Série "Saint Seiya-Les Chevaliers du Zodiaque"

Résumé
Shiryu apprend une nouvelle à ses amis qui change le sens de la guerre. Seiya poursuit le combat contre Thol.

Critique
La mention des « saphirs d’Odin » relance complètement l’histoire puisqu’il ne suffit plus d’arriver jusqu’au palais pour pouvoir retirer l’anneau des Nibelungen. Il faut l’épée d’Odin et pour avoir l’épée d’Odin, il faut les saphirs. Les sept saphirs. Les Chevaliers du Zodiaque vont donc devoir affronter chaque Guerrier Divin. C’était attendu mais l’histoire s’en trouve tout de même enrichie.

Si le combat entre Thol et Seiya suit un sentier balisé, le scénario enrichit cependant celui-ci avec le souvenir de la rencontre de Thol et d’Hilda. Le Guerrier Divin, ancien braconnier (c’est d’ailleurs le seul Guerrier Divin d’origine modeste), se souvient de la bonté d’Hilda autrefois mais, tout de suite, la loyauté qu’il doit à sa souveraine contrebalance le lien qu’il a fait entre l’ancien cosmos d’Hilda et celui d’Athéna en ce moment. La raison de Thol contredit son cœur mais il choisit de ne pas écouter celui-ci. C’est encore peu développé ici mais on a la première manifestation de la « raison personnelle » qu’aura chaque Guerrier Divin de se battre.

Informations supplémentaires
L’armure en forme de serpent de Thol évoque Jörmugand, gigantesque serpent de mer de la mythologie nordique, fils de Loki et frère de Fenryl. Dans plusieurs mythes, il est l’adversaire de Thor.

Résumé
Shiryu se retrouve vite en difficulté face à Feynril, le maître des loups.

Critique
Cette fois, on est dans le vif du sujet. Cet épisode marque l’entrée dans l’arc majeur du cycle d’Asgard. Pendant plusieurs épisodes (3 à 4), les chevaliers de Bronze se confronteront chacun à un Guerrier Divin. Shiryu hérite de Feynril et ce n’est pas une sinécure !

Mais tout d’abord, l’épisode se leste par une réminiscence de la bataille du Sanctuaire qui explicite comment Shiryu a survécu à « l’Ultime Dragon » qu’il avait invoqué contre le chevalier Shura du Capricorne. Si l’animé avait bien voulu adapter le manga où ce passage figurait, la moitié de l’épisode n’aurait pas été inutilement consommé. D’autant qu’un « gag » supplémentaire s’est glissé dans les détails. Kurumada dessinera certes un semblable retour en arrière dans l’arc « Poséidon » mais il inscrira une petite chose capitale qui ne figure donc pas ici alors qu’elle aurait logiquement dû l’être ! Enfin, si l’animé réussit cette séquence « émotion », il n’atteint pas pour une fois la force du manga.

L’autre partie de l’épisode confronte donc le Dragon au Loup du Nord, un homme arrogant et brutal mais efficace et qui commande aux loups pour lesquels il semble avoir une grande affection. Ce combat a aussi le mérite de rappeler que les Guerriers Divins sont pareils aux chevaliers d’Or alors que Shiryu reste un chevalier de Bronze.

Informations supplémentaires
Unique épisode montrant une connivence entre Siegfried et Albérich. On peut supposer que, à ce stade, la production n’avait pas défini le caractère maléfique du second.
C’est la seconde fois que Shiryu est aveuglé même si, formellement, il ne perd pas la vue

Résumé
Shiryu résiste aux coups de Feynril. Celui-ci accepte de lui raconter pourquoi il ne croit pas en l’homme et refuse de faire confiance à quiconque.

