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Série "Doctor Who"

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Message  Camarade Totoff Ven 1 Oct 2021 - 12:56

Renseignement pris, le maréchal de Tavannes était un catholique zélé mais surtout un combattant émérite qui battit deux fois les protestants sur le champ de bataille en 1569 aux côtés du futur Henri III (commandant nominal de l'armée). En faire un protagoniste de la Saint-Barthélemy est très crédible.

Je salue par la même la pointilleuse recherche historique d'une série anglaise pour la jeunesse concernant un personnage de l'histoire de France somme toute mineur ! Je ne suis pas certain (et je suis poli) qu'une série française se serait donné cette peine.

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Message  Estuaire44 Ven 1 Oct 2021 - 13:15

Tout à fait d'accord, c'est un bel effort mais il est d'autant plus dommage ne pas le présenter a minima. Il suffirait de deux trois lignes de dialogue, alors que les dialogues inutiles ne manquent pas dans cet épisode. Mais je n'ai pas encore vu la suite de l'arc, cela viendra peut-être !
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Message  Estuaire44 Dim 3 Oct 2021 - 23:31

Priest of Death (of Mire) marque une amélioration, hélas partielle, comparativement à l'opus précédent. En effet il bénéficie d'une part accentuée accordée à l'Histoire, puisqu'il nous fait enfin accéder à la Cour. Une bonne part de ce volet historique accru se révèle d'ailleurs de qualité, avec un certain soin apporté aux détails (déroulement de la tentative d'assassinat, Cardinal de Lorraine absent car alors effectivement à Rome, évocation du Traite de Paix de Saint-Germain-en-Laye, même si le nom n'en pas prononcé...). En particulier, le portrait des différentes personnalités rencontrées sonne le plus souvent juste, à commencer par celui, tragique pour lui aussi bien que pour la France, de Charles IX. Il en va pareillement pour Charles de Téligny et le Maréchal de Tavannes, même si l'importance de celui-ci semble un tantinet survendue. Il occupe ici comme la place du Duc de Guise (qui en fera son affaire, lui, de l'Amiral).

Malheureusement, il en va différemment concernant Catherine de Médicis (à l'accent français), puisque le récit se confond avec la légende noire de celle-ci. L'épisode présente ainsi comme acquis qu'elle soit la commanditaire de l'attentat, alors que rien ne le prouve. Avouons qu'il est aussi bien dommage de commettre un anachronisme aussi aisément évitable que celui de parler de « tennis » en lieu et place du « jeu de paume ». Le tennis ne sera créé que quatre siècles plus tard... mais par des Anglais, ce qui explique sans doute cela. Jusqu'où va se loger le chauvinisme !

Et puis une bonne moitié de l'opus se voit encore dédiée aux ineptes pérégrinations de Steven, toujours entre les mêmes décors et toujours en rabâchant les scènes passées aux multiples personnes rencontrées. Quel dommage de gâcher ainsi l'opportunité d'un arc centré comme jamais sur le Compagnon. Le récit accumule aussi les maladresses, comme Tavannes, présenté comme chef du parti catholique, abattant froidement un abbé proche du cardinal de Lorraine. Sans doute est-ce le syndrome de « l'échec n'est pas une option » si fréquent durant les Sixties, on l'a encore vu récemment avec le Dalek Suprême (bon, après le fiasco, le Dalek Prime va sans doute lui réserver un bon accueil, à lui aussi).

Surtout, il est idiot de jouer à ce point la carte du suspense quant à savoir si Steven va parvenir à empêcher l'attentat, puisque la série posait alors comme principe l'intangibilité de l'Histoire. Il est évident que le drame va survenir, tout ceci ne sert à rien. Le doppelgänger du Docteur fait également pschitt, cela ne découche sur rien non plus, puisque Steven est bien le seul dans tout Paris à supposer qu'il s'agit du Docteur. De fait, pratiquement aucune des figures de l'exercice de style du Double n'est mise en place, comme la rencontre paroxystique des deux alter egos. C'était juste une coïncidence, voilà. On sent venir une excuse aussi foireuse à l'absence du Docteur que lors de l'avant dernier opus du Maître Plan (« J'ai suivi un Dalek »). Même l'occasion de découvrir Hartnell dans un autre rôle nous est largement refusée, du fait du format audio. (**)
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Message  Dearesttara Mar 5 Oct 2021 - 1:43

The Massacre of St Bartholomew Eve
3.25, Part 4 : Bell of Doom


Le serial historique le plus faible de l'ère Hartnell voit une conclusion logique dans sa nullité à peu près totale. La grande séquence de conflit entre First et Steven étant la seule à surnager au milieu d'un serial que les scénaristes laissent à l'abandon en cours de route, tandis que l'introduction de la nouvelle Compagne se montre pareillement insuffisante.

