steven, décidément il y a encore du chemin à faire ! (****)
The Chase (***) : La course-poursuite à travers l'éternité entre le TARDIS et les Daleks aura eu ses hauts et ses bas. Mais elle aura globalement tenu sa promesse entre action non-stop, décors évocateurs et introduction de pointes d'humour. Un serial digne de sonner le départ de Ian & Barbara, à jamais parmi les meilleurs Compagnons qu'aura accueilli le Docteur. Doctor Who va désormais devoir continuer sans son couple vedette, un défi sans doute aussi palpitant que les voyages du Time Lord !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
L'épisode asure également un conclusion digne de ce nom au serial, avec une bataille constituant sans doute la scène la plus spectaculairement pyrotechnique depuis le début de la série. La série va clairement au bout que ses capacités financières et techniques d'alors lui permettent, Verity a accepté de casser la tirelire pour ce final, merci à elle. La confrontation entre deux machineries de guerre aussi bornées et fanatiques fonctionne à plein, avec une destruction commune résonnant comme une parabole de la confrontation des Blocs en cette période de confrontation des blocs et de péril nucléaire. Rod Serling n'est pas loin. Certes en moins puissant, la terrible machine incendiaire du Doc n'est pas sans déjà évoquer le Moment (ou Œil de la Discorde) de The Day of the Doctor, un prototype ? Évidemment Billie Piper n'est pas là, ce qui change beaucoup de choses !
Et puis bien sûr surviennent les adieux à Ian et Barbara, ou les aux revoir, si on passe à l'univers étendu. Hartnell apporte une terrible violence émotionnelle à la scène, avec la colère par laquelle le Doc tente de dissimuler sa souffrance à les voir partir, puis paraissant soudain rattrapé (déjà) par la vieillesse une fois seul avec Vicky, l'émotion de l'interprète rejoint alors celle du personnage, tant Hartnell avait tissé des liens forts avec ses deux partenaires. Une page de la vie de First est irrémédiablement tournée, le Docteur va devoir s'habituer à cette douleur intime. La déclaration de Ian et Barbara est quasi prophétique tant elle synthétise à merveille le point de vue des Compagnons à venir quittant volontairement le TARDIS, la seule manière de minimiser la souffrance.
On les comprend d'autant mieux que le Destin leur a envoyé comme un signal avce cette aventure particulièrement dangereuse et éprouvante. Il est tant d'arrêter avant qu'il soit trop tard, assez comme Cathy Gale après qu'elle eut manquée d'être boulée vive. La joie de nos amis en découvrant le Londres de 1965 (le 26 juin, d'après l'univers étendu) est parfaitement conforme avec leur caractère, et puis ce sont les Sixties qu'il vont pouvoir pleinement vivre ! Ils ont certes raté les épisodes Cathy Gale, mais ils ont encore à voir ceux d'Emma Peel (Escape in Time va les faire bien rigoler) et de Tara King, que demande le peuple ? Un immense merci à Ian et Barbara, ainsi qu'à leurs parfaits interprètes, pour avoir tant contribuer au démarrage de Doctor Who, à une époque où absolument rien n'était acquis. Ils laissent un vide immense. (****)
The Chase a parfois pâti des contraintes techniques et financières de la série, peinant à donner forme à l'imagination débordante de Nation et Spooner. Sa narration, proche d'un film à sketchs, fait qu'inévitablement des segments apparaîtront inférieurs à d'autres. Mais tous les paris importants du serial auront été gagnés haut la main : l'humour, parfois irrévérencieuse, le spectaculaire, le frisson d'un affrontement avec les pires ennemis du Docteur, plus puissants que jamais, la grande variété de tonalité et e style entre les aventures, et l'émotionnel avec le départ des deux vraies co-vedettes de la série. The Chase aura bien été l’événement dont Doctor Who avait besoin pour clore dignement sa première époque. En soi, l'arc reste d'ailleurs une célébration de la diversité d'options qu'autorise une série donnant le champ libre à l'imagination, comme à peu près nulle autre. (****)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Part 1 : The Watcher
Après un arc si déterminant pour la série, c'est bien entendu au story editor qu'il convient d'assurer la transition et une nouvelle aventure, la première sans personne de l'équipage initial du TARDIS (hormis Doc). Dennis Spooner y arrive fort bien en introduisant une innovation qui va devenir ensuite le pain quotidien de tout Doctor Who historique : l'historique SF, avec des aliens désormais omniprésents dans le passé terrestre.
