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Série "Doctor Who"

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Message  Dearesttara Lun 29 Aoû 2022 - 13:25

Je ne devrais pas rire. Je ris quand même Razz

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Message  Estuaire44 Lun 29 Aoû 2022 - 13:47

Encore une prophétie autoréalisatrice ! Laughing

Je pense que je rigolerai moins le moment venu... pale

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Message  Dearesttara Mar 30 Aoû 2022 - 2:32

Revenu de ma dépression passagère, c'est le moment d'attaquer les derniers épisodes de First !

The Smugglers
4.02, Part 2


Titre proposé : Dark of the Soul


L'action de The Smugglers, part 2 continue sur le même tempo allant qui avait conclu l'épisode 1 avec panache. Malheureusement, cela se fait au prix de la cohérence et une surcharge de dialogues explicatifs.

De fait, Brian Hayles tient à garder la pure férocité des pirates, et de ce côté, il ne lésine pas alors même qu'aucun bain de sang n'a lieu. Le duo Pike-Cherub, soit tête pensante-brute épaisse, est peut-être guère original mais fonctionne excellemment de par leurs similitudes révélatrices. Si le second se montre plus brutal, les deux partagent en réalité le choix résolu de se débarrasser de quiconque se met en travers de leur chemin, Pike y ajoutant un certain charme de classe loin d'être déplaisant. Aussi, on avoue être étonné quand Pike relâche la pression sur le Docteur, même quand ce dernier lui beurre l'oreille. On peut d'ailleurs se poser la question si les futures incarnations auraient accepté de jouer les sycophantes (j'ai un doute pour Nine et Ten). De plus, il paraît étonnant que les pirates acceptent le marché désespéré du Doc', la torture ne me semble pas étrangère à leurs habitudes, et généralement les pirates ne sont guère partageurs.

La vadrouille sans issue de Ben et Polly convainc encore moins. Recourir à la superstition est en soi une excellente idée, mais cela ne rend pas moins l'évasion un peu facile. Si séparer les personnages pour multiplier les fronts de danger est également un excellent moyen de suspense, on est médusés quand Polly décide de parler au châtelain sans même prendre le temps de savoir si l'homme qu'ils ont assommé a bien partie liée avec les assassins. Vu la xénophobie générale que nos héros n'ont pu manquer de discerner, on éprouve quelque agacement de revoir Polly revenir dans le gueule du loup après s'en être sortie. On se croirait dans un film d'horreur tant les mauvaises décisions pleuvent. Le surplace de Ben est certes agité, mais cela reste de l'agitation stérile. L'idée de la séparation ne paye finalement qu'avec le double cliffhanger de fin, mais le prix pour cette fin électrique semble très élevée en quotient d'incrédulité. Et puis, c'est dommage de refaire de Polly une demoiselle en détresse phobique des rats alors qu'elle montrait un gai volontarisme qui auraît dû la faire se distinguer de ses devancières.

Volens nolens, l'épisode garde un fort intérêt avec les magouilles de Pike-Chernub. Cette bonne paire de morgues canailles nous valent des scènes goûtues comme l'interrogation énergique du Doc' ou le pacte avec le diable du châtelain. Au-delà de l'habituelle description des compromissions entre criminels de mer et crapules de terre, on applaudira Hayles d'avoir renoncé à tout allié ou élément neutre important de l'arc : ici tout le monde veut broyer le Doc' et ses compagnons. Cette absence d'aide autorise un suspense étonnamment concentré, même pour l'époque, de Doctor Who, mais a eu pour conséquences de jouer avec la crédibilité. Un équilibre pas tout à fait maîtrisé par l'auteur. (**)
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Message  Estuaire44 Mar 30 Aoû 2022 - 7:04

Bon ben content que cela aille mieux !

The Smugglers, Part 2 (aka Wizards of the Coast) poursuit la belle lancée du premier volet. Même s’il semble comporter bien moins d‘extérieurs, encore qu’on ne puisse que difficilement l’évaluer, l’action continue à aller principalement de l’avant et à nous faire découvrir de nouveaux décors, comme la résidence du madré et cupide châtelain. On s’amuse franchement, d’autant que les comédiens, souvent vus dans Chapeau Melon, s’en donnent à cœur joie avec les truculents dialogues propres aux productions de pirates. Le format audio parvient préserver une bonne partie de cette saveur et chaque personnage se distingue des autres coquins, apportant plusieurs registres à cette commedia dell'arte.

Avec une évocation plus appuyée que précédemment du légendaire pirate Every, l’Histoire opère un relatif retour dans l’intrigue, même si c’est seulement par ouï-dire. Également référencée dans Black Sail, l’énigme de son butin effectivement jamais retrouvé vient pimenter l’intrigue de chasse au trésor, par ailleurs désormais pourvue de l’incontournable passage secret. L’équipage du TARDIS participe également à la fête, même si l’on trouve que le Docteur continue à trop subir les évènements. Les viles flatteries dont First abreuve Pike constitue un autre joli moment de comédie, bien dans la manière d’Hartnell et de cet escroc qu’aura régulièrement été la Première Incarnation. On l’apprécie d’autant plus que l’on sait que son Temps est désormais pratiquement écoulé.

Ce deuxième volet accorde surtout une place de choix au nouveau duo de Compagnons, qui vit son aventure en totale autonomie du Docteur. Peut-être cela comporte-t-il une part de cynisme, les producteurs sachant que Ben et Polly sont appelés à ne croiser que fugacement le Premier Docteur, mais au moins cela nous vaut-il quelques moments pittoresques, comme la sorcellerie improvisée ou la rencontre choc avec le Douanier de Sa Majesté, cette digne et respectable administration opérant enfin son entrée dans le Whoniverse (encore que l’on se souvienne que WOTAN avait listé les douanes de l’aéroport parmi les sites stratégiques visés). On remarque que le Douanier est joué par John Ringham, également interprète du Tlotoxl des Aztèques, soit l’un des plus mémorables félons de la série. Merci pour la Douane ! La juvénile énergie et l’irrévérence de Ben et Polly continuent à séduire, même si leurs aventures ne vont pas sans clichés (Polly épouvantée par le rat). (***)
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Message  Dearesttara Jeu 1 Sep 2022 - 2:17

The Smugglers
4.03, Part 3


Titre proposé : A Storm of Knives


Déférlante scénaristique constante, The Smugglers, part 3 accélère d'une manière fulgurante l'intrigue en cours, avec un festival de trahisons, complots, twists d'une intensité rare (on pense à Westeros, clairement). On est clairement dans le top du top de Doctor Who, y compris avec le cliffhanger final, l'un des plus sauvages que nous aura proposés la série (ère moderne comprise).