Critique
L’histoire de Feynril est la première à être aussi développée et c’est une réussite. Poignante, d’une tristesse absolue, elle impressionne par sa force tragique qui imprime une marque indélébile dans la psyché de Feynril. Il lui aurait fallu un psy pour surmonter le traumatisme subi. Il a trouvé des loups. C’est magnifique certes mais c’est triste. Cette symbiose entre un homme et un animal, qui rapproche quelque part Feynril de Moowgli puisque l’un comme l’autre vivent au milieu de loups sans jamais se prendre pour un loup (ce n’est donc pas une relation pareil au Vif de Robin Hobb), éloigne aussi radicalement le Guerrier Divin de l’Humanité en tant que telle. Il est donc inapte à saisir les concepts de « confiance » et « amour ». Il ne peut ni entendre ni accepter surtout les arguments de Shiryu. Celui-ci en tire la tragique conséquence ; ce sera un combat à mort « entre ceux qui croient en l’homme et ceux qui n’y croient pas ».

Le combat entre les deux hommes est très dur et assez difficile à regarder par sa violence et la cruauté de Feynril (qui, pour le coup, est plus proche de l’homme que du loup). Si Hilda a promis à ce dernier de restaurer le nom et le rang de sa famille (il lui reste donc la conscience de sa classe), Athéna écarte les loups de Shiryu par son intervention. Feynril n’en a alors pas conscience mais ce cosmos chaleureux vient de l’isoler définitivement ; de le retrancher de la communauté des vivants à laquelle, quelque part, il avait déjà renoncé.

Informations supplémentaires
Un détail signale que Hyoga sera le prochain à se battre.
Fenryl a les yeux jaunes. Le maître des loups partage cette particularité avec le personnage de Perrin dans La Roue du temps qui, lui aussi, parle aux loups.
Feynril : nom du loup géant de la mythologie nordique qui,selon la légende, dévorera le monde à la fin. On retrouve ce personnage dans la saga de bande dessinée « Louve », série dérivée de Thorgal.

Inépuisable  richesse des Mythes, Warhammer 40K (qui en raffole) a aussi sa version de Fenris/Fenrir/Fenryl. Fenris y est la planète chapitrale des Space Wolves, les guerriers-loups sévèrement burnés de l'Adeptus Astartes. Ceux-ci comptent parmi les très rares Space Marines à n'en avoir toujours eu strictement rien à secouer de Guilliman et de son Codex Astartes, y compris après son retour. Ils continuent de se référer uniquement au Roi-Loup, Leman Russ, leur Primarque disparu, et à l'Empereur bien évidemment ("le Père de Tout", tel Odin). Il m'est arrivé d'entendre, jadis, un joueur Space Wolf appeler le Fils Vengeur "Girly Man", ce qui a tout de suite installé une bonne ambiance autour de la table. On a de la mémoire en Ultramar et tout cela finira par se payer un jour, dans la meilleure tradition de l'Imperium  de l'Humanité.

J'approuve complètement le message de Dear ! Hilarant ! On sent la pleine maîtrise du sujet et on savoure l'humour ravageur.

Résumé
Shiryu prend le dessus sur Fenryl mais commet une erreur qui lui coûte cher. De son côté, Hyoga est confronté à Hagen.

Critique
Comme cela sera le cas dans l’arc central, voici un épisode « mixte » ; une partie conclusive et une partie introductive. La première souvent plus forte que la seconde. Ici, le chevalier du Dragon prend l’avantage sur le Loup du Nord. Shiryu a des paroles très fortes bien en adéquation avec son caractère ; le nihilisme de Fenryl lui sera fatal car il ne croit en rien alors que le chevalier, pourtant orphelin lui aussi, a su faire preuve de force de caractère et qu’il a trouvé l’amitié. On regrettera pourtant une fin un peu abrupte.

Hyoga se trouve confronté à Hagen de Merak, Guerrier Divin de Bêta qui, d’entrée de jeu, accuse son adversaire d’avoir trompé Freya et d’avoir poussé la jeune fille à trahir sa sœur. Hyoga ne s’en rend pas compte (sa réponse en témoigne) : ce combat est d’emblée personnel. Par contre, que Hyoga soit surpris que son attaque de la « poussière de diamant » soit inefficace contre un homme qui vit dans des terres gelées depuis sa plus tendre enfance est d’une naïveté quelque peu désarmante !

