Série "Saint Seiya-Les Chevaliers du Zodiaque"

Comme promis, la critique du film Les Chevaliers du Zodiaque.

I Les éléments qui vont bien
Il y en a quelques-uns. D'abord, le manga a bien servi de base puisqu'on a la quête de sa sœur par Seiya (que la sœur s'appelle "Patricia" est un détail sans importance), l'entraînement de ce dernier par Marine qui n'est pas expédié et Marine elle-même ressemble au personnage du manga. J'ai vu dans la séquence "octogone" une tentative pas absurde de présenter différemment le "tournoi galactique". Les scénaristes n'ont pas loupé l'évolution des relations Seiya-Athéna passant de l'hostilité glaciale au romantisme souriant.
Ensuite, les combats tiennent la route et on a des effets spéciaux pas trop mal.
Enfin, le casting est réussi et ça n'était pas gagné. Mackenyu compose un Seiya crédible. Madison Iseman (vue dans les derniers "Jumanji") se défend plutôt bien. Sean Bean (qui meurt dans le film ; ça doit figurer dans ses contrats) et Famke Janssen sont à la hauteur.

II Les éléments qui vont moins bien
Le film s'appelle "Les Chevaliers du Zodiaque" mais on n'en voit que...3 (Pégase, Marine et le Phénix). Plus embêtant, Marine est appelée "le chevalier d'Argent" et le film parle de "l'armure d'or" comme si, dans les deux cas, ils n'y avaient qu'eux dans leur catégorie.
Le Sanctuaire n'est jamais mentionné.
Les armures sont un sujet compliqué. Normalement, l'armure de bronze (mais ce métal n'est jamais cité) est peu couvrante puisque son porteur se situe en bas de la hiérarchie. Les casques ne sont jamais intégraux sans aucune exception dans le manga. Ici, le choix d'une armure complète reflète le choix de la Toei Animation qui, autrefois, voulait vendre des figurines donc c'était mieux avec des armures complètes. Bref, Estuaire dirait : "Aaah ! C'EST PAS CANONIQUE" et il aurait raison. D'autant qu'elles sont assez moches et, pour Pégase, ne ressemble absolument pas à celle du manga.
Contresens : Kido (le nom a été conservé) affirme que Sienna, mortelle, abrite le cosmos d'Athéna, qui est en train de se réveiller et que "certains jours, elle a le sentiment d'être étrangère dans son propre corps" renchérit la jeune fille. Non. Athéna est une déesse qui se réincarne donc elle est pleinement divinité dans un corps de chair. En clair, Sienna n'existe pas en soi ; elle n'est que le nom humain qu'Athéna porte. Cela la différencie radicalement de Poséidon et d'Hadès qui se servent de véhicules humains pour ne pas exposer leurs propres corps. Si j'osais, je dirais qu'Athéna est comme Jésus : à la fois pleinement Dieu et pleinement Humain, venu(e) sur Terre pour en prendre plein la gueule afin de sauver une Humanité qui ne mériterait pas qu'on y consacre plus de cinq secondes et qui n'est même pas reconnaissante. J'insiste sur ce contresens parce qu'il a un fâcheux effet sur le scénario.

III Les éléments qui ne vont pas du tout
Tout ce qu'il y a de positif dans le film est gâché par un scénario abscons qui rate complètement la "modernisation" du manga. D'ailleurs, y avait-il besoin de modernisation ? Poser la question, c'est y répondre. Dans le manga, le monde contemporain est à peine esquissé et guère plus dans l'animé. Ce n'est pas le sujet : les chevaliers sont a-temporels. Avoir raté ça met tout le film par terre. Cette histoire d'extraire la cosmo-énergie à l'aide d'une machine est grotesque et invraisemblable. J'ai cru revoir Frankenstein dans Once upon a time ; un ratage. La magie ne marche pas avec la technologie. Buffy se sert d'un pieu ; pas d'un AK-47.
Transition toute trouvée ! La présence de fusils d'assaut, de cyborgs et d'une forteresse volante; ça n'est pas "Saint Seiya". Ce sont des éléments exogènes qui compromettent l'intégrité du film. J'ai failli oublier : des explosions. Pourquoi se priver ? Si on veut faire un film d'action, on prend Vin Diesel (pour les bouses) ou Jason Statham (pour les bons) mais on n'adapte pas "Les Chevaliers du Zodiaque" ! J'ai eu l'impression que les trois scénaristes (Trois ! Même tout seul, je fais mieux !) avaient pris les éléments du manga qui leur plaisaient pour les coller sur un scénario passe-partout. Seule originalité du méchant : il veut sauver et non conquérir le monde. Bonne idée, meilleure encore en choisissant Famke Janssen. Et patatras ! Tout est flanqué par terre à coups de spectacle pyrotechnique !