Spooner ne résiste pas à la classique incrédulité première des nouveaux compagnons, tout en y prenant un malin plaisir. Les amusantes discussions de sourds entre Vicki et Steven se montrent particulièrement drôles, avec en point d'orgue la scène de la montre, permettant de jouer les prolongations. Le duo a ainsi la bonne idée de ne pas copier l'alchimie éclatante entre Ian et Barbara, et de poursuivre davantage un modèle de sitcom, ça fonctionne tout à fait. Peter Purves aurait pu sombrer dans l'irritation mais son jeu se montre suffisamment primesautier pour le garder sympathique. Il endosse avec naturel le costume d'action man laissé par Ian avec la scène du plaquage, rien à dire, c'est bien huilé. Autant les adieux de Compagnons sont toujours des crève-coeur pour le Doc (pardon le "Docteur"), autant on apprécie quand même de voir First revenir vite à l'aventure, avec une tendre discussion (voire un flirt) avec Edith. First ne résiste d'ailleurs pas à nous régaler d'une petite conférence historique, similaire à celles de Barbara lors des premiers serials. Finalement, Carmen Sandiego n'a rien inventé... Même s'ils nous manquent déjà, Ian & Barbara ont trouvé leurs successeurs, et la vivacité des deux jeunes gens assure le spectacle.
Mais la grande audace de Spooner est de troquer le serial historique pour le serial historique-SF, avec aliens perturbant la chronologie terrestre. Une innovation intéressante, qui est toujours à l'heure actuelle le miel de la série. Avec le recul, on peut se plaindre que ce type de serial signifie l'abandon progressif puis permanent du serial purement historique, d'autant que jusqu'à présent, les serials historiques s'étaient montré en général supérieurs aux serials SF ! Quoiqu'il en soit, Spooner se montre un maître d'oeuvre pour amener le changement. D'une manière parfois très Twilight Zone, il introduit le dérèglement de la réalité historique par petites touches, du moine mystérieux au red herring des chants monastiques. Émane de cet épisode cette inquiétante étrangeté qui réussit tellement aux oeuvres de fantastique. Le cliffhanger tombant d'un coup sec arrive à point pour dramatiser les enjeux. Une passation de témoin magistrale. (****)
Dernière édition par Dearesttara le Lun 16 Aoû 2021 - 12:06, édité 2 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Estuaire44 a écrit:S'il le désire, le public peut suivre les épisodes ici :
http://doctorwhoclassicfr.hautetfort.com/le-premier-docteur-william-hartnell.html
Merci, c'est gentil mais ce sont surtout vos critiques qui me plaisent. C'est vous que j'aime, pas le Docteur.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Doctor Who"
Certes, la série va connaître encore une poignée d’Historicals purs, d’ailleurs principalement durant l’ère Hartnell (The Gunfighters, The Myth Makers, The Highlanders), comptant hélas souvent parmi les épisodes manquants, mais le pli est définitivement pris. Certains Aliens s’avéreront parfois très tarte à la crème (la guêpe géante dans l’épisode Agatha Christie…), mais tel n’est pas le cas ici. En effet, tout en soignant l’aspect historique le Docteur prenant la relève de Barbara, Spooner a l’habileté de jouer le mystère autour de l’invité du jour. Et surtout s’établit comme un captivant duel d'intelligence et perspicacité entre le Docteur et le Moine, énigmatique autre voyageur temporel. En cette époque de la série où la notion de Seigneur du Temps n’ont encore émergé (il faudra attendre 1969 et The War Games pour cela), on avouera avoir cédé à la tentation de voir en le Moine une première version du Maître, ce qui piment les débats ! (d’ailleurs on frémit en le voyant perdre sa montre !). Par contre n’ont n’auront sans doute pas droit à la Bataille d’Hastings…