Il est extrêmement satisfaisant de voir tout se mettre en place pour l'affrontement final, tout en donnant la part du lion à First. Plus que jamais, on sent que le prochain départ d'Hartnell était le déclic pour une série à changer son focus des Compagnons vers le Timelord. First dirige bien davantage les débats, que ce soit avec une évasion ingénieuse pas dépourvue d'humour - et dont on sent que l'acteur s'amuse en cartomancien du dimanche - ou en tant que décrypteur d'énigmes. Surtout, l'épisode parachève le changement définitif opéré chez le Doc', lorsque ce dernier proclame devant ses Compagnons ébahis que l'heure n'est pas encore venue de fuir, mais de sauver une population d'un funeste destin. Le Justicier de l'Univers que sera désormais le Docteur prend forme, et la dignité du speech d'Hartnell semble être l'ancêtre des prochains discours flamboyants que le Voyageur sortira de temps à autres aux cours de ses aventures. Contrairement aux facilités précédentes, l'évolution de Blake demeure bien plus crédible, et fait office d'un classique mais toujours efficace fusil de Tchekhov, tout en changeant l'histoire de direction une nouvelle fois.

Le Docteur gagnant en stature, il est logique qu'il en soit de même pour l'opposition, très en forme. C'est avec un naturel tout madré qu'on s'amuse de voir le Châtelain se remettre de sa déconfiture avant de trouver une autre combine avec Kewper. Ce duo de visqueux ricanants est une autre grande attraction de l'épisode, dont la complicité se révèle canaille jusqu'à la réjouissance. Brian Hayles n'en oublie pas pour autant de différencier grandement leurs caractères, comme le révèle leur subite dispute, réorientant une nouvelle fois l'arc dans une autre direction, notamment grâce au retour dévastateur de Cherub (Ça, c'est du cliffhanger les amis, j'ai sincèrement eu un mouvement de recul). Les pirates eux-mêmes ne sont pas en reste, avec une égale maîtrise de la tête et des muscles. Le nouveau plan improvisé de Pike promet pas mal pour la suite car lui donnant un indéniable avantage, tandis que de l'autre côté, il se montre tout aussi impitoyable envers ceux qui le déçoivent (Doctor Who a dû créer une satanée génération d'enfants déviés, qu'est-ce que c'est que cette série pour la jeunesse où on trucide comme on boit une bière ?).
Tout au plus regrettera-t-on la relative passivité de Ben et Polly, qui subissent surtout les évènements, mais c'est une conséquence de la plus grande place réservée au taulier-en-chef. Un épisode plein à craquer, bourré de surprises et d'échanges malicieux. Je n'hésite pas à dire que c'est un des meilleurs épisodes que Doctor Who nous ait offert jusqu'ici. (****)
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Message  Estuaire44 Jeu 1 Sep 2022 - 7:25

Bel enthousiasme ! hi

The Smugglers, Part 3 (aka The Customs of Dread) parvient à maintenir  constant l’intérêt de l’arc dans la durée. Les extérieurs se font rares, mais, même si elles sont largement celées par le peu de photos disponibles, on distingue malgré tout quelques chevauchées à la Dick Turpin. Une série 80’s à laquelle ont songe souvent au cours de cet arc : en 1706, deux bandits de grand chemin s’y opposent à un châtelain plus vénal et malhonnête qu’eux (sir Glutton le bien nommé), la vision très cape et d’épées d’une authentique péripétie historique à laquelle Patrick Macnee a participé. Ces épisodes disparus sont vraiment un fléau.

Surtout, pour éviter que l’on en revienne à ces opus statiques et verbeux que l’on a connu par le passé, l’auteur a l’excellente idée de ne pas recourir aux habituelles allées et venues stériles. Il opte plutôt pour une réjouissante et inexorable atomisation de l’Opposition, tout le monde entreprenant de trahir et d’occire tout le monde, dans un ensemble aussi réjouissant que tonique. Chez les Avengers on serait dans Le Legs. Brian Hayles tire ainsi pleinement parti de sa double intrigue contrebande-trésor, aux pittoresques protagonistes, tandis que les acteurs cabotinent à cœur joie.

Le procédé pourrait sembler artificiel, mais telle est la nature profonde de ce Chaos auquel se sont voués les Pirates, enclins à s’entre-dévorer plutôt que d’affronter unis les loyaux serviteurs de l’Ordre, soudés par le Devoir. On apprécie d’ailleurs de voir le Docteur toujours plus disposé à aider son Prochain ! Les serials tardifs de First auront véritablement contribué à faire émerger le Docteur tel que nous le connaissons, c'est passionnant à suivre en soi. Et le dernier d'entre eux va encore apporter une innovation particulièrement cruciale.

On regrette toutefois que ce tsunami soit à ce point endogène aux crapules, car de fait le Docteur et ses Compagnons n’ont pas grand-chose à accomplir hormis commenter l’action et résoudre une énigme assez enfantine. Mais il est vrai que cette quasi-vacance donne l’occasion au véritable Héros de sortir de l’ombre : la noble figure du Douanier. Ce valeureux représentant d’une noble administration, sans doute le plus beau legs que Colbert ait laissé à la France, peut ainsi déployer à loisir son intelligence pénétrante, son courage hardi et son autorité naturelle à nulle autre semblable. Un vertueux apogée se voit atteint quand le Preux s’élance avec détermination à la recherche de secours, après avoir enjoint au Docteur de tenir bon, tel Gandalf à Fort-le-Cor. « Guettez ma venue aux premières lueurs du jour ! A l’aube, regardez à l’Est ! ». Le fracas de l’ultime bataille a déjà débuté. Oui,je suis un peu chaud sur Tolkien ces jours-ci je ne sais pas pourquoi. (****)

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Message  Dearesttara Ven 2 Sep 2022 - 3:46

The Smugglers
4.04, Part 4


Titre proposé : Avery's Curse


Maintenant le rythme dingo de l'épisode précédent, The Smugglers, part 4 clôt l'arc avec force panache et action, à défaut d'être surprenant.

Après la valse des complots tordus, Brian Hayles passe à la caisse et résout tous les arcs par une action continue. C'est bien simple, des 24 minutes de l'épisode, toutes ou presque sont dévolues à de la bonne baston. Evidemment l'absence de la vidéo est plus frustrante que jamais et nous prive des chorégraphies fougueuses et des acteurs chauffés à blanc, même si la bande sonore résulte suffisamment animée pour maintenir l'intérêt, d'autant que les acteurs sont tous cabotinage dehors, avec un entrain qui ne s'arrête jamais. Il est assez réjouissant de voir le scénariste jouer sans cesse entre le 1er degré et le pastiche. Respectant la tradition moraliste de la poursuite à tout crin de l'argent causant la chute des envieux, Hayles n'en respecte pas moins la violence noire des affrontements entre pirates et forces de l'ordre et décrit tout bonnement un massacre. Le body count est juste hallucinant. Je me répète, mais la sensibilité du public enfant n'a jamais été une priorité pour Doctor Who classic (The Firemaker déjà...), le contraste entre public visé et violence inédite me surprendra toujours. De l'autre, le pastiche est bien là : on apprécie qu'Hayles déroule ce cliché toujours goûteux du méchant expirant après avoir touché du doigt le trésor qui lui prendra la vie, d'autant que la sortie de Pike, devenu fou par l'or et l'orgueil, fait irrésistiblement penser à l'effondrement de Mavic Chen face aux Daleks silencieux dans The Daleks Master Plan. L'agressivité du duo de l'Albatros est si caricaturale qu'elle vire joyeusement au second degré, tandis que les pirates font preuve d'une paresseuse ivresse qui mine le danger attendu avec une bonne rigolade. Assez logiquement, le châtelain survit en se détournant in extremis du trésor maudit. L'efficacité mortelle de la forme atténue largement sa morale attendue.