Le final est ouvert. Visiblement, les producteurs envisagent une suite. Pas sûr que le box-office la leur octroit et pas certain (car je suis poli) que ce se soit nécessaire.**

Vu la critique du Chef (celle du JDG viendra après) et j'ai deux ou trois bricoles à dire.

D'abord, il faudrait qu'il bosse un peu ! Le nombre de fois où ses commentaires sont approximatifs ( la "grosse boîte" s'appelle une urne ! C'est pas compliqué de se faire une fiche aide-mémoire ou d'écrire son script !). Il n'est pas d'une classe exemplaire (bonjour les commentaires sur le physique de Famke Janssen ou le "Marc du couscous" pour Marc Dacascos. Une fois c'est amusant mais quand c'est systématique, beaucoup moins). C'est pas une vidéo du Binge Doctor !

Ceci dit, sur le fond, il n'a pas totalement tort. Le scénario n'explique jamais effectivement la mythologie, ni ce qu'est un chevalier et oui, sans les bases, c'est compliqué. Moins nul que le film d'animation ? Je suis d'accord mais on partait de bas !

J'aime beaucoup l'image de "Power Ranger noirs" avec la précision qui tue "et pas les grandes heures" !

Stricto sensu, les "chevaliers du zodiaque" sont les 12 chevaliers d'or puisque le zodiaque désigne en astronomie la zone baigné par le Soleil (d'où les "signes du zodiaque" en astrologie) mais le manga en donne une définition large. Est chevalier du Zodiaque tous les combattants dont l'armure représente une des 88 constellations et qui reconnaissent Athéna.

Précision : le chevalier "qui a un pouvoir spécifique" pour faire bouger les pierres, c'est Mû du Bélier qui utilise la télékinésie.

Oui, il faut du sang pour réparer une armure. Peu importe le donneur mais plus il est fort, plus l'armure reconstituée sera puissante.

La relation entre Seiya et Saori est importante. Je pense même qu'elle est capitale et que, sans elle, Seiya ne se bat pas.

Les "escaliers interminables" ne concernent que la partie "Sanctuaire" à laquelle le manga ne se réduit pas.

Dernière chose: dans "Poséidon", il n'y a pas de chevalier d'or.

Prochainement sur votre forum

Je n'ai absolument pas la pression !

Avant de revenir à la série, j'avais failli oublier de commenter la vidéo du "Bazar du Grenier" sur le film.

Tout d'abord, sur la forme, cette conversation a bâtons rompus est très dynamique et, par rapport à la vidéo du Chef, on sent que les mecs maîtrisent leur sujet. Même sans notes, ils ne tombent jamais dans les approximations et sans renoncer à l'humour.

Selon eux, cette adaptation est une mauvaise idée. Certes !

"ça n'a rien à voir" avec le manga et l'animé. Re-certes !

Grave erreur du film  : avoir essayé de tout rationaliser. Selon le JDG, le film a honte de son matériau de base d'où des "transcriptions" en monde réel. C'est tout à fait exact d'autant que, comme il le souligne, le "monde réel" dans le manga, n'est pas réellement le nôtre. Guère plus dans l'animé ajouterais-je.

Le réalisateur serait un "Yes Man" (un vieux terme !) n'en ayant rien à faire du manga. Comment ne pas être d'accord ?