L’épisode complète son succès par une belle atmosphère contemplative et comme imprégnée de la magie des mythes nordiques, grâce à sa musique, ses beaux inserts, son tempo plus lent que lors de The Chase. L’arrivée de Steven est également parfaitement menée, avec une complicité déjà bien installée avec Vicky, tandis que, comme il était prévisible, il remplace clairement Ian en homme d’action de l’équipage, même si le Docteur se montre aussi plus actif, sans doute après avoir réussi à relever le gant face aux Daleks. Mais, fort heureusement Steven n’est pas une copie conforme de Ian, se montrant davantage juvénile et émotif, logiquement comme ivre de liberté après être directement passé d’un long enfermement au TARDIS. Bon ses explications sur le comment du pourquoi il est arrivé à rejoindre le « Doc » et Vicky ne valent pas un fifrelin, mais nous sommes encore dans les Sixties pour un bon moment autant en profiter ! (****)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.37, Part 2 : The Meddling Monk
The Meddling Monk continue sur la lancée de The Watcher. Les beaux décors de la côte anglaise répondent toujours à l'appel, tout comme le sinistre monastère qui prend parfois des allures de donjon. L'épisode maintient cependant le status quo sur le moine, qui se contente de dévider ses anachronismes, sans vraiment de valeur ajoutée par rapport à l'épisode précédent, d'où une première partie un peu longuette (quoiqu'on apprécie le mouvement d'humeur du Doc, qu'il faut décidément pas énerver, même emprisonné).
Pleine place est donc donnée à Vicki & Steven. Leurs bondissants échanges, parfois très à la Maddie-David pétillent d'une drôlerie juvénile. On aime beaucoup la partie de poker menteur avec le Moine, matoise à souhait. La fausse exubérance de cet autre voyage temporel se montre aussi amusante qu'inquiétante. Comme souvent, Doctor Who rejoue la carte des visiteurs divisés en alliés et ennemis, mais ici Spooner la détourne avec acuité avec un changement d'alliance dès cet épisode (nos héros n'ont décidément pas de bol côté timing). Cette ambiance de danger une fois installée, l'affrontement contre les Vikings prend tout son sens, avec une scène de combat frappante dans sa sauvagerie, surtout pour une "série pour la jeunesse 60's" ! Si The Meddling Monk ralentit la cadence, l'histoire se développe sûrement. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
La confrontation se déroule donc avec ls Compagnons, mais n'a pas le même enjeu, tant le proto-Maître ne donne jamais l'impression d'être menacé le moins du monde par nos vaillants jeunes amis. Il gère tranquillement, tout en poursuivant son Maître Plan, demeurant pour l'instant judicieusement mystérieux pour l'instant. Peter Butterworth, acteur comique réputé en Grande Bretagne (Carry On) apporte un vrai pittoresque madré et roublard au personnage, qui n'a pas encore la tripe meurtrière qu'aura le Seigneur du Temps renégat. Enfin, pas directement, puisque sa manipulation historique que l'on devine en cours joue malgré tout avec le feu de la guerre.
L'épisode continue d'ailleurs à ne pas négliger son volet historique, avec, notamment, l'évocation d'Harald Hardrada, ce dernier grand roi viking, vrei fondateur d'Oslo, qui aura une vie d'aventures de roman, de la Norvège à Constantinople, en passant par Kiev. Il se sera efforcé en vain de créer le grand royaume scandinave, en attaquant l'Angleterre après le Danemark. Se profile ici la Bataille de Stamford Bridge, qui verra sa mort, mais aussi laissera le roi saxon Harold Godwinson très affaibli quand surviendra le Conquérant, quelques semaines plus tard. Il se confirme que nous n'assisteront donc pas à Hastings, cette bataille bouleversant le cours de l'Histoire de l'Europe occidentale et qui mettra fin à l'Âge des Vikings, mais au moins assistons-nous à ses prolégomènes. On apprécie que Spooner continue à soigner le volet purement historique de son récit.