La réussite de ce finale d'arc n'est toutefois pas complète. Après les inattendus virages de l'épisode précédent, on en reste à une conclusion assez bateau en soit où tout est mis en place dès le début : le conflit entre les deux têtes de l'Albatros, Blake en charge de cavalerie, First jouant la montre... et effectivement rien ne dévie d'une résolution visible à des kilomètres. Plus énervant, la différence de traitement entre Ben et Polly est simplement outrageuse : là où Ben gagne ses galons d'homme d'action, Polly en est réduite à la Demoiselle en détresse, trébuchant sur les rochers ou attendant sagement au TARDIS pendant que les mecs se tapent tout le boulot. Après les promesses de The War Machines, la redoutable et indépendante Polly se mue en néo-Susan, soit un nouveau boulet à se traîner sans trop savoir quoi faire. First revient en mode relativement passif, se contentant de jouer la montre et laisser les guests du jour se tirer dessus. Mais on admire son acharnement à vouloir sauver le châtelain, témoignant à ne laisser aucun danger derrière au moment de partir. Plus justicier que jamais, First réussit sa mue mentale et comportementale, la mue physique va bientôt suivre. Décidément, la régénération mine de rien dit beaucoup sur l'état final du Docteur après plusieurs années de questionnements. Etait-il possible qu'il s'agisse du but final de cette incarnation et que le passage de témoin se soit activé dès lors que le Docteur devient enfin un justicier ? Oui, Hartnell était malade, mais on m'enlèvera pas de l'idée que Innes Lloyd et Gerry Davis ont tout fait pour achever l'évolution de First en même temps que ses derniers épisodes. (***)

The Smugglers (***) : Palpitante aventure pirate parfois trop attendue pour son bien, et lestée d'une Polly n'ayant aucune possibilité de s'exprimer, le serial se montre très généreux en action, en juteux complots, en malédictions et en assassinats soudains pour captiver tout le long. First se montre plus fier et chef que jamais, alors que Ben devient le valeureux action man du show.


Dernière édition par Dearesttara le Ven 2 Sep 2022 - 11:58, édité 1 fois
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Message  Estuaire44 Ven 2 Sep 2022 - 11:04

Rarement depuis les débuts de la série un épisode aura-t-il autant souffert d'être réduit au format audio que The Smugglers, Part 4 (aka Sailor on the Seas of Time). En effet, de manière particulièrement marquée, l'opus parie tout sur son visuel. Ceci dans le but d'apporter un spectaculaire final à cet arc, mais aussi parce que, mécaniquement, il ne dispose que d'une poignée de minutes pour gérer les multiples parties en présence installées lors du volet mais aussi la transition vers la nouvelle aventure. Dès lors l'intrigue ne peut que demeurer minimaliste, et voir chacun converger vers le combat final, ce qui s'opère d'ailleurs en maximisant péripéties et rebondissements.

Cet ultime volet se donne les moyens de ses ambitions en renouant avec les nombreux extérieurs du premier : que cela soit sur la plage ou dans les terres, le mouvement des troupe assure le spectacle. Il en va de même pour les duels et les combats, avec toute la sauvagerie propre aux affrontements de Doctor Who à cette époque. Hors drames historiques comme la Saint-Barthélémy, l'épisode devient sans doute le plus létal de la série jusqu'ici, et le plus chargé en violence, dépassant même là-dessus le récent Ok Corral. Tout ceci s'opère en tirant une ultime fois partie des excellents personnages, avec toute la truculence barbare des Pirates, à commencer par l'en apparence davantage policé Pyke, dont la Fièvre de l'Or révèle la vraie nature. Au milieu du carnage, la distinction opérée avec le châtelain-contrebandier rappelle joliment la démarcation suprême que représente le respect de la vie humaine.

Le récit rend aussi un bel hommage au sens tactique du Douanier, venu délivrer toute la fureur du Monarque à la horde venue des Mers sauvages pour envahir le domaine royal. Mais c'est là où le bât blesse car le héros sauvant la journée, c'est lui et seulement lui. Si le Docteur parvient à gagner du temps, en définitive lui et ses Compagnons n'accomplissent guère autre chose que de sauver leur propre peau. Avec en prime des moments difficiles, comme les Compagnons acceptant de laisser seul le Docteur face à l'adversité (imagine-t-on Ian et Barbara agir de la sorte ?) ou Polly reléguée au TARDIS, pour ne pas dire à la cuisine, quand il y a du travail d'homme à accomplir. Mais l'émotion nous étreint soudain quand First avoue sa fatigue à ses Compagnons : la tragédie se met en place. (***)

The Smugglers nous fait pénétrer nous l'univers de la piraterie à travers des nombreux extérieurs et des personnages biens sentis, de quoi regretter que ce bel effort soit en grande partie perdu. Cette première tentative s'avère souvent amusante et riche en péripéties, avec des comédiens se donnant à fond. Mais les événements pourraient en réalité largement se passer du Docteur et de ses Compagnons, qui font pas beaucoup plus que de se préserver du mieux possible. On regrettera aussi que Polly demeure un personnage féminin tellement soumis aux clichés des productions de l'époque. Une situation particulièrement perceptible dans un récit de Pirates, où on doit la faire passer pour un garçon afin qu'elle puisse être simplement présente. Cela se passera heureusement mieux des décennies plus tard pour Amy. (***).

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Message  Dearesttara Sam 3 Sep 2022 - 1:06

Doctor Who, Serial 29 (4.05-4.08) : The Tenth Planet (4 episodes)
Part 1


Titre proposé : The Ice Intruders


The Tenth Planet, part 1 se coule à merveille dans son temps, mélange de hard SF, de collaborations intra-terrestres et d'invasions alien. Sans surprise par rapport aux productions de l'époque, ce début de serial assure le spectacle par sa tension paranoïaque, son relatif réalisme scientifique et la levée progressive du mystère.

De fait, cet épisode se contente de servir de prélude, laissant le vocabulaire technique, des décors minimalistes mais tout à fait appropriés, et des comédiens parfaitement convaincus de nous transporter dans une base spatiale d'Antarctique. La réussite est complète, la production ayant eu la bonne idée de confier cet épisode-clé à Kit Pedler, scientifique de formation, et dont l'expérience s'avère précieuse dans cette histoire louchant plus du côté de la hard SF que l'ordinaire du programme (excellente idée de la théorie de la planète jumelle). Tout est convaincant, y compris dans l'amusante réaction de l'Italien tout content de voir une femme s'échouer dans la base...