Le film s'appelle "Les chevaliers du Zodiaque" mais on n'en voit qu'un alors que la base est quand même un groupe. Seul le personnage de Marine est à peu près correct.

Belle vacherie : "J'ai vu des cosplays meilleur que ça" assène le JDG en parlant des armures. Je suis d'accord avec lui quand il parle de leur côté symbolique ainsi que du fait qu'elle ne protège pas entièrement. Cette protection dépend du niveau du chevalier en réalité.

Redoutable résumé du film qui le vrille direct : le pitch du film est une brouille entre parents divorcés et c'est complètement vrai !!!

Cette vidéo est une tuerie d'une grande justesse.

Résumé
Poséidon enferme Athéna dans le Pilier principal de l’Empire. Pour la sauver, les Chevaliers du Zodiaque doivent détruire les sept piliers qui soutiennent le ciel du Sanctuaire sous-marin.

Critique
La bataille contre Poséidon est lancée mais on notera déjà la tendance de ce troisième segment de la série a délayer sa matière. C’est que c’est peu de choses le chapitre « Poséidon » dans le manga !


Pendant que Shiryu est allé pour des prunes en Chine, Hyoga se lance à son tour dans le « gouffre interdit ». L’animé a cependant un plus par apport au manga : les piliers sont plus ouvragés et se retrouvent au sein de complexes architecturaux de qualité et personnalisés.

Informations supplémentaires
Pudeur de la VF : dans l’animé, Poséidon dit que les piliers humains les plus solides sont ceux avec de « belles » jeunes filles mais le manga parle de virginité.

Résumé
Seiya affronte et terrasse Bian de l’Hippocampe, gardien du pilier du Pacifique Nord.

Critique
Adaptation conforme du manga, cet épisode est hélas symptomatique de cette troisième partie : ça manque d’originalité et, partant, de surprise. Même la défense du général de l’Hippocampe est une resucée ! Mais c’est canonique.

L’animé s’adapte aussi : c’est Seiya qui informe Hyoga et Shiryu de ce qu’il faut faire alors que, dans le manga, Thétis parlait aux quatre chevaliers en même temps. Le scénario explique aussi, plutôt habilement, pourquoi c’est seulement maintenant que les armures de bronze deviennent dorées alors que les chevaliers d’Or ont versé leur sang depuis quelque temps déjà.


Informations supplémentaires
Écailles : nom des armures des Marinas
Hippocampe : « cheval marin » en grec, désigne dans la mythologie une créature mi-cheval mi-poisson, deux ou quatre d’entre eux tirent le char de Poséidon. Lequel, en plus de régner sur les mers, domine aussi les chevaux (Homère parle de « Poséidon Hippios » ; Iliade XIII, 24-29). Par une vague analogie morphologique, il a donné son nom à une espèce de poisson.
Selon l’Encyclopédie des Chevaliers, Bian est Canadien

Résumé
Grâce à une aide inattendue, Seiya parvient à détruire le pilier du Pacifique Nord. Shun se retrouve impuissant face aux six bêtes lâchées par le général Io de Scylla.

Critique
Épisode en deux parties plutôt dynamique et qui va servir de matrice aux suivants. La première partie conclue l’épisode précédent et la seconde partie ouvre un deuxième combat. On a donc deux généraux par épisodes ; ce qui montre a contrario le faible développement de chacun. En effet, les généraux sont insuffisamment caractérisés, moins encore que les chevaliers d’Or. Comme ces derniers, leur motivation pour se battre est basique : la fidélité à Poséidon et la défense de leur pilier (aka Grand Pope/Maison). Du déjà vu et dépourvu de la moindre imagination.

Conformément au manga, c’est l’arrivée de Shina apportant l’armure de la Balance qui fait basculer le combat. Capables de détruire des étoiles, les armes de la Balance peuvent en faire de même avec les piliers du temple de Poséidon ! Si l’animé n’explique pas plus que le manga comment Shina est arrivée, on peut se dire avec logique que, puisqu’elle se trouvait à Asgard, elle a tout simplement suivi le même chemin que les autres ! Kiki, l’apprenti de Mû (donc le futur chevalier du Bélier !) a un rôle plus développé ici mais trop dans le registre comique.