De fait, Bell of Doom capitule purement et simplement. Ainsi, Steven et le Doc auront-ils traversé en touristes les jours précédant la Saint-Barthélémy. Qu'ils ne puissent changer le cours de l'histoire n'est pas un obstacle, les précédents serials étaient parvenus à raconter de palpitantes histoires sans toucher aux points fixes. Qu'aucune histoire ne leur soit arrivée si ce n'est une fuite stérile fait de l'arc l'un des plus creux de toute la série. Même Galaxy 4 avait plus d'action, c'est dire. On finit par se foutre royalement de tous les protagonistes historiques, de leurs intrigues, tant notre attention reste accaparée par le Doc' qui comme Zorro est arrivé sans se presser après une absence artificiellement commode. On ronge son frein devant l'absence de vidéo, nous empêchant de profiter du climax attendu qu'est le massacre proprement dit, lancé par le terrible tocsin (Les Hughenots, bel opéra de Meyerbeer, a rendu particulièrement prégnant ce moment où la France bascule dans la guerre fratricide). Décidément, on continue de s'émerveiller devant les audaces de cette "série pour la jeunesse" qui nous montre cette fois crûment un génocide. On sourit navré devant les efforts vains de Lucarotti à nous intéresser, y compris après une nouvelle conférence historique qui tombe très à contretemps.

Malgré ce finish pathétique, l'épisode retient notre attention par la dispute morale entre Steven et First. Il s'avère très instructif de comparer Bell of Doom à The Fires of Pompeii. Là où Ten finissait par sauver une famille, quitte à risquer de changer l'Histoire, First demeure d'une rigidité dévastatrice, mais qui ne le fait pas moins souffrir. Il n'est toutefois pas sûr que le choix de Ten, le plus humaniste, fut pourtant le plus judicieux. Son ivresse à changer le cours de l'Histoire l'ayant conduit au fanatisme de Waters of Mars. D'une manière terrible, le laisser-faire de First demeurait peut-être plus sage. La fausse sortie de Steven frappe d'autant plus qu'elle se situe dans la continuité de Destruction of Time, où le valeureux terrien sermonnait le Docteur sur le coût humain du Master Plan Dalek. Lucarotti et Tosh nous font habilement partager le point de vue des deux compères, sans prendre parti. Le monologue du Docteur, grande anamnèse en hommage aux Compagnons (on notera l'absence de Katarina et Sara, souvenirs sans doute trop douloureux), se montre déchirant grâce à la magnifique composition d'Hartnell.

Quel dommage donc de gâcher ce magnifique final qui aurait donné une porte de sortie rude mais si réaliste à Steven par ce happy end tombé de nulle part. Bon, l'épisode ne prouve jamais que Dodo soit la descendante d'Anne, mais vu l'indépendance d'esprit du TARDIS, c'est logique. Le retour de Steven paraît aussi précipité, mais bon, une nouvelle compagne est toujours un évènement. Welcome Dodo ! (**)


The Massacre of St Bartholomew Eve (**) : Le plus faible serial historique de l'ère Hartnell est saboté par l'absence quasi totale d'action entre la team TARDIS et les personnages historiques, et un verbiage excessif entre un trop grand nombre de personnages. Malgré son dénouement anticlimatique, l'arc nous aura donné une petite fenêtre sur la cour de Charles IX ouverte à tous les vents. Ainsi que sur un Docteur en butte face aux lois implacables du Temps qui s'acharnent à l'éloigner de sa part humaine. L'entrée bâclée de Dodo sera on l'espère corrigée dans l'arc suivant !
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Message  Estuaire44 Mar 5 Oct 2021 - 18:21

Bell of Doom, ou l’agonie d’un serial déjà guère reluisant mais qui sombre ici sans retour dans le ridicule, aussi bien sur son volet historique que sur celui de l’aventure.

Le volet historique se suicide sous nos yeux en veillant scrupuleusement à toujours prendre les pires options possibles. Le portrait de Charles IX comptait parmi les rares succès de l’arc ? Le Roi disparaît purement et simplement. Celui de Catherine de Médicis s’avérait par contre trop chargé ? On bascule cette fois totalement ans l’outrance en la dépeignant comme décisionnaire directe non seulement des meurtres ciblés mais aussi carrément de la tuerie de masse, ce qui constitue un contresens historique absolu, de plus narré tel un mauvais théâtre. Tout ce qui concerne Navarre n’a aucun sens, il sera bien entendu soigneusement conservé sous bonne garde au Louvre.