Informations supplémentaires
L’armure de Feynril représente les Managarm, « les loups de la lune » qui, dans la mythologie nordique, sont les descendants du loup géant Fenril. Ils prennent la vie des mourants et se nourrissent de la chair des cadavres.

Résumé
Hyoga ne parvient pas à convaincre Hagen que Freya l'a suivi de son plein gré. Fou de rage, le Guerrier Divin déchaîne sa colère contre le chevalier de Bronze qui tombe dans un piège mortel.

Critique
Avec l’épisode suivant, c’est probablement l’épisode le plus fort du cyle d’Asgard et un de ceux qui permet de saisir l’originalité radicale de ce chapitre par rapport à ce qui a précédé et, aussi, à ce qui suivra. Tout de suite, les concepts de fidélité et de défense du royaume d’Asgard et de la Terre, s’ils sont mobilisés bien entendu, cèdent le pas à des sentiments moins élevés mais plus humains et beaucoup plus forts. Si le titre français est exagéré puisque Hyoga n’est pas amoureux de « Flamme » (on lui gardera son vrai nom de « Freya »), c’est bien le cas de Hagen.

Les tentatives de Hyoga pour convaincre son adversaire de l’inutilité du combat tournent court quand il prononce le nom de Freya qui rend Hagen furieux. Les deux retours en arrière que comportent cet épisode illustrent bien l’incommunicabilité absolue entre les deux hommes qui, quelque part, ont prêté le même serment de sauver Asgard ! Hyoga a le souvenir immédiat de Freya l’aidant volontairement pour sauver Hilda. Hagen a le souvenir plus lointain mais sur une plus longue période de proximité avec Freya. Les souvenirs d’enfance de Hagen ont quelque chose de tendre mais ils montrent aussi pourquoi le Guerrier Divin est hermétique aux paroles de Hyoga. Il connaît Freya depuis toujours. Comment celle-ci aurait-elle préféré suivre volontairement un étranger (les habitants d’Asgard ont une certaine xénophobie et même une xénophobie certaine) plutôt que de se confier à lui ? Face à ce qu’il considère comme une absurdité, incapable d’admettre que le réel ne soit pas conforme à son désir, Hagen est un mur.

Mais un mur redoutable ! C’est en effet le seul combattant de toute la saga à maîtriser à la fois une technique basée sur le froid et une autre basée sur le chaud. Hyoga se retrouve piégé et en grande difficulté.

Informations supplémentaires
Curiosité : quand il est sans armure, Hyoga est habillé de noir mais il porte du blanc avec son armure !
Freya ou Freyja : déesse majeure de la mythologie nordique, fille du dieu des océans. Son nom signifie « dame ». C’est la déesse de l’amour et de la fertilité.
Hagen : personnage de légende germanique, surtout connu dans le cycle de Siegfried dont il est l’antagoniste et le meurtrier.

Résumé
Alors que Hyoga est sur le point de succomber, Freya s’interpose entre lui et Hagen.

Critique
Une véritable tragédie qui interdit de garder les yeux secs. D’une force émotionnelle exceptionnelle, cet épisode est un des plus durs également car, à plusieurs reprises, l’histoire aurait pu tourner différemment; aurait dû tourner différemment. Mais Zeus rend fou ceux qu’il veut perdre et Hagen, incapable de surmonter sa jalousie brûlante envers Hyoga, enfermé dans sa haine, ne peut que rabâcher (mais il y croit sincèrement ; ce qui est bien le pire) les éléments de langage de la maléfique princesse de Polaris qu’il continue de voir avec ses yeux d’antan.