Informations supplémentaires
VF incorrecte : c’est « Io » et non « Eo » de Scylla.
Shina se présente comme le « chevalier du serpent » ; c’est incorrect puisque sa constellation, Ophiucus, est celle du Serpentaire.
Seiya dit que le Vieux Maître est « à la tête de la constellation des 88 chevaliers ». La formulation est fausse (vu le nombre de morts de la bataille du Sanctuaire) mais elle a le mérite de nous dire qu’il a remplacé de facto le Grand Pope. Ce qui est conforme au manga.
Io : dans la mythologie, est la fille du dieu fleuve Inachos et l’ancêtre des Danaïdes. Elle fut l’une des maîtresses de Zeus et, selon Eschyle, donna son nom à la mer Ionienne.
Scylla : Nymphe qui fut changée en monstre par Circé. En grec, son nom signifierait « Celle qui déchire ». On retrouve ce personnage dans le roman « Circé » de Madeline Miller.

Résumé
Shun détruit les six bêtes de Scylla mais épargne son adversaire. Grave erreur qui se retourne contre lui. Pendant ce temps, Poséidon raconte à Athéna comment il a découvert sa véritable identité.

Critique
Un épisode très riche et dense au dynamisme bienvenu. Le combat de Shun contre Scylla échappe à la lassante attaque/contre-attaque grâce à la diversité des techniques que les deux adversaires mettent en œuvre. Scylla est, avec Shun justement, le personnage à qui Kurumada a donné le plus de techniques de combat différents. En outre, le refus de tuer de la part d’Andromède et la résistance obstinée de Scylla confèrent une intensité et un suspense à ce combat. Cette opposition de caractères lui donne également du relief ; du relief et du sens. L’accompagnement musical est également particulièrement présent.

Un autre segment, conforme au manga mais placé plus tard que dans celui-ci, montre le réveil de Poséidon réincarné dans Julian Solo. Le réquisitoire qu’il prononce contre l’Humanité n’a pas perdu une once de sa pertinence !


De leurs côtés, Shiryu arrive au pilier de l’Océan Indien tandis que Seiya, qui a le sensation (exacte) de s’être égaré, à la surprise de voir Marine !

Informations supplémentaires
Le premier titre de cet épisode était « La naissance de Poséidon ».
Scylla est le seul à avoir réussi à se libérer de l’étreinte de la chaîne nébulaire.

Résumé
Shun parvient à détruire le pilier du Pacifique Sud. Shiryu se confronte à Krishna, le gardien du pilier de l’océan Indien.

Critique
La première partie clôt l’arc Scylla et c’est sans doute un des grands moments de cette troisième partie par ailleurs guère enthousiasmante. En effet, tour à tour, Shun puis Io tentent tout, et jusqu’au sacrifice, pour détruire/protéger le pilier. La mort de Scylla ne manque ni d’héroïsme, ni de noblesse ou d’émotion. L’image de la chute du pilier est, par contre, assez maladroite.


La seconde partie voit le combat entre Shiryu et Krishna. Lequel est le seul personnage de couleur de la saga (sous réserve que l’adaptation de « Hadès » n’ait pas procédé à des modifications ou ajouts). Par contraste, il est étrange de constater que, s’il n’y a aucune barrière de genre, de nationalité pour devenir chevalier d’Athéna, il n’y a aucun chevalier du Zodiaque de couleur. Notons que Shaka, le chevalier de la Vierge, vient de l’Inde mais il est Blanc. Ce qui pourrait vouloir dire que Shaka viendrait du Nord (il s’entraîne dans la vallée du Gange) et Krishna du Sud. Le fandom « Saint Seiya » indique d’ailleurs qu’il est né dans l’île de Ceylan (devenue le Sri Lanka en 1948). Il est vrai aussi que, dans le Japon de 1986 (et même au XXIe siècle), c’est peu fréquent.