Mais Pedler ne se contente pas d'apposer une véracité supplémentaire, mais fait montre d'un authentique talent de conteur. On apprécie la tension survenant de tous les côtés, la fameuse dixième planète du titre en tête. On s'accordera une pensée pour Pluton alors pas encore rétrogradée, même si Jerry et Morty ont dû ferrailler pour convaincre les plutoniens. Le focus inhabituel sur les deux valeureux astronautes ne rend que plus poignant la dégénération de leur mission dans la solitude et la terreur, malgré leur camaraderie. L'incompréhension des scientifiques électrise autant l'atmosphère, tandis que comme de juste, la team TARDIS se voit traitée en intrus. Avec le recul, The Tenth Planet semble vraiment préfigurer le Space des X-Files, mais aussi cette chose d'un autre monde qui inspirera plus d'un cinéaste, Carpenter en tête. Au final, Pedler fait contre mauvaise fortune bon coeur d'un budget maigre en ne retirant que l'esprit de ce genre d'aventures : la base isolée, les humains démunis face à la menace, l'esprit scientifique menaçant de s'effondrer face à l'Inconnu, les astronautes lancés sans filet. C'est fait au cordeau, sans tomber dans l'écueil d'une SF plus spéculative mais aussi plus aride style James Blish.

Point de faux suspense, si ce serial et cet épisode ont fait l'histoire, c'est bien pour l'entrée en scène des Cybermen, adversaires au long cours du Docteur qu'on continue de retrouver 60 ans après tant leur visage sans âme, leurs intentions implacables et leur létalité silencieuse ont imprimé à jamais leur marque sur le programme mais aussi la SF en général. Si les Daleks auront sans doute une préséance par leur ancienneté et leur ivresse bien cramée de destruction, les Cybermen n'en sont pas moins une vision du futur plus destabilisante par leur inquiétante étrangeté. Leur apparence telle un masque qui ne s'en va jamais glace déjà tandis que leurs victimes meurent dans un silence ouaté. Une introduction en fanfare, bien digne du Dalek de The Dead Planet, Lorsque l'on voit le sort des serials des premières années du programme, on ne peut que remercier la providence de nous avoir épargné ce document historique où les natifs de Mondas sont apparus pour la première fois sur nos écrans. (****)
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Message  Estuaire44 Mer 7 Sep 2022 - 23:12

Enfin un épisode intact ! The Tenth Planet, Part 1 (aka Hell Below Zero) nous ramène dans un premier temps vers des territoires connus. Il s'agit ainsi d'une nouvelle aventure sur Terre pour Ben et Polly, qui n'ont pas encore la chance de visiter de nouveaux mondes. Qu'ils se préparent de petites laines car s'il fait déjà froid à bord du TARDIS au Pôle Sud, qu'est ce ce sera dans l'espace profond ! Le Docteur va devoir renforcer le chauffage. Les Compagnons n'accomplissent pas grand chose hormis commenter l'action, mais ils se montrent précieux en continuant à apporter leur enthousiasme juvénile et leur vibe 60's, notamment par l’incontournable référence à Carnaby Street, artère capitale du Swinging London, au cœur de Soho. Polly s'en sort un peu mieux que Ben, grâce à l'accueil autrement plus enthousiaste que précédemment. La glace est vite brisée avec les militaires et la température monte rapidement. Et puis après tout c'est la Der de First, on ne va donc pas s'offusquer de le voir se tailler la part du lion, d'autant que Hartnell semble en pleine forme.

Mais l'opus sait également nous entraîner à la découverte de thèmes classiques de la SF de l'Age d'Or. Il en va ainsi de l'Anti-Terre, cette mythique dixième planète du Système solaire invisible depuis la Terre, car dissimulée derrière le Soleil. Cette variation de la Planète X a donné lieu à toute une littérature, mais aussi à plusieurs films, où l'on en profite souvent pour imaginer tout un monde-miroir. En 1966, année de diffusion de l'épisode, John Norman imagine d'ailleurs une Anti-Terre disons, euh, particulière, avec sa fameuse Gor et ses vrais mecs virilement affirmés, pas des SJW de [censuré]. Nous renouons également avec la tradition de sombres et inaccessibles Pôles, où, se terrent monstres et Aliens, C'était déjà le cas chez Lovecraft, mais aussi de plusieurs séries B SF des années 50 : Thing from Another World, The Beast From 20,000 Fathoms, Land Unknown... Cela se poursuivra par des films aussi différents que The Thing, Aliens vs Predators, voire le FTF des X-Files.

Ce côté SF de série B des années 50, avec implication militaire et décorum technologique, (de nouveau les ordinateurs) nous ramène in fine dans l'univers de Kit Pedler, déjà visité lors des War Machines. Mais on diverge ici de ce premier jet pat une maîtrise bien supérieure du récit. En effet 'opus ne se contente pas d'accumuler les références, mais déploie toute une habile montée de la tension dramatique, en usant de l'angoisse propre au Mystère, savamment entretenu jusqu'à la révélation choc du cliffhanger. Les auteurs parviennent à animer le huis-clos et à jouer du deuxième front que constitue la fusée pour toujours relancer suspense et action à point nommé. Les différents militaires ou scientifiques rencontrés se voient remarquablement caractérisés en une poignée de dialogues et les étincelles entre le général et le Doc se révèlent savoureuses à souhait. Il y a encore du chemin à parcourir pour arriver à UNIT et au Brigadier ! Les premiers Cybermen se révèlent terrifiants. Davantage troublants aussi que les Daleks, par le vestige d'humanité qu'ils conservent (bon, ils débitent comme les Cybernautes, bien sûr).

Cet épisode s'achevant sur une pure épouvante représente un idéal prologue pour la suite des événements. Le seul regret reste de ne pas voir le Maître à l’œuvre, car depuis l'infortune de Billy Potts dans World Enough and Time, on sait que c'est bel et bien lui le créateur des Cybermen de Mondas. Il va falloir encore patienter... (****)
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Message  Dearesttara Ven 9 Sep 2022 - 2:23

The Tenth Planet
4.06, Part 2


Titre proposé : The Mondas Hunger


Kit Pedler nous propose de faire plus ample connaissance avec les Cybermen, et la rencontre se révèle passionnante si ce n'est répétitive. Mais The Tenth Planet, part 2 parvient toujours à relancer l'intérêt, confirmant le finish éblouissant entamé par la dernière aventure de First.