L’arrivée de Freya – qui joue ici son rôle le plus actif de l’arc d’Asgard – est un point déterminant. C’est là que le Destin hésite. Elle lui tient le même discours que Hyoga mais elle arrive trop tard. Hagen commet alors l’irréparable et en paiera le prix. C’est d’une amertume profonde. Peut-être aussi est-ce trop pour le public qui a pu être déstabilisé par ces adversaires de ses héros qui ont d’excellentes voire de meilleures raisons qu’eux pour vaincre ! Difficile d’admettre que les « gentils » soient faillibles, hésitants et surtout que les « méchants » soient complexes. A la fin des années 1980, c’était quand même osé et, sans doute, trop en avance sur son temps.

Informations supplémentaires
Pourquoi Kiki met-il autant de temps à se téléporter dans la grotte ?
L’armure de Hagen renvoie à Sleipnir, le cheval à huit pattes, monture d’Odin. Il a inspiré Tolkien pour Gripoil, le cheval de Gandalf.

Résumé
Shun se confronte à Mime, Guerrier divin d’Eta mais sa chaîne refuse de combattre !

Critique
Même si la moitié de l’épisode est un retour en arrière qui nous explique comment les Chevaliers de Bronze ont été dotés de nouvelles armures après le carnage de la bataille du Sanctuaire, il échappe à l’ennui par les interrogations qu’il pose.

« Tu es un utopiste » assène Mime à Shun qu’il soumet à une sorte de torture psychologique. En quelque sorte, il pose la question de la guerre juste. Pourquoi les Chevaliers se battent-ils puisque chaque combat débouche sur un autre combat ? La réponse est...qu’il n’y a pas de réponse ! En réalité, c’est la foi qui justifie la bataille. C’est parce que les Chevaliers croient que l’avenir sera meilleur qu’ils se battent même s’ils ne verront sans doute jamais le monde pour lequel ils combattent. Il n’est pas nécessaire de voir pour croire.

Informations supplémentaires
Belle gaffe : ce n’est pas Seiya mais Shiryu qui est allé voir Mû pour réparer les armures.
Gaffe (suite) : Saga se trouve appelé « Seiya ».
Question : comment Siegfried est-il au courant si précisément des combats qui viennent d’avoir lieu ?

Retour des Chevaliers sur écran (mais c'est une plateforme) :

https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/mangas/les-chevaliers-du-zodiaque-35-ans-apres-le-dessin-anime-japonais-culte-de-retour-sur-les-ecrans_5233384.html#xtor=EPR-919-[NLculture]-20220702-[content4]

Estuaire44 a écrit:Première affiche pour le film live-action. On devrait avoir les premières images à la Comic-Con, ce week-end. Sortie en 2023

Je me demande si le film aura droit à sa traduction française. Le titre "Chevaliers du Zodiaque" est iconique en France, surtout pour la génération qui a connu les années 1980. Si ça sort en salle, j'irais le voir comme fan bien sûr, mais aussi, mais juste au cas où, pour faire prendre l'air à ma hache.

Suite des critiques à la rentrée.

Famke Janssen et Sean Bean dans la distribution ; c'est tentant.

Résumé
Malgré ses efforts, Shun ne parvient pas à prendre l’ascendant sur Mime qui est sur le point de l’achever.

Critique
Redites, répétition et remplissage ; les recettes pour allonger la sauce quand on a peu de choses à dire. Entre le cauchemar de Freya et les images des Chevaliers blessés, on perd un temps fou.

Il est frustrant de voir que les scénaristes sont incapables de faire évoluer le personnage de Shun. S’il renonce de lui-même à sa chaîne impuissante, il ne parvient pas à vaincre Mime malgré la puissance de la tornade nébulaire. C’est invraisemblable mais cela permet de « justifier » l’apparition miraculeuse de Ikki. Lequel paraît aussi incapable de venir de lui-même que Shun paraît incapable de vaincre seul. C’est pathétique.

Informations supplémentaires
Le personnage de Mime est très inspiré par le chevalier Orpheus de La Lyre, issu du film Éris : La Légende de la pomme d'or (mélodie, attaque et design de l'armure). Le chevalier de la Lyre apparaîtra dans la partie Hadès et ressemble traits pour traits à Mime.