Ici l’animé est à la peine par rapport au manga car il doit laborieusement expliquer pourquoi c’est seulement maintenant que Shiryu peut utiliser Excalibur alors qu’elle lui aurait été bien utile à Asgard ! « Tu n’as pas oublié j’espère ? «  dit le fantôme ! L’animé se répète aussi car, une nouvelle fois, Shiryu retire son armure pour intensifier son cosmos. A se demander s’il n’y aurait pas un sous-texte !

Informations supplémentaires
C’est un nunchaku qu’utilise Shun et non « une double chaîne ».
Khrisna : Divinité centrale de l’hindouisme, huitième avatar de Vishnou dans la plupart des traditions hindoues.
Chrysaor : Géant fils de Poséidon et de Méduse. Il jaillit du sang de la Gorgone décapitée par Persée en même temps que Pégase. Son nom indique qu’il porte une épée (et non une lance) d’or.

Résumé
Shiryu parvient à terrasser Krishna mais y perd la vue. Pendant ce temps, Hyoga et Seiya font des rencontres inattendues.

Critique
La première partie, le final du duel Krishna -Shiryu, est désespérément classique. Un adversaire redoutable invincible mais, par un effort de cosmos, le chevalier réussit après s’être cassé les dents deux fois. On peut vérifier : il faut trois tentatives pour réussir, pas moins, pas plus. On notera le côté répétitif dans la nouvelle cécité de Shiryu. C’est conforme au manga ; comme si Kurumada lui-même avait péché par manque d’imagination. C’est aussi évident, quand on a lu l’intégralité des mangas, que ce n’était pas sa partie favorite. On le redit, et c’est évident au visionnage, « Poséidon » est une partie de transition.

La seconde partie est plus intéressante car plus intriguante. Il est impossible que Hyoga retrouve Camus et pourtant il est tout aussi évident que c’est bien lui ! De même Seiya retrouve sa sœur Seika (c’est sans doute la première mention de son prénom). Un détail aura cependant attiré l’œil du spectateur attentif avant la révélation finale : le décor derrière « Camus » et « Seika » est le même.

Informations supplémentaires
La VF fait l’impasse sur les termes indiens que le manga utilise pour parler des techniques de Krishna. Ainsi celui-ci mobilise l’énergie « Kundarini » (aka le cosmos) et l’éblouissement frappant Shiryu est le MahaRoshini soit « Grande lumière » en hindi.
Curiosité de la VF : pourquoi le terme de « professeur » alors que les chevaliers ont toujours parlé de leurs « maîtres » respectifs ?
Pourquoi Shun aperçoit-il les corps de ses amis alors que Seiya n’a pas vu celui de Hyoga ?

Résumé
Shun est confronté au redoutable Kassa des Lyumnades qui prend le dessus sur lui mais Ikki survient.

Critique
Sur un schéma ultra-classique (impuissance d’Andromède/venue de Ikki), hélas présente dans le manga, un épisode pas si désagréable grâce à la personnalité de l’antagoniste. En effet, Kassa se sert des sentiments de ses adversaires pour accéder à la victoire. Il prend l’apparence mais copie aussi parfaitement la personnalité de la personne chère au cœur de son antagoniste. Qui se méfie d’une telle personne ? Ces méthodes ulcèrent Shun mais celui-ci ne parvient pas à surmonter ce qu’il voit.

Non seulement Kassa est ignoble dans ses méthodes mais il l’est aussi physiquement ! Blafard, aux dents pointus et on ne voit jamais qu’une moitié de son visage ! Cependant, il est loin d’avoir l’aura malfaisante d’un Masque de Mort ou d’Albérich. Malgré tout, il n’est qu’un général de Poséidon, un assassin, juste moins scrupuleux que les autres. Le contraste avec Khrisna est patent !

Le moment le plus fort est à la toute fin quand, fouillant profondément dans les souvenirs d’Ikki, Kassa trouve son point faible.