A défaut de constituer une opposition digne du Docteur au Moine, les Compagnons animent néanmoins agréablement cet opus, par leur tonicité juvénile et leur complicité déjà bien place. Décidément Ian et Barbara ont leurs successeurs. On aime aussi que Vicky et Steven jouent pleinement le rôle d'intercession avec le spectateur en apportant toute une humanité à l'épisode lors de leur rencontre avec les villageois. En contraste, dans une évocation sensible des horreurs de la guerre derrière la gloire des batailles, ces malheureux ont droit à l'une de ces mêlées faisant le sel de cette série pour la jeunesse, tandis que Spooner va aussi loin qu'il le peut pour suggérer que la sympathique Edith a été violée. Décidément Alethea Charlton se souviendra de ses rôles dans Doctor Who, elle qui jouait Hur dans le pilote de la série. Sur la RTF nous avions alors les dessins animés de Jean Image, un approche différente, on va dire. En définitive The Meddling Monk meuble assez en attendant le re tour du Doc, mais il le fait talentueusement. (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
2.38, Part 3 : A Battle of Wits
La Battle of Wits du titre est quelque peu survendue, se résumant à un bref échange d'une minute entre le moine et le Doc. Les qualités de l'épisode sont ailleurs mais fonctionnent à merveille grâce à une construction en farce.
En effet Spooner s'inspire largement du mécanisme du vaudeville classique voyant un lieu lambda prenant des allures de hall de gare avec son accumulation insensée de personnages. Le running gag du moine comploteur sans cesse dérangé entre visites inopportunes, évasions et armes pointés à son encontre s'inscrit joyeusement dans le burlesque. Un choix fin du scénariste qui l'autorise à ridiculiser son antagoniste principal sans diminuer les enjeux de l'histoire. Le Moine et son super masterplan diabolique à base de canon atomique évoque non seulement les supervilains de comics mais aussi le futur Maître. Peter Butterworth en exprime avec malice toutes les facettes, il est l'une des grandes réussites du serial. Si les Vikings servent de caution dramatique, le reste de l'épisode se déroule dans un amusement permanent. Les allers-retours de Vicki et Steven demeurent parsemées de leur complicité et leurs jeux de répliques. Entre jeux d'esprit et assauts de politesse exagérée (nous sommes bien en Angleterre), le mutin Moine et le fier-à-bras First achèvent de pétiller l'épisode. Menant l'épisode à un tempo très rapide, Spooner nous cueille brillamment avec le cliffhanger final tombant au moment où nous nous y attendions le moins. Rien à dire, c'est que du bon. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Au delà de cet aspect utilitaire, mais rondement mené, l'auteur continue à tisser efficacement le récit de la succession agitée d’Édouard le Confesseur, quitte à une tirade étonnante du Docteur à Édith, révélant les péripéties à venir. Bien entendu on s'adresse ici au spectateur et il coûte une nouvelle fois beaucoup moins cher de narrer les événements que de les montrer ! Si on apprécie toujours autant le couple de villageois, typique des qualités anglaises traditionnelles, les deux Vikings ne font guère honneur à leur réputation de la machine de guerre ayant menacé l'Europe si longtemps. Les Compagnons sont également à plaindre, en dépit de leur vaillance et de leur astuce, ils ne font en définitive que s'agiter, hormis pour le cliffhanger. Il reste dommage de leur refaire le coup de l'inaccessibilité du TARDIS, le serial avait jusque là joué la carte plus porteuse de la participation volontaire à l'Aventure.
La vedette de l'épisode reste bien entendu le Maître, enfin le Moine. On se régale toujours du jeu malicieux de son interprète et ses scènes avec le Docteur, malheureusement trop rares, pétillent réellement. On y discerne déjà cette connivence très particulière qui existera entre les deux Time Lords au cours de leur duel à travers l'Espace et le Temps. Le personnage est roublard, mais doit lutter aussi bien contre la Team TARDIS que contre le manque de bol, cet ennemi particulièrement redoutable. La scène où on le voit cocher les cases de son Maître Plan (comme bien plus tard le fera le Maire de Sunnydale) forme l'épitomé des Esprits diaboliques des Sixties, un régal une nouvelle fois aux confins du parodique, comme souvent avec Spooner. La découverte de son TARDIS accentue encore la convergence vers le futur meilleur méchant de la série (de toutes les séries), mais il demeure étonnant de le voir disposer par ailleurs d'un matériel aussi peu exotique, en réalité contemporain des spectateurs de la série (montre, pharmacie...). Espérons que l'ultime volet précisera davantage qui il est. (***)
Estuaire44- Empereur
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