Résumé
Ikki prend la relève de Shun pour affronter Mime et force celui-ci à regarder son passé en face.

Critique
Passé l’agacement de voir se répéter cette figure ridicule du grand frère secourable, et à avoir entendu de la bouche d’Hilda que Shun est « vulnérable » (mais quel ineptie !), cet épisode est intéressant par le cours de psychanalyse qu’il représente.

Mime étant imperméable à l’altruisme professé par Ikki, celui-ci, qui sent, comme Shun, que son ennemi se cache la vérité à lui-même sur son passé, et sur ce qui est survenu à son père qu’il revendique avoir tué parce que c’était un assassin. Mais on ne peut pas mentir au Phénix qui connaît trop bien les âmes tourmentées et les moyens de biaiser avec sa conscience.

Informations supplémentaires
Comment Ikki peut-il savoir ce qu’il doit faire ?
Erreur de continuité : sur trois images (trois fois la même en réalité), Mime porte à nouveau son casque.
Un des rares épisodes où Seiya n’apparaît pas.

Résumé
Fou de rage, Mime tente de tuer Ikki avec son Requiem.

Critique
Un titre bien flamboyant pour un épisode prévisible, non dénué d’émotion certes mais inférieur aux tragédies précédentes.

Ikki peut bien adjurer Mime de s’avouer qu’il se hait lui-même, on sait que cela tombera dans l’oreille d’un sourd. Contrairement à Hagen, à aucun moment, le spectateur n’a senti Mime vaciller si ce n’est à la toute fin et c’est peu. Bien qu’il utilise la musique, le guerrier divin d’Eta ne dégage aucune chaleur et n’inspire pas de sympathie.

La conclusion de l’épisode est bien plus pétillante. Il ne reste désormais que trois Guerriers Divins. Or, l’un d’entre eux, préconise de « réfléchir pour une fois » et d’utiliser la ruse. L’heure d’Albérich vient de sonner. Le sommet d’Asgard approche !

Informations supplémentaires
Le père de Mime parle de la « princesse » mais Mime n’étant alors qu’un enfant, comment Asgard pourrait-il être dirigé par Hilda ?
Le nom de Mime est celui du Nain qui a éduqué Siegfried dans la mythologie scandinave.
L’armure de Mime représente la harpe d’Aslaug, reine légendaire de la mythologie nordique

Résumé
En tentant de s’introduire dans le palais d’Hilda, Marine fait la connaissance du redoutable Albérich de Mégrez, Guerrier Divin de Delta, qui l’enferme dans un cercueil d’améthyste.

Critique
Si l’épisode est clairement un de ceux de transition, il est déjà riche de potentialités ! Albérich est un de ces anti-héros que l’on adore alors qu’ils sont les ennemis des héros. Mais alors que les adversaires précédents avaient soit des motifs nobles pour se battre (fidélité pour Thol, amour pour Hagen), soit des comptes à régler avec le monde (vengeance pour Fenryl, refus de s’assumer comme parricide pour Mime), Albérich est un homme cruel (« Mais tu es un monstre ! S’exclame Seiya et l’autre de rétorquer sans trembler : « Tu me flattes ! ») et qui s’assume comme tel. Il n’y a qu’à voir le cimetière d’améthyste ! Le lieu, enneigé, est un endroit d’horreur(s), un monstrueux écrin pour un fou meurtrier. Comment ne pas tracer un parallèle entre Albérich et Masque de Mort du Cancer qui, tout deux, collectionnent les trophées de leurs crimes ?


Albérich est rendu plus dangereux encore par son intelligence. Il s’en vante assez certes mais ce n’est pas de la vantardise ! Il vainc Marine d’une manière déloyale en se vantant également de ne respecter aucune règle. La fin justifie les moyens ! Sa technique du « cercueil d’améthyste » est redoutable d’efficacité. En outre, il n’a aucun scrupules et conclue l’épisode en posant un dilemme à Seiya : soit celui-ci se soumet et Marine vivra soit il combat et elle meurt !