Informations supplémentaires
Non traduit en français, on entend le nom de l’attaque de Kassa : « Salamander Shock ! »
Lyumnades : dans la mythologie grecque, ce sont les naïades des lacs et qui sont capables de lire dans les âmes et de prendre l’apparence des êtres chers pour dévorer leurs proies. En grec ancien, leur nom signifie « eaux stagnantes ».

Résumé
Arrivant au pilier de l’océan glacial Arctique, Hyoga se retrouve confronté à une vieille connaissance.

Critique
Un épisode qui approfondit le passé de Hyoga mais sans y apporter quelque chose de fondamentalement nouveau. L’imagination de Kurumada était au plus bas.

En quittant le pilier de l’océan Antarctique, que se disait Hyoga ? Qu’il avait honte de son sentimentalisme et qu’il devait essayer de changer ? Qu’est-ce qu’on pouvait parier qu’il n’y arriverait pas ? C’est donc encore sur lui que tombe la « vieille connaissance », l’ami d’enfance passé dans le camp adverse. John Steed connaît bien ce problème.

L’essentiel de l’épisode raconte donc comment le gentil Isaak est devenu le méchant général Kraken. Un indice : durant sa formation, il professait une admiration sans borne pour le côté radical de Kraken qui tuait sans distinction quand il sentait le Mal sur un bateau. Qu’il y ait des innocents dans le lot importait peu. Or la philosophie des Chevaliers est totalement opposée : Athéna n’a cessé de dire que chaque vie comptait. Par conséquent, pas besoin d’en raconter plus : Isaak ne pouvait devenir un Chevalier du Zodiaque.


Informations supplémentaires
L’attaque d’Isaak n’est pas nommée : il s’agit de « l’aurore boréale »
Kraken : créature fantastique issue de la mythologie scandinave ; monstre marin de très grande taille pourvu de nombreuses tentacules. Le mot « kraken » est d’origine norvégienne. Curieusement, Kurumada en fait une raie géante.

Résumé
Malgré sa dette envers Isaak, Hyoga parvient à faire abstraction de ses sentiments.

Critique
C’était attendu : Hyoga parvient à dépasser ses sentiments pour vaincre son adversaire. Dommage que le scénario abuse de sermons et de répliques grandiloquentes qui gâchent un peu l’effet dramatique.

Il est amusant d’entendre Isaak dire que seule la force peut fonder l’ordre : Ikki ne disait pas autre chose au commencement ! La vision très noire de l’Humanité est un cliché toujours facilement mobilisable par toutes les factions totalitaires de l’Histoire. Il n’en demeure pas moins qu’Isaak entre dans la catégorie dangereuse des utopistes ; faire table rase du présent pour fonder un ordre futur idyllique. Daenerys, es-tu là ?

C’est intéressant d’entendre Hyoga dire que la « mémoire des morts n’est pas inutile » ; il s’extrait ainsi de son sentimentalisme pour le mobiliser au service de sa cause. Les « poilus » de 1914 ne procédèrent pas autrement. Maurice Barrès parlait déjà de « la terre et des morts ».

Le final de l’épisode ajoute soudain un peu de suspense avec cet aveu (surprenant) que quelqu’un manipulerait Poséidon.

Informations supplémentaires
Joies de la VF : « les vêtements de la Lyre » au lieu de « l’armure de la Balance » !
Hyoga utilise « l’exécution de l’aurore » mais ne nomme pas l’attaque.
Joies de la VF 2 : ce sont les piliers de l’Atlantique et non ceux du Pacifique qui sont encore debout !
Il est invraisemblable qu’Isaak sache que « quelqu’un », que connaîtrait Hyoga, (et comment ?) manipule Poséidon car, dans ce cas, pourquoi combat-il Hyoga ?

Résumé
Ikki découvre l’identité du général Dragon des Mers mais celui-ci le terrasse. Shina, elle, est impuissante devant Poséidon quand Shun se retrouve devant un revenant !