Le soin apporté à la narration de la tentative du meurtre de Coligny nous avait séduit ? La suite est faite de bric et de broc, on note au passage l’oubli d’Ambroise Paré, alors que le célèbre chirurgien, de sympathie huguenote, l’avait sauvé (Charles IX le préservera du massacre). Mais aussi du Duc de Guise, venu assouvir sa vendetta familiale contre l’Amiral : c’est lui qui aurait dû commander les assassins croisés par Steven et le Docteur. Du travail bâclé. Alors, oui, les images du génocide ont un impact, mais c’est bien parce que Lucarotti doit s’effacer au profit de Clio.

Pour l’aventure c’est encore pire. Steven ‘adonne une ultime fois à de passionnantes occupations (ressasser la situation avec Chaplet, fouiller des armoires à linge). C’est alors que survient l’instant magique voyant le Docteur revenir et délivrer comme seule justification de sa longue absence : «  J’ai été retardé ». Vraiment de bout en bout, cette pauvre histoire de double aura été un four complet, Chapeau Melon fait tellement mieux à la même époque. Le refus de sauver Anne afin de préserver l’Histoire n’a aucun sens (qu’elle meure ou disparaisse avec le TARDIS revient au même) et cela n’entraînerait aucun paradoxe du type ayant conduit Eleven à refuser le salut du TARDIS à la Amy alternative lors de The Girl Who Waited.  

Le Docteur vient d’ailleurs de sauver Katarina  d’un massacre similaire, Troie valant bien Paris, sans se poser la moindre question. La supervision a peut-être relevé cette difficulté, que Lucarotti résout en ne la citant pas dans l’énumération des Compagnons. Cela s’appelle cacher la poussière sous le tapis et c’est assez minable pour un scénariste digne de ce nom. La seule émotion parvenant à surgir, cette mélancolie du Docteur découvrant la solitude sans Compagnon, préfigurant celle de Ten à l’issue de Journey's End, se voit vite anéantie par la niaiserie englobant la palinodie du faux départ de Steven et l’arrivée de Dodo. La jeune femme apparaît sympathique et enjouée mais il demeure assez paradoxal de présenter un nouveau Compagnon comme à peu près stupide. (*)


The Massacre of St Bartholomew Eve nous aura privé de toute interaction entre le Docteur et les figures historiques du moment sans autre justification que d’imposer des allées et venues ineptes à Steven comme quasi unique moteur du récit. On tient sans doute ici la plus inefficiente des histoires de double des Sixties, qui en comptèrent pourtant beaucoup. L’aspect historique est inégal, avec quelques vraies réussites hélas démenties par un final grotesque. A oublier très vite, hormis pour le sourire radieux et communicatif de Dodo, à qui on souhaite  la bienvenue à bord ! (*)


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Message  Dearesttara Mer 6 Oct 2021 - 1:55

Doctor Who, Serial 23 (3.26-3.29) : The Ark (4 episodes)
Part 1 : The Steel Sky


Démarrage solide pour The Ark. Certes, Doctor Who maintient la tradition de consacrer son 1er épisode de serial pleinement et entièrement à l'exposition, du moins jusqu'au cliffhanger final.

L'amateur de SF sera à la fête avec The Steel Sky tant le concept de l'arc est solidement ancré dans les récits de Space Opera de l'époque (Tau Zero bientôt dans vos meilleures librairies) avec ce microcosme de l'espèce humaine navigant dans l'espace. De fait, le théorème voulant que tout récit de SF ait déjà été traité précédemment dans Doctor Who se vérifie une fois de plus. En effet, avec ces humains fuyant une Terre ravagée à bord d'un immense vaisseau, à la recherche d'une nouvelle Terre lointaine, dont ils ne sont pas sûr de sa fiabilité, sous les ordres d'un commandant ferme, parfois inquiétant, mais mettant le bien-être de son peuple avant tout, Doctor Who ne pose ni plus ni moins que les bases des futures séries Battlestar Galactica ! Le budget n'est évidemment pas le même, et nous n'avons ni l'action de la série de 1978, ni le tourbillon philosophique de la série de 2003, mais en lui-même, l'épisode survole agréablement cette organisation humaine harmonieuse bien que pas sans tension. On peut penser qu'Adama, quelle que soi son incarnation, aurait été plus indulgent, en dépit de sa rigueur militaire.