Il est étonnant que tout comme les Daleks, le plan des Cybermen est resté le même quelles que soient leurs incarnations : transformer les humains en machines sans émotion. Une situation qui m'a pas mal rappelé la fabuleuse trilogie finale Final Incal concluant l'épique BD de Moebius & Jodorowsky (on ne m'enlèvera pas de l'idée que le cinéaste démiurge s'est bien bouffé Doctor Who). Kit Pedler se montre évidemment au fait de son temps et exploire l'idée d'un transhumanisme dégénéré proclamant la toute-puissance des machines n'ayant d'autre instinct que leur survie, et méprisant toute émotion. Finalement, est-ce si différent de Matrix ? The Tenth Planet précurseur du Cyberpunk ? D'autant que l'énergie est un point important de ce genre, et qu'il est précisément le nerf de la guerre Mondas-Terre. On peut se demander si en sous-texte, cet intelligent écrivain scientifique qu'est Pedler ne se livre pas à un commentaire sur les ressources finies des planètes qui tôt ou tard viendront à manquer. Mondas se positionnerait ainsi comme un futur possible d'une Terre qui épuiserait trop vite ses ressources jusqu'au désastre (heureusement que c'est qu'une fiction, hein, hein, pourquoi je suis tout seul là ?). Pas forcément une nouveauté, Barjavel avait déjà théorisé un tel chaos dans Ravage, mais elle mesure à quel point cette préoccupation était présente à l'esprit des auteurs de SF. Le futur proposé par Pedler se montre largement aussi effrayant que ses collègues, on salue l'exploit qu'il ait coulé ça dans une série pour la jeunesse (oui, cette série où on se massacre à mains nues, où les Compagnons peuvent clamser de manière horrible).

Ce cauchemar en argent n'est pas complètement abouti, la faute à un échange très répétitif entre le chef des Cybermen et les prisonniers de la base. Une fois l'objectif des natifs de Mondas énoncé, le scénariste se contente de dévider et sur-expliquer. Et puis, opinion personnelle, mais autant le design des Cybermen se révèle plutôt effrayant encore aujourd'hui, autant la voix insouciante, c'est non, je suis désolé, mais ça m'a fait sortir de l'épisode quelques minutes, rien à voir avec les voix si grinçantes des Daleks. Autant, on salue l'ingéniosité de Ben, décidément l'homme d'action ad hoc pour la série, autant le Doc se voit de nouveau en retrait, tandis que Polly en reste au rôle de négociatrice impuissante (Barbara et Vicki nous manquent). Malgré tous ses efforts progressistes, Doctor Who 60's demeure inféodée à quelques réflexes sexistes, loin de la percée plus éclatante de Chapeau melon.

Ces travers n'entachent que modérément le succès de l'épisode, car Pedler parvient toujours à relancer le récit dès lors qu'il menace de ralentir. Tout en maintenant l'allure réaliste de la base, l'auteur ponctue le flux de plusieurs points de tension concentrées comme l'appel sous contrôle, l'accélération funeste de la navette ou bien sûr le cliffhanger final, qui fleure décidément bon ces séries B de SF où les aliens sortent toute leur puissance pour nous mettre la pâtée (Independence Day et Mars Attacks! n'ont jamais fait autre chose). Le virage concernant Cutler arrive à point nommé pour compliquer la situation de cet homme de tête soudain en proie à la terreur, cette fois on va passer au personnel. Il n'y a pas à dire, les Cybermen réussissent largement bien leur entrée. (***)
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Message  Estuaire44 Sam 10 Sep 2022 - 3:35

The Tenth Planet, Part 2 (aka Energy Devourers from Outer Space)  ne tient que médiocrement les promesses du premier volet. Certes, le huis clos de la base polaire continue à se montrer animé et l'impact visuel des Cybermen continue à nous valoir une opposition relevée. Mais, même si l'on en s'ennuie jamais, plusieurs défauts font leur apparition. Ainsi il nous faut signaler une éclipse que l'on espère temporaire du Docteur. Protagoniste lors du premier volet, il se voit ici réduit au simple statut de commentateur de l'action, de manière encore plus outrée que chez les Pirates. A ce stade là on ne peut que craindre qu'il ne s'agisse d'une conséquence de l'épuisement de l'interprète. On trouvait que sir Charles se confiait bien aisément lors de l'Affaire des Machines de Guerre, mais ici on a les cas inverse avec le Général bloquant le Doc dans son corner. Un équilibre est sans doute à trouver, mais que l'officier semble sur point de claquer une durite entrouvre des perspectives. Les Compagnons s'en sortent mieux, mais chacun sur un registre très (trop) balisé : à Ben l'action, à Polly l'émotion.

Le traitement de la SF pose également problème, car le récit n’accomplit strictement aucun effort pour résoudre la dualité de deux styles très différents, entachant ainsi la cohérence de ton de l'épisode. D'un côté on a une description à la fois précise et prosaïque du contrôle spatial de l'époque, quasiment de la Hard Science, tandis que l'on passe à une SF quasi magique avec cette planète vagabonde. Une convergence aurait pu s'instaurer, en au moins tentant d'expliciter le déplacement de la planète ou en invoquant le péril des confrontations gravitationnelles. On se contentera d'une évocation ultra minimaliste de la situation sur Terre via le cliché du journal télévisé, la série atteint ici les limites de son budget. C'est d'autant plus dommage que la destruction du vaisseau suscite un resserrement de l'action sur la seule base. Le QG suisse ne prend que médiocrement la relève, même si on s'amuse d'y reconnaître Steve Plytas, pittoresque spécialiste des rôles de l'Est. En fait, beaucoup repose sur les dialogues avec les Cybermen et ceux-ci ne brillent pas encore tout à fait de leur folie froide ultérieure, tandis que la relève des noms, prénom, âge et profession des Terriens relève du remplissage. (**)
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Message  Dearesttara Lun 12 Sep 2022 - 3:42

The Tenth Planet
4.07, Part 3


Titre proposé : Hellfire Protocol


Les aléas de production et une structure défaillante de l'arc finissent par avoir raison de la qualité du serial. The Tenth Planet part 3 a beau miser sur une tension explosive permanente, ll demeure insatisfaisant.

D'un parallèle assez triste, la fatigue mortelle du Docteur s'harmonise avec l'épuisement d'Hartnell. Le vétéran du programme ne peut tout simplement pas assurer la suite de la représentation d'où sa mise au placard direct. A un épisode de prendre congé, on reconnaîtra que c'est cohérent avec l'état de fatigue extrême du Timelord (et Eleven était dans un sale état dans The Time of te Doctor), mais très frustrant pour l'acteur auquel nous nous sommes tant attachés. A ce problème technique succède un autre. Pedler a structuré son arc de telle manière que cette 3e partie, entre la 1re et la 2e attaque, ne pouvait être qu'un ventre mou. Assez logiquement, Gerry Davis intervient pour tenter de mettre un peu de flamme. Et de flamme, il n'en manque pas, mais malheureusement stationnaire. Ainsi, après une répétition assez laborieuse des évènements, l'épisode est surtout centré par la tentative d'action de Ben, connaissant une fin assez sèche et brutale. On a envie de se dire tout ça pour ça. Barclay restant coltiné au rôle de pourvoyeur d'informations et Polly reléguée volontaire à la machine à café (j'ai mal à ma représentativité), l'épisode n'a plus que Cutler pour se reposer dessus. La folie génocidaire du général est sans doute l'élément le plus réussi de l'épisode tant Robert Beatty sait y imprimer le désespoir écorché d'un père inquiet pour son fils. Rarement un arc de Doctor Who se sera autant reposé sur le guest et autant moins sur son héros !