Critique
L’histoire s’emballe quelque peu. Les combats contre les généraux étant pour essentiels terminés comme autant de péripéties sans grand intérêts, on en arrive au cœur du réacteur : Poséidon. A ce stade, on comprend mal l’histoire de la « manipulation » puisqu’ainsi que le découvre Shina, Julian Solo est bel et bien devenu un Dieu. Cependant, cette possibilité acquiert un peu plus de crédibilité quand le général défenseur du pilier de l’Atlantique Sud l’émet à titre « d’hypothèse » devant le général défenseur du pilier de l’Atlantique Nord, véritable « commandant en chef » des Marinas.

Or, le spectateur a découvert avant ce général qui est en réalité le Dragon des Mers : Kanon des Gémeaux, le frère jumeau de Saga ! Ce dernier était double à lui tout seul puisque schizophrène mais n’en avait pas moins un frère comme la constellation des Gémeaux l’indique de toute façon. Là est l’intérêt : comment le frère d’un chevalier d’Or se retrouve-t-il à commander les Marinas qui, visiblement, ignorent sa véritable identité ?

Le débat « théorique » n’aura pas lieu car Andromède approche du pilier de l’Atlantique Sud et découvre, après le spectateur, qui le défend : Sorrente, le général sirène ! Loin d’avoir péri avec Siegfried lors des combats d’Asgard, il est bel et bien vivant ! L’animé trouve une explication convaincante pour expliquer que celui qu’on a cru voir mourir dans Asgard se retrouve bien vivant dans la partie Poséidon où Kurumada l’avait placé !

Informations supplémentaires
Les attaques du Dragon des Mers ne sont pas mentionnées : la première est « l’explosion galactique » (une attaque commune aux Gémeaux) et la seconde « le Triangle d’Or » (version personnelle de « l’autre dimension »).
Pourquoi Thétis parle-t-elle de Poséidon à Shina comme de « Ton maître » ?
En grec « Kanon » signifie « Droit, correct » (d’où le français « canonique ») ; original pour un traître !
Triangle des Bermudes : zone de l’Atlantique Nord délimitée par la pointe de la Floride, les Bahamas et Porto Rico. Expression géographique non reconnue, cette zone a fait l’objet de rumeurs et de spéculations délirantes sur un nombre supposé de disparitions mystérieuses depuis un article du Miami Herald du 17 septembre 1950. Bien que ce soit totalement faux, le « triangle des Bermudes » a donné naissance à toute une floraison de publications et de films fantastiques.

Résumé
Tour à tour, Seiya, Shiryu et Hyoga affrontent Poséidon. Mais l’empereur des mers paraît invincible. Pendant ce temps, Shun affronte Sorrente.

Critique
Un épisode sans grand relief et qui tente de se donner du rythme en découpant les différents combats en plusieurs séquences. Les Chevaliers du Zodiaque, portés par leur cause, passent outre le fait que leur adversaire soit un Dieu ! Mais difficile de faire abstraction quand leurs coups leur reviennent ! Plus intéressant, le combat entre le général [S]irène et Andromède touche à sa fin. Si Sorrente est interloqué par les compliments que lui décerne Shun, il reste inflexible. Dommage pour lui…

Conformément au manga, les Chevaliers d’Or sont bloqués au Sanctuaire sur ordre du Vieux Maître. La frustration d’Aiolia est grande et prête à le pousser à la désobéissance mais Mû reste lui aussi de marbre. Mais, quand les vivants ne peuvent rien, on peut compter sur les morts. Conformément au manga là encore, le spectateur ne saura pas pourquoi le Vieux Maître a donné cet ordre qui paraît absurde et criminel.


Informations supplémentaires
L’épisode est un festival vestimentaire. Alors que le Dragon des Mers portait casque et cape à l’épisode précédent, il ne les a plus. Plus gagesque encore, au début de cet épisode, Sorrente porte sa cape mais pas de casque. C’est le contraire dix minutes plus tard !
Joie de la VF : ce n’est pas « l’apocalypse nébulaire » mais la « tornade nébulaire » ; même si, pour Sorrente, le résultat est le même.