L'ajout des Monoids donne ce côté alien désormais vissé pour de bon à la série, dans leur look, on avouera penser aux Wookiees (Han Solo est-il dans les parages ?). Star Wars inspiré de Doctor Who ? Les geeks du monde entier vont rêver très fort cette nuit... Côté influences, la peur de l'étranger jusqu'à la paranoïa maladive inscrit le serial en droite ligne de Monsters Are Due on Maple Street, soit l'un si ce n'est le meilleur épisode de La Quatrième Dimension. Rien à dire, les auteurs sont à leur affaire, et l'exposition se montre impeccable. Le spectateur averti notera que pour une néo-Arche de Noé, les rescapés sont uniformément blancs - à moins que tous les non-blancs fassent toutes et tous partie des miniaturisés (judicieuse idée pour gagner de la place, d'ailleurs reprise dans Downsizing) - un indice sur l'époque de la série, moins diverse que la nôtre.

Le décor impressionnant de la jungle et du vaisseau se montrent impressionnants, on sent que Tosh tient à montrer l'argent. Quel changement depuis les cavernes en carton de 10000 B.C. ! On peut se demander si les scénaristes n'ont pas été influencés par Fondation d'Asimov, ce vaisseau au toit métallique responsable d'une lumière monolithique et au sol cachant des mécaniques font penser à une Trantor en miniature.
Surtout, on est très admiratif du travail de Michael Imison, qui signe ici l'une des meilleures réalisations depuis le début de la série : plans-séquences tendus, plongées spectaculaires sur les grands décors, match cuts malins et FX plutôt honorables (la séquence de miniaturisation fait toujours de l'effet). On a peine à croire que ce soit l'oeuvre d'un réalisateur dilettante qui d'ailleurs ne réalisera plus rien après ce serial.

Tout n'est pas parfait dans The Steel Sky, la faiblesse provient cette fois d'un manque de renouvellement dans le relationnel. Dodo est un clone clair de Vicki, la vivacité en moins, l'insouciance parfois irritante en plus. Le crépitement de la nouvelle venue avec Steven revient, mais agit en doublon avec Vicki, sans retrouver son "wit". La sympathique Jackie Lane doit encore trouver ses marques d'un personnage encore mal dégrossi. Le Docteur revient à son paternalisme quelque peu suffisant, ce n'est pas vraiment ce qu'on préfère du héros, même si cela peut s'expliquer par le départ de Susan et les morts de Katarina et Sara, qui le poussent à surprotéger Dodo. Paul Erickson et Lesley Scott trouvent toutefois une manière originale de planter la tension avec ce retour d'un virus longtemps disparu. On applaudit cette excellente entrée en matière. (****)
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Message  Estuaire44 Ven 8 Oct 2021 - 2:56

Avec The Steel Sky, le nouvel arc (ou nouvelle Arche) tourne résolument le dos à l'Historical précédent,  pour en revenir à la SF pure et dure. En soi cela illustre joliment la diversité d'histoires permise par la série, mais en soi le sujet retenu est également intéressant. Les Vaisseaux Mondes, ou Arches générationnelles, ont été évoquées dès le début de la Science-fiction littéraire, mais connaissent un grand regain de popularité durant les années 60 et 70. En effet la NASA et de nombreux chercheurs se sont réellement penchés sur la question de ces voyages au long cours permis par la succession des générations de voyageurs, comme moyen de pallier aux durées induites par la barrière de la vitesse luminique.

L'actualité  du thème, qui a stimulé des auteurs majeurs  comme Arthur C. Clarke (Rendez-vous avec Rama, 1973) ou Robert Heinlein (Les Orphelins du Ciel, 1963) lui a valu d'être porté à l'écran, comme lors de l'épisode « Au bout de l'Infini » de Star Trek , en 1968. Le sujet deviendra ensuite moins porteur, du fait des immenses difficultés techniques ou sociétales soulevées par de tels projets. Cela situe agréablement le serial dans la chronique de la SF, avec également l'introduction d'une version assez fantaisiste de la Biostase.