Et au début, on se laisse prendre par ce gambit frappadingue où un homme seul est prêt à brûler la Terre entière pour gagner une guerre et sauver son fils. Cette fameuse Bombe Z est évidement dans son époque ; Pedler connaît bien les ravages des bombes atomiques, la menace d'un armageddon nucléaire qui dévasterait le monde si les blocs Est-Ouest de l'époque dépassaient le point de non-retour. Les humains étant ce qu'ils sont, même après la chute du Mur, le danger nucléaire demeure, rendant l'épisode daujourd'hui au moins aussi poignant que dans les années 60. A la fois solidaire et révulsé envers Cutler, les deux scénaristes parviennent à troubler la ligne morale, notamment et là je tombe des nues grâce à Polly proposant sans broncher de sacrifier le fiston. J'ai dû me pincer pour y croire, mais oui, Polly se la joue Churchill là. Sacrée Polly, qui au moins participe un peu à l'action en couvrant les arrières de Ben (beaux réflexes !). Quel dommage donc que le numéro de Cutler se répète tout le long, se résolvant sur un compte à rebours interminable et un cliffhanger assez faible. Ligotés par leur tête d'affiche hors service et un prélude statique au dernier mouvement, on ne peut qu'applaudir les efforts méritoires mais incomplets des auteurs pour nous faire tenir l'intérêt dans ce qui est essentiellement un épisode de transition (**).
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Message  Estuaire44 Lun 12 Sep 2022 - 11:53

The Tenth Planet, Part 3 (aka The Enemy Within) accentue la baisse de forme du serial jusqu’au nadir. Passe encore que la production ait eu à gérer l’état de santé d’Hartnell et l’exprime ici de manière inhabituellement littérale, cela met en orbite le final qui arrive à grands pas. Mais hormis cela, tous les contre-feux installés pour pallier à l’absence du Docteur échouent pitoyablement. Les Compagnons n’y peuvent ainsi pas grand-chose, Polly étant envoyée papoter et faire le café pour les hommes (véridique). Après le Pirate, disons que, pour l’instant voyager, à bord du TARDIS ne doit guère lui sembler exaltant ! Sans évoquer Cathy Gale ou Emma Peel, Georgie elle-même apparaîtra bien plus dans l’action aux côtés du très cape-et-épées Troisième Docteur, enfin, d’Adam Adamant. Ben a droit au poncif absolu, déjà dans les Sixties, de la gaine d’aération, passage obligé que l’épisode veille avec un soin méticuleux à complètement évider de tout ce qui pourrait ressembler à une péripétie : on lui en fournit obligeamment le plan, Il passe partout sans encombre et arrive à destination sans coup férir. Tout ça pour que l’on ne soit même pas sûr du résultat, on vibre.

Le volet précédent avait déjà entamé le suicide de l’arc en le privant d’antagonistes brillamment installés lors du prologue et quand le présent entreprend de faire revenir les Cybermen, cela se traduit par des points lumineux censés simuler une flotte d’invasion, ou alors par une force d’invasion se faisant dégommer plus vite que des chars russes sur la plaine ukrainienne. La cote des Cybermen connaît un krach massif au Stock Exchange des Esprits Diaboliques. L’épisode accomplit ainsi l’exploit de se voir simultanément privé de Héros et d’Opposition ! Pour sauver la journée, on tente de générer un deuxième antagoniste avec le Général, mais au prix d’un autre poncif, l’officier d’abord rassurant craquant ensuite sous la pression. Mais tout ceci s’avère maladroit et peu crédible, avec comme circonstance aggravante que, quasiment le même dilemme surviendra en l’absence du Docteur, durant Torchwood Children of Earth. Captain Jack y optera à l’opposé du Général, ce qui nous vaudra une scène insoutenable d’intensité, mais valant autrement mieux que le scepticisme ici ressenti. D’autres points viennent encore pénaliser le récit, comme cet asséchement de l’énergie dont tout le monde parle et que l’on ne voit jamais se manifester concrètement. Ou alors cette idée baroque selon laquelle le Maître Plan des Cybermen aboutirait à faire exploser leur propre planète.  Au Stock Exchange leur cote est désormais suspendue. Quelle déception que cet ultime épisode complet de l’Ère Hartnell ! (*)
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Message  Camarade Totoff Mar 13 Sep 2022 - 13:18

Estuaire44 a écrit:[justify]The Tenth Planet, Part 2 (aka Energy Devourers from Outer Space)

Quel bon titre ! Une référence totalement fortuite à Ed Wood n'est-ce-pas ?
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Message  Estuaire44 Mar 13 Sep 2022 - 14:22

But of course !! 😉
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Message  Dearesttara Mar 13 Sep 2022 - 15:39

The Deadly Bubbles of Terror c'était très bon aussi, tu as le chic pour trouver de bons titres nanars comme on aime.
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Message  Estuaire44 Mar 13 Sep 2022 - 17:42

Merci, les tiens sont toujours parfaitement ajustés !
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Message  Dearesttara Mer 14 Sep 2022 - 1:58

Good Lord. Je ne vais pas mentir, j'ai la larme à l'oeil... Sad

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Message  Dearesttara Mer 14 Sep 2022 - 3:03

The Tenth Planet
4.08, Part 4

(épisode audio)

Titre proposé : Fading in Light


Bien sûr, c'est pour sa mythique scène finale que l'on se souvient de The Tenth Planet, part 4. L'on peut remercier le ciel que cette scène ait été retrouvée intacte et en bonne définition, malgré la perte de l'épisode. Mais avant sa coda, l'épisode aura réussi à plutôt bien gérer sa conclusion malgré d'évidents problèmes.

Il se confirme qu'Hartnell était au bout du rouleau. Malgré son intervention initiale, l'acteur est remis dans le placard. C'est pitié que pour son ultime histoire, l'état de santé d'Hartnell ait privé son personnage d'action signifiante, au profit de... Ben. Il me semble que dans les Régénérations qui suivront, le Doc' se sera mouillé la chemise plus que jamais, jusqu'à recevoir un coup fatal. Au moins, sa tentative de pourparler anticipe clairement sur le modus operandi de Thirteen... oui d'accord pas le meilleur présage.
Pendant ce temps, Polly continue à être soigneusement privée d'action. Je vais être sévère, mais je pense que c'est la Compagne la plus maltraitée de la série pour le moment, les serials refusant d'exaucer les promesses de son introduction dans The War Machines. Au moins Susan était la petite-fille du Docteur et participait ne serait-ce qu'au minimum à l'action, et Katarina a eu droit à une sortie mémorable même si cruelle (je doute que Polly ait une fin à sa hauteur). Plusieurs facilités sont aussi à relever comme les Cybermen laissant un peu trop les coudées franches à First pour communiquer avec Ben ou bien le deus ex machina du lien entre Mondas et les Cybermen. Mal préparé, cela tombe comme un cheveu sous la soupe, même si c'était sans doute la seule manière de neutraliser tous les Cybermen du globe.