Informations supplémentaires
Premiers signes de faiblesses d’Athéna.
Question : comment Seiya peut-il connaître Hagen et savoir qui l’a affronté ?

Résumé
Pour combattre Seiya, Albérich décoche son arme secrète : l’épée flamboyante. Pégase est alors en grande difficulté.

Critique
Sans surprise, Seiya tranche son dilemme dans le sens du devoir même si on sait que c’est également par amour pour Saori qu’il se bat. Le résultat est le même et le chevalier Pégase est alors bien près de l’emporter mais Albérich a plus d’un tour dans son sac ! L’épée flamboyante est une arme de glace entourée de flammes : elle brûle et coupe en même temps !

Le portrait moral d’Albérich s’enrichit quand on découvre qu’il est au courant pour l’anneau des Nibelungen mais qu’il n’a que faire des millions de gens qui pourraient mourir ! Rompre l’anneau oui mais à son profil ! Le profil psychologique s’alourdit : délire mégalomaniaque ! Sauf qu’Albérich a pratiquement les moyens de son ambition démesurée. Et les Chevaliers du Zodiaque ne semblent pas peser lourd face à lui !

Informations supplémentaires
Dans la mythologie nordique, Albérich était un roi nain dont le palais était tapissé de pierres et de métal précieux. Albérich était aussi le gardien du trésor des Nibelungen. L’armure du Guerrier Divin est à l’image des gemmes et des roches dans lesquels vivaient les Nains.
L’épée flamboyante est une référence à l’arme de Surtr, un géant qui vivait dans le monde enflammé appelé Muspell

Résumé
Pas plus que Seiya, Hyoga ne réussit à prendre l’avantage sur Albérich qui fait appel aux esprits de la Nature pour en finir avec son ennemi. Mais Shiryu survient !

Critique
Chaque épisode avec Albérich est meilleur que le précédent grâce à l’extrême ingéniosité de ce dernier dont on ne se lasse pas non plus de découvrir l’immensité de la cruauté. Le supplice du cercueil d’améthyste ? « Raffiné » selon lui ! Non seulement, Albérich est un maître de la torture psychologique (il parvient ainsi à rogner la puissance de Hyoga en le faisant hésiter), mais la gamme de ses armes est une des plus variés de tout le panel d’adversaires passés et à venir des Chevaliers du Zodiaque.

Non seulement l’épée flamboyante est toujours aussi redoutable, mais Albérich sait s’unir à la Nature pour la commander ! Il rappelle ainsi la dualité de la Nature aussi bienveillante qu’elle peut être redoutable. Ce sont donc les « esprits de la Nature » qui mettent à mal Hyoga qui aurait fini dans le cercueil d’améthyste sans l’intervention providentielle de Shiryu. Et là surprise ! Albérich connaît le maître des Cinq Pics et il y a un contentieux à solder. Non seulement, la bataille pour le salut du monde est en cours mais ajouter une dimension personnelle dans le jeu ne peut qu’être appréciable ! Raffiné, dirions-nous !

Informations supplémentaires
Curiosité : pourquoi Siegfried et Cyd ne portent-ils plus leurs armures ? Le service d’information d’Asgard est également aussi invisible qu’efficace !
Erreur : la technique de « la colère du dragon » n’est pas utilisée par le chevalier de la Balance
Belle gaffe de la VF : Shiryu déclare : « La victime ne peut plus m’échapper ». Présumons qu’il voulait dire « victoire » !

Je suis obligé d'avouer que ça tient la route.

Résumé
Malmené par Albérich, Shiryu trouve une première parade mais celle-ci s’avère insuffisante pour l’emporter. Seul une prise de risque maximale pour éventuellement réussir.

Critique
Albérich quitte la scène par la grande porte avec cet incroyable épisode qui voit Shiryu lui tenir tête, contrer ses attaques, lui retirer l’épée flamboyante (dès 2’47 et Albérich ne la reprendra plus) mais s’avérer incapable de contre-attaquer. Un méchant de cet acabit est toujours regretté !