Malheureusement la richesse et la passionnante complexité des Vaisseaux générationnels n'est ici qu'abordée que de manière expéditive et superficielle. La durée de l'épisode est bien entendu en cause, mais aussi la propension bien connue de la série à montrer l'argent dès lors qu'elle dispose d'un budgets autorisant de beaux décors. Là aussi le contraste avec sa morne Saint Barthélémy saute aux yeux ! Avec le décor des Gardiens et, plus encore, l'impressionnante ménagerie, il y a de quoi faire à ce sujet ! Chapeau Melon a peut-être exercé une influence avec « L'éléphant blanc » de la saison 3, et son Arche de Noah aux nombreux animaux.

L'épisode se résume de fait à une longue exposition, heureusement animée par une caméra judicieusement mobile et inventive. Ici aussi Doctor Who s'aligne sur les Avengers arrivant alors au terme de la saison 4, passant également du tournage en quasi direct, à l'enregistrement sur pellicule, autorisant davantage de liberté à la réalisation. On ne s'ennuie donc pas, même le côté tête de linotte de Dodo se montrant distrayant après deux histoires particulièrement sombres. Le clin d'oeil à son langage cockney et à la censure de la BBC est également amusant.  On aurait malgré tout préféré un intrigue plus développée que rhume devenu létal de Dodo, idée déjà exploitée dans La Guerre des Mondes. Ceci-dit les Monoïds ne sont pas sans évoquer les Oods, comme quoi il y a sans doute anguille sous roche. (***)
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Message  Dearesttara Dim 10 Oct 2021 - 12:23

The Ark
3.27, Part 2 : The Plague


Double feature ! La structure de The Ark se montre novatrice en révélant être en réalité deux histoires successives, même si se déroulant dans les mêmes décors et trio central. Malheureusement, au sein d'un serial ne comportant que 4 épisodes, l'effet de césure se révèle trop tranché, surtout après un 1er épisode essentiellement introductif, d'où une accélération et une fin trop hâtive qui sanctionnent The Plague

De fait l'épisode ne tente rien pour dévier de sa trajectoire prévisible. Les scènes de procès peuvent être excellentes, mais elles ont ici réduites à leur modèle le plus générique (juge méchant, défense impuissante, coup de théâtre pas du tout imprévisible, deus ex machina salvateur, etc.). Au moins, le procès de Sentence of Death était suffisamment solide pour captiver. La sentence de mort par expulsion dans l'espace se montre d'une cruelle ironie envers le souvenir de Katarina (snif), mais contribue aussi à prolonger les liens de l'arc avec le Battlestar Galactica de 2003 qui use souvent de ce moyen d'exécution (où est le Coeur-en-or quand on a besoin de lui ?). Bref, du vu et du revu, enchaîné aux ronflantes séquences d'expérience et au fait jamais expliqué que Steven tombe davantage malade que Dodo. De plus, The Plague fait passer à la trappe les moments les plus prometteurs de l'opus précédent : la miniaturisation, les Monoids mutiques dont on ne sait guère ce qu'ils f... là. A part une critique faisandée de l'esprit de foule pouvant conduire aux pires extrémités (Rod Serling, c'est quand même autrement plus de subtilité, du moins dans ses meilleures heures), The Plague apparaît assez vide. Son intérêt est heureusement de donner bonne place à First, qui se démène comme jamais pour secouer cet ark, enfin cet arc peu animé. Il y arrive, heureusement, grâce à la conviction inébranlable d'Hartnell.

Dodo ne semble toutefois pas décoller du niveau de Susan. Après avoir connu Vicki, on déchante, comme si les auteurs ne savaient encore comment la gérer. Après le prétexte scénaristique de Steel Sky, elle reste simple spectatrice des évènements. La bonne humeur de Jackie Lane la rend certes plus pétillante que Carol Ann Ford, mais on est loin de Maureen O'Brien. Outre l'innovation d'un TARDIS pour une fois atterrissant au même endroit (je n'ai pas le souvenir que ça ait été répété, à part pour Eleventh Hour), le cliffhanger rebat toutes les cartes en place avec cet impeccable travelling vertical vers une vision sinistre, Brrrrr. (**)
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Message  Estuaire44 Lun 11 Oct 2021 - 10:35



Au début de Fear Her, il y a un petit gag : Ten dématérialise puis rematérialise le TARDIS au même endroit, avec un virage à 90° pour débloquer la porte qui donnait sur une paroi. Il y a plusieurs apparitions, réapparitions e la sorte, mais le déplacement temporel est alors minimal (Rose, The Lazarus Experiment).