Pourtant, à miser sur l'action, Kit Pedler parvient à donner une conclusion correcte à l'ensemble, avec cette Résistance fragile seule à pouvoir renverser les hommes de métal. Dyson irrite en scrogneugneu perpétuel mais Ben et Barclay font flèche de tout bois. Leur plan se montre aussi désespéré que logique et le progressif basculement du pouvoir entre Cybermen et humains se fait naturellement, avant une explosion finale digne de Galaxy 4 ! L'adrénaline est là, c'est même le point fort de cet épisode, avec un Michael Craze très en verve. La sortie de Cutler se fait a tempo tant la folie du personnage commençait à partir en surchauffe.

Et puis, ce final. Près de 60 ans ont passé et l'émotion de la première Régénération est toujours là pour les Whovians (on comprend complètement que la scène ait marqué à vie Russell T. Davies, qui y fera d'ailleurs une référence directe dans Queer as Folk). L'adieu de William Hartnell au rôle de sa vie, aussi faible et fatigué que son personnage, est certes dépourvu du discours épique de rigueur dans la série moderne (on regrette que sa réplique finale ait été coupée au tournage), mais n'en est pas moins déchirant. L'on perçoit sans difficulté le chagrin de l'acteur, qui abandonne ce rôle plus par nécessité que par conviction. Voir le Docteur se débattre alors que la Mort le terrasse est un crève-coeur, on se demande si le Docteur et Hartnell ne fusionnent pas à ce moment, comme un avant-goût des adieux désespérés de Ten. En tous cas, en 1966, ce cliffhanger voyant la première apparition de Patrick Troughton a dû chauffer les esprits comme personne. Rétrospectivement, c'est un des plus grands moments de l'histoire des séries qui s'est produit sous nos yeux.

Au revoir à William Hartnell. Son Docteur bien moins dans l'action que ses successeurs l'a sans doute empêché de truster les premières places dans les classements des Docteurs favoris. Mais il est le créateur du rôle, pour toujours. Par son humanisme bourru, son côté doctoral exquis, et son évolution d'alien misanthrope et égoïste à Défenseur des faibles et des humains (pointes malicieuses au menu), First a eu un chemin remarquable. Il s'est effacé pour permettre aux Compagnons d'exister plus que lui (la suite de la série inversera le rapport de force). Bref, First demeurera un Docteur cher à mon coeur, tout comme son magnifique interprète, William Hartnell. (***)


The Tenth Planet (***) : Kit Pedler et Gerry Davis ne peuvent empêcher les ennuis de santé de leur star et une malencontreuse structure narrative de plomber l'arc de bout en bout. Polly continue de décevoir toujours plus, au profit d'un Ben en surmultiplié. Dommage, car la hard SF ajourée d'adrénaline du serial avait de bons moments de suspense, mais les ennemis du jour ne se montrent pas à la auteur. The Tenth Planet n'en est pas moins une aventure incontournable, grâce à la création des Cybermen, qui désormais hanteront le programme (encore aujourd'hui) et surtout la mirrifique première Régénération du Docteur. William Hartnell, privé d'action, réussit toutefois ses adieux en fusionnant sa peine de partir avec la mort de son personnage. Le Doc' est mort. Vive le Doc' !


Top 5 de First :

1. Mission to the Unknown/The Daleks' Master Plan
2. The Aztecs
3. The Romans
4. The Crusade
5. The Daleks


Flop 5 de First :
1. Galaxy 4
2. The Velvet Web
3. The Massacre of St Bartholomew's Eve
4. The Sensorites
5. The War Machines


Dernière édition par Dearesttara le Jeu 15 Sep 2022 - 21:35, édité 2 fois
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Message  Camarade Totoff Mer 14 Sep 2022 - 14:10

Patrick Troughton était un bon second rôle chez la Hammer. J'ai hâte de lire ce qu'il a donné comme Second Docteur.
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Message  Estuaire44 Jeu 15 Sep 2022 - 15:17

Pour être honnête c'est le Docteur classique que j'apprécie le moins (pas beaucoup d'humour ou d'émotion), mais aussi celui dont j'ai le moins suivi les aventures. il y a sans doute de bonnes surprises encore cachées.

Série "Doctor Who" - Page 19 Fco3w9YXEAEdwjq?format=jpg&name=large
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Message  Estuaire44 Jeu 15 Sep 2022 - 20:09

The Tenth Planet, Part 4 (aka Passing to Eternity) confirme que, de manière bien plus spectaculaire encore que Mondas ou les Cybermen, c'est bien l'intégralité du scénario qui se désagrège. A ce niveau là de débandade et d'abandon de l'histoire en rase campagne, on ne peut qu'imaginer une réécriture bâclée par un auteur mis devant le fait accompli du non retour en forme de William Hartnell ; En effet l'intrigue en revient à ce qui restera sans doute comme l'un de spires travers de l'époque , les allers et retours stériles pour meubler et parvenir au nombre de minutes désiré. Avec les facteurs aggravants d'une action particulièrement enserrée dans un huis clos qu'elle ne parvient plus à animer et de la seule présence de quelques photos rendant le tout plus soporifique encore. De même cet ultime volet aurait pu être l'occasion d'équilibrer un peu les choses en faveur de Polly, or, après avoir servi le café, elle se voit mise en cage tout du long. Quel fun que de voyager à bord du TARDIS.

Les trous scénaristiques se multiplient également à l'envie. Si Mandas est sur le point d 'imploser, pourquoi les Cybermen n'arrêtent-ils tout simplement pas de pomper l'énergie ? Ce sont les Shadoks, en vrai ? Si la radioactivité est leur Kryptonite, pour quoi accepter de placer la bombe à côté du réacteur nucléaire ? On parle d'un engin capable de détruire un onde, alors en quoi l'enterrer de quelques mètres de plus va-t-il changer grande chose ? Que sont devenus les soldats qui avaient vaporiser la précédente offensive des Cybermen ? Si tout ce joue dans la Base, pourquoi  n'y envoient-ils qu'une poignée de troupes, alors que dans le même temps, ils se répandent sur toute la planète ? Etc. On regrette aussi certains points secondaires, comme la présence de prénoms minorant la standardisation des Cybermen, alors que celle-ci fait partie intégrante de l'effroi qu'ils dégagent.