Faisant pour une fois preuve de suffisance, Shiryu passe même très prêt de la correctionnelle avant que le Vieux Maître ne lui donne un très bon conseil. On assiste à un très pratique exercice de maîtrise de soi en situation de conflit. A la suffisance de Shiryu répondra finalement l’orgueil d’Albérich qui le perdra.

Informations supplémentaires
Lucide, Albérich se définit lui-même comme « un monstre prêt à toutes les bassesses » !
Conseil utile : « Ne menace pas la Nature ; elle ne t’attaquera pas ».
Mégrez vient de l’étoile Delta de la Grande Ourse. Son nom signifie « la racine de la queue (de l’Ourse) » et vient de l’arabe al maghrez.

Résumé
Premier à pénétrer dans le Palais, Shun affronte Cyd de Mizar, Guerrier Divin de Zeta. C’est pour mettre en garde ses amis contre lui que Marine était venue à Asgard mais elle n’a pu délivrer son message.

Critique
Excellent épisode qui jongle avec les temporalités ; une chose plutôt rare dans une série qui privilégie la linéarité. Cyd de Mizar est, à première vue, un combattant certes redoutable mais pas davantage que ses compagnons d’armes. Pourtant c’est à son sujet que Marine voulait à tout prix mettre en garde ses amis et on comprend pourquoi grâce à un flash-back au Sanctuaire. Quelques plans illustreront cette menace, cette ombre qui suit le Guerrier Divin. La survenue de Shina à ce moment du show est, par contre, très tardive, pour un rôle un brin surfait mais c’est un personnage secondaire important. Et on sait qu’elle a une bonne raison de vouloir que Seiya survive !

Le Palais d’Hilda est une vaste architecture qui paraît en marbre plutôt qu’en pierre ; ce qui est incongru à cet endroit du globe. En outre, il semble avoir été construit pour une vaste Cour. Or, il est absolument désert !

Le clou de l’épisode, c’est le combat que mène Shun. L’orgueil du combattant a interdit au chevalier Andromède d’accepter davantage d’aide alors il défie seul Cyd. C’est un duel attaque/défense qui tourne à l’avantage du Guerrier Divin.

Informations supplémentaires
Erreur de continuité : quand il a combattu Shun au Japon, Cyd n’a pas utilisé « la griffe du tigre viking ».
Erreur (suite) : quand il projette les météores de Pégase, Seiya détruit la cape de Cyd. Or celui-ci la porte à nouveau au plan suivant !
Le nom de Cyd (ou Syd) est à rapprocher de seid, la magie de Freya dans la mythologie scandinave

Résumé
En difficulté face à Cyd de Mizar, Shun parvient à faire appel au septième sens et à terrasser le Guerrier Divin. C’est alors que surgit « l’étoile secondaire » !

Critique
La structure de l’épisode est on ne peut plus classique : d’abord en difficulté, le chevalier du Zodiaque (ici Shun) rassemble ses forces et terrasse son ennemi. Le parallélisme avec des situations déjà vu se renforce quand Cyd gèle le corps de Shun (à l’image de Camus enfermant Hyoga dans un cercueil de glace) ou bien la condescendance de Cyd face à la tempête nébulaire comme feu le chevalier Aphrodite.


Mais l’intérêt de l’épisode repart en hausse avec la survenue de « l’étoile secondaire » d’Alcor (ou Alkar). Shina trouve là sa justification ; prévenir et, sinon, aider. Passons sur le sexisme du Guerrier Divin qui n’a pas de mal à vaincre la « faible femme » qu’est Shina. Soyons juste ; si Shina est impuissante, ce n’est pas en raison de son sexe mais bien de la différence de puissance entre un chevalier d’Argent et un Guerrier Divin comparable à un chevalier d’Or.

Informations supplémentaires
« Mizar » vient  de l’arabe mi’zar et signifie « ceinture ».
Dans l’épisode précédent, Freya parlait de « l’étoile double de Zeta ». C’est astronomiquement exact.