The Plague prolonge les événements du premier volet par l'instauration d'un suspense judiciaire, formule alors inédite dans la série (cela changera), mais en soi également  récente à la télévision britannique, il n'y en avait eu qu'une poignée de diffusées (Brothers in Law). Cela permet bien entendu de tirer une nouvelle fois le meilleur parti de l'onéreux décor du vaisseau, quitte à figer un tantinet la mise en scène jusqu'ici particulièrement dynamique.

Les échanges demeurent toutefois vivants et surtout se regardent avec un sourire (jaune) depuis 2021. Le virus, les masques, les conséquences terribles de la baisse de la biodiversité, les complotistes s'opposant à la mise en place d'un vaccin, nous sommes en terrain connu ! La quête du vaccin apporte une énergie supplémentaire, impulsée par un Hartnell déchaîné. Les Antivax, First se les ferait au ptit déj. Cela apporte aussi une nouvelle fois un cachet Star Trek  à l'épisode tant le thème y est présent (dès Miri en saison 1 de TOS). Bel hommage aussi au régalien comme modérateur des pulsions des foules.

Le procès permet aussi d'apporter de la consistance aux personnages trop brièvement rencontrés précédemment, ce qui apporte in extremis à la traditionnelle scène des adieux l'émotion que l'on apprécie particulièrement d'y trouver. C'est notamment le cas pour la sympathique Mellium, que l'on imagine volontiers en Compagnon, tant l'épisode s'acharne à plaisir sur Dodo, déjà présentée en Tête de Linotte et nantie d'un costume Hors Sujet, et maintenant pointée en quasi destructrice de l'Humanité ! Quel début, d'autant qu'elle intervient encore moins dans l'action que Steven.

Cet épisode relevé s'orne également d'images fortes, comme celle de la Destruction de la Terre, qui est sans doute celle de The End of the World, avec un  peu d'imagination et de contorsion scénaristique. Les obsèques spatiales, grand classique de la SF  à l'écran de par leur impact visuel, sont bien rendues compte tenu de l'époque, et cela nous vaut un nouvelle préfiguration de Star Trek, ce n'est pas M. Spock qui dira le contraire. La révélation de la statue façon Planète des Singes  constitue un cliffhanger original, à l'instar de cette relance surprise de l'action sur place. Relative Dimensions in Time and Time. (***)
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Message  Dearesttara Mar 12 Oct 2021 - 1:06

The Ark
3.28, Part 3 : The Return


La relance audacieuse du serial à l'occasion du virage temporel se montre assez convaincante dans sa description d'une dystopie "évolutionniste", ce qui contrebalance la découverte en demi-teinte de Refusis.

The Return se situe en droite ligne de La Planète des Singes avec cette description d'une société humaine transformée en esclaves des Monoids (dont l'aspect simiesque ne trompe personne). Nous sommes dans les années 60 et les auteurs de SF se mettent à imaginer des dystopies de ce genre, Rod Serling n'y échappe pas dans TZ (People Are Alike All Over). Erickson & Scott ne se contentent toutefois pas de présenter la situation. Si contrairement au Prisonnier, nous savons qui est le Numéro 1, c'est par sa variation élégante sur le thème du fascisme que l'épisode convainc. Les Monoids, avec leur accent sur l'obéissance (y compris entre eux) et leur absence totale de pitié font penser à des Daleks vaguement anthropomorphes, mais là où les Daleks s'imposent par la force brute, les Monoids ont astucieusement attendu leur heure, puis s'occupent de réécrire l'histoire. Les auteurs reprennent les obsessions de Terry Nation tout en montrant une nouvelle forme de fascisme, rappelant la triste vérité de la pluralité des systèmes autoritaires. Cela se fait avec une intensité parfois rude comme la fatale erreur de Steven, ou la faillite de la morale avec les collabos. Cette première partie de The Return se montre comme l'un des grands moments de la série, avec en point d'orgue, la honte impuissante de Steven, mais se voit quelque peu gâchée par sa seconde.