La fameuse première Régénération permet heureusement d'améliorer les choses. Outre l'émotion d'assister à un événement historique de la série, apportant une cruciale contribution à l'édification du Docteur entreprise lors des récents serials, la scène vaut par elle-même. On est ainsi touché par le soin mis par le Docteur à consacrer ses ultimes forces à mettre ses Compagnons à l'abri, ou par la dignité avec laquelle il accueille un Destin devant lequel il se montre parfaitement lucide et fataliste. Certains détails touchent, comme la houppelande  ridiculement proposée pour affronter le cruel froid polaire, qui aurait pu susciter l'un de ses multiples sarcasmes, mais qu'il accepte désormais avec détachement, ou le besoin atavique de regagner une ultime fois le TARDIS. Il ne s'agit sans doute pas de la plus forte scène du genre (il lui manque la dimension sacrificielle) mais en elle contient en germe toutes celles à venir. Hartnell se révèle à la hauteur pour  son dernier combat. (***)

Porté par un excellent lancement, The Tenth Planet nous propose un nouvel antagoniste  de choix, une promesse que les aléas du tournage empêcheront de réellement concrétiser, mais que Doctor Who aura heureusement la possibilité de relancer ensuite. Les difficultés désormais réellement handicapantes vécus par Hartnell ne le priveront toutefois pas de sortir par la grande porte tant il apporte en intensité à la Régénération de First. Il aura au combien participé à établir la série dans le Temps, par la saveur apportée au Docteur, mais aussi par le nombre finalement très conséquent d'aventures que First aura vécu durant la première époque de la série. (***)


Je n'arrive pas à retrouver les critiques de la saison 1, je vais faire de mémoire le Top/Flop hein
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Message  Estuaire44 Jeu 15 Sep 2022 - 21:22

Top 5 de First :
1. The Daleks' Master Plan
2. The Aztecs
3. Planet of Giants
4. The Crusade
5. The Chase


Flop 5 de First :
1. The Velvet Web
2. The Massacre of St Bartholomew's Eve
3. Galaxy 4
4. The Ark
5. The Sensorites
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Message  Estuaire44 Sam 17 Sep 2022 - 22:46

Jolies illustrations par RTD


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Message  Dearesttara Lun 19 Sep 2022 - 2:29

Deuxième Docteur : Patrick Troughton

Doctor Who, Serial 30 (4.09-4.14) : The Power of the Daleks (6 episodes)

(serial audio)
Part 1

Titre proposé : Horrors from the Sky

The Power of the Daleks, part 1 constitue un démarrage peu prometteur pour Two. Non pas à cause d'une histoire prenant du temps à décoller - bon c'est le cas, mais il n'est pas rare dans Doctor Who que d'excellents serials souffrent d'un incipit défaillant - mais surtout par un inquiétant manque de caractérisation du nouveau taulier.

Malgré quelques brefs clips, ne voir Two qu'en format recon est déjà une déception, il reste le seul Docteur dont la première aventure ne nous soit pas parvenue. Pourtant les sept premières minutes du serial se montrent passionnantes par la réalisation progressive des Compagnons de ce qui vient de se passer, et surtout par un Docteur désorienté par sa Régénération. David Whitaker introduit ici un élément décisif de la série : l'errement mental du Docteur après l'épreuve de la Régénération. De manière amusante, le ballottement de Two me semble anticiper sur celui de Twelve qui se mettait à douter de sa propre identité juste après ce changement. Entre monosyllabes, regard qu'on imagine fuyant et expression à la troisième personne, Two exprime à merveille ce changement douloureux. De manière amusante, on retrouve la chute de la bague après la Régénération de Twelve en Thirteen, Chibnall se serait-il bouffé cet épisode avant de showrunner Doctor Who ?

Après cette introduction, l'épisode doit donc affiner la personnalité du nouveau Docteur et l'arc du jour, qui excite d'autant plus notre intérêt par la présence promise des Daleks dans le titre. Or, sur ces deux fronts, l'épisode déchante massivement. Côté arc, nous assistons à une laborieuse explication de la situation qui prend tout le temps du métrage restant. Or, nous n'avons ici rien moins qu'un brouillon du fabuleux scénario de RTD pour Army of Ghosts/Doomsday : un OVNI verrouillé, qui va déverser bientôt sa menace Dalekienne. Mais RTD nous faisait patienter avec Torchwood et l'armée de fantômes, tandis que Whitaker en reste à une vague mention d'une révolte (de quoi ?) restreinte à un assassin qui ne tue pas (oui oui), tandis que les colons se montrent d'une innommable fadeur comparés à l'Institut gallois. L'interminable exposition n'est même pas relevée par un cliffhanger passablement passe-partout (comment, un Dalek s'est échappé ? Ho, quelle surprise). L'absence de Terry Nation pour superviser ses chéris risque de peser, et l'aide non créditée de Spooner ne fait pas illusion pour le moment. On salue quand même l'hommage à la toute jeune Star Trek qui venait juste de commencer sa diffusion avec cette planète nommée Vulcain (qui n'a pas rêvé d'un crossover du Docteur avec l'Enterprise ?)

Si les Compagnons sont égaux à eux-mêmes (Polly croyante, Ben sceptique), ils ne font à peu près rien, tout comme, et c'est là le problème, le Docteur. Même égarés dans leur ruine mentale éphémère post-Régénération, la personnalité du Docteur ressort toujours rapidement, que ce soit la fougue de Ten, l'enthousiasme enfantin d'Eleven ou les interrogations existentielles de Twelve. Or Two se montre singulièrement déconnecté de tout. Aucun trait ne se dégage, aucune décision, il subit juste l'intrigue ou bien se montre incohérent. Pourquoi se faire passer pour l'Observateur ? S'il savait déjà ce que contenait l'OVNI pourquoi n'en a-t-il pas prévenu les autres ? L'excuse de la Régénération ne va pas jusqu'à la cohérence et le monolithisme sec. Alors qu'Hartnell avait montré une rude animation dès son entrée, Patrick Troughton semble ici ailleurs. Il n'y a qu'à espérer que la suite le verra mieux s'affirmer, mais c'est bien la première fois que le Docteur me semble absent même présent à l'écran. (**)
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Message  Camarade Totoff Lun 19 Sep 2022 - 13:31

Diable ! Une déception bien exprimée mais qui, du coup, appelle l'attention du lecteur.

Est-ce que la suite sera aussi médiocre ? Patrick Troughton va-t-il redresser la barre ? Vous le saurez en lisant les prochaines critiques de Docteur Who !
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Message  Estuaire44 Mar 20 Sep 2022 - 15:44

Prochainement sur vos écrans...  Twisted Evil

Série "Doctor Who" - Page 19 FdF2BBJX0AI4wes?format=jpg&name=medium
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Message  Estuaire44 Mar 20 Sep 2022 - 18:53

Doctor Who - Out of Context

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Série "Doctor Who" - Page 19 FdGmmHkX0AIe7D8?format=jpg&name=large
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Message  Dearesttara Mar 20 Sep 2022 - 20:18

D'où vient la seconde image ?
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Message  Estuaire44 Mar 20 Sep 2022 - 21:11

D'un shooting photo d'Ana de Armas venant tout juste de paraître dans le magazine AnOther

Série "Doctor Who" - Page 19 FdGxu7LXgAMM9Iy?format=jpg&name=medium

Série "Doctor Who" - Page 19 FdGmdtrWYAEIsDc?format=jpg&name=large
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