Avec Refusis, les auteurs nous refont le coup du problème de budget solutionné par... les créatures invisibles. Outre un prétexte scientifique difficilement crédible (le soleil, franchement ?), cela nous rappelle la récente balade sur Mira dans The Daleks' Master Plan. D'où de beaux décors vides montrés avec délectation, soit un travers récurrent depuis au moins la planète des Zarbi. Mais surtout la puissance des Refusiens est trop forte pour ne pas désamorcer la tension (le Numéro 2 ne fait pas le poids) de ce qui est finalement, un nouveau dialogue d'exposition. Cela dit, on aime le moment alla Michael Bay où les auteurs se font plaiz' avec une explosion totalement outrancière à la limite de Tex Avery. Le finale est bien lancé, au risque de paraître déjà très prévisible. (***)
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Message  Estuaire44 Mar 12 Oct 2021 - 16:00

The Return (sans SMG) prolonge l’amusant parallèle avec notre actualité de 2021, puis que l’Humanité y doit en partie sa chute à une souche mutante du virus, le variant Oméga, en quelque sorte. On ne voit pas trop comment un variant a pu se développer au sein d’une population totalement vaccinée ou immunisée, mais bon, les Antivax aussi ont le droit de rêver. Malheureusement on retient surtout que le développement original d’un TARDIS voyageant seulement dans le Temps débouche sur la confrontation entre deux espèces, l’une fondamentalement bonne (ou peu s’en faut), l’autre mauvaise, sur l’éternel modèle des Morlocks et des Éloïs. Soit une situation déjà devenue un marronnier absolu de Doctor Who dès cette époque, une cruelle désillusion !

La déception se ressent d’autant plus fortement qu’à peu près rien ne vient épicer cette soupe si souvent servie. Les Monoïds sont des abrutis finis, de brutaux  sous Daleks n’ayant même pas l’excuse d’amuser la galerie par leurs dialogues, ici seulement plats et tristement fonctionnel. Sans coup férir, ils alignent toutes les bévues possible et imaginales, avec  comme apothéose, le projet de destruction de l’Arche, donc de la principale arme de leur arsenal. Comme une Planète des Singes entièrement peuplée de Gorilles. Évidemment leur violence, leur société hyper hiérarchisée (on croirait le SPECTRE, leur recours à la Solution finale évoque le Nazisme, mais tout ceci a nettement moins de souffle que chez Nation. La présence de Collabos humains aurait pu nuancer le face-à-face, mais l’épisode glisse bien trop vite sur ce thème.

Pas plus que que le Docteur ou les Compagnons, ici singulièrement passifs (hormis pour le petite embuscade de Steven), les Refusiens ne produisent guère d’étincelles non plus. On nous refait le coup du monstre invisible peu onéreux, mais au moins cette fois sont-il dotés de parole, ) contrairement à leurs prédécesseurs du Maître Plan, ce qui autorise une précieuse interaction  avec le Docteur. Mais leur  histoire apparaît telle grevée de justifications ridicules (capables de percevoir un vaisseau situés à des années lumières et de comprendre finement de habitant,  mais pas de communiquer avec leurs semblables, etc.) qu’il reste difficile de les prendre au sérieux. A tout prendre on préférait le huis clos de l’Arche. Comme depuis le début du serial, le visuel demeure néanmoins un atout de l’opus : belle villa évidemment montrée et remontée à satiété la nourriture ultra déshydratée (bon appétit!), amusants trucages « à l’ancienne »liés à l’invisibilité… Mais ce second volet de l’arc ne semble pas tenir les promesses du premier. (**)
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Message  Dearesttara Jeu 14 Oct 2021 - 1:51

The Ark
3.29, Part 4 : The Bomb


The Bomb rejoint hélas ces finales de serial qui ont été insuffisamment préparés et qui doivent rusher pour boucler l'histoire. Cela se fait au prix d'une précipitation au mépris de toute cohérence.

On reste éberlués par le sabotage continu des évènements en cours. A titre d'exemple : pourquoi les Monoids partent-ils tous dans les vaisseaux sans en laisser quelques-uns en gardes, quitte à partir au dernier moment ? Pourquoi aucun Monoid ne garde le LEM (enfin le REM) laissant le Docteur s'en emparer tranquillement ? La guerre civile des Monoids démarre bien soudainement, d'où une facilité déconcertante pour les forces opposées de s'en sortir. Pourquoi le Monoid survivant ne combat-il pas davantage ? Si la bombe explose sans faire de dégâts humains, elle en fait de colossaux sur ce script troué comme du gruyère. Car quand ce ne sont pas les incohérences, ce sont les facilités. Les humains sortent bien facilement de la cuisine, les Monoids (qui perdent ici leur peau d'aura de méchants qu'ils avaient encore) révèlent ouvertement où se trouve la bombe, le Refusien-en-chef a les pouvoirs qu'il faut pour faire son deus ex machina, ils sont d'ailleurs tellement cheatés que leur seule présence (ou absence, enfin je me comprends) suffit à annihiler toute tension possible, tant on sait qu'ils sauveront tout quoiqu'il arrive. Non, rien à faire, toutes les deux minutes, The Bomb perpètre une nouvelle scorie, réduisant à néant tout l'intérêt de l'épisode mais aussi d'un serial qui n'a pas su être à la hauteur des attentes du 1er épisode. Le volet le plus intéressant, le fonctionnement d'une communauté humaine dans l'espace, n'est presque pas observé, l'Arche n'aura jamais le quart de l'intérêt du Galactica ou de la station Babylon cinquième du nom. Avec le recul, le Docteur, non humain, n'aurait-il pas dû aider les Monoids du joug humain dans les premiers épisodes de l'arche comme il aide les humains ici ?

Après cette foirade générale, l'épisode parvient néanmoins à susciter une coda en accord avec les séries pour la jeunesse avec ce message de pardon. On apprécie que Doctor Who évite le manichéisme en renvoyant dos à dos les humains et les Monoids tout en leur faisant voir l'opportunité d'une seconde chance. Clamée sans trop de pédale, cette doxologie morale se montre juste. Mais ne peut compenser tout ce qui a précédé. Le cliffhanger se montre par contre éminemment original, avec cette attaque contre le TARDIS d'un nouveau genre. Le Docteur aura décidément tout subi ! (*)

The Ark (**) : Le serial délaisse inexplicablement ses atouts de départ à base d'étude de l'humanité et de cohabitation spatiale inter-espèces pour se focaliser sur une double histoire de pandémie et d'invasion bateaux, aux multiples incohérences, sans rythme ni danger. Le trio central, singulièrement passif, ne fait guère d'étincelles, malgré l'énergie d'Hartnell. La sympathique Dodo ne se distingue pas au cours de cette première aventure en commun et reste assez loin de Vicki.
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Message  Camarade Totoff Jeu 14 Oct 2021 - 13:22

J'ai soudainement une proposition pour le Binge Doctor : "Les pires épisodes de Docteur Who" avec participation d'Estuaire obligatoire !

J'en rigole d'avance en fait ! Plizzzz !
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Message  Dearesttara Jeu 14 Oct 2021 - 13:28

Un flop et un top alors. Mais il faudrait sans doute 2 flops, avec 1 réservé à la période Chibnall... Twisted Evil
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Message  Estuaire44 Jeu 14 Oct 2021 - 13:43

On en reparle quand on les aura tous chroniqués, à ce moment là je serai à la retraite et j'aurai du temps libre.

Le Dossier Kermit et le Raciste venu du Futur toujours bien placés.
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Message  Dearesttara Jeu 14 Oct 2021 - 14:08

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Message  Estuaire44 Ven 15 Oct 2021 - 1:19

The Bomb, titre final pour un final d'arc guère explosif,  mais au contraire singulièrement verbeux. Tout au long du récit les auteurs usent et abusent d'un unique procédé : des personnages en écoutant d'autres, de manière dissimulée (le Collabo, le Doc et Dodo, le Réfusien, les Monoïdes entre eux). Cela finit par en devenir franchement ennuyeux, d'autant que les dialogues demeurent le plus souvent des plus plats. Rien ne vient stimuler l'action et apporter le souffle qui devrait porter un final d'arc digne de ce nom et les auteurs multiplient les maladresses, comme ces navettes encore moins gardées que le TARDIS par les Daleks, alors mêmes que les Monoïdes sont censés séjourner dans un territoire inconnu et potentiellement hostiles.

Avoir préalablement dévoilé où se trouvait la Bombe écorne une partie du suspense, ou de ce qu'il en demeure tant la partie résulte inégale face aux tous puissants Réfusiens ou à un schisme aussi soudain que pratique. L'inévitable bataille finale ne concerne d'ailleurs que les seuls Monoïdes, ce qui constitue un nouveau record en matière de nullité chez l'Opposition. Les guerrières de Galaxy 4 étaient elles-aussi totalement dépassées par une autre espèce, mais au moins elles ne s'étaient pas entre-tuées de la sorte. On ne voit pas trop ce qui pourrait encore être plus pathétiques encore, peut-être un suicide de masse des Daleks à la seule vue du TARDIS, c'est jouable.

Même l'aspect visuel, point fort du serial jusqu'ici, apparaît en berne,  avec aucun nouveau plateau et un décor peint particulièrement évident. De plus le combat lui-même s'assimile davantage à un paintball joué par des arthritiques massifs, le tout  diffusé au ralenti, qu'à un morceau de bravoure.  On apprécie des seconds rôles interprétés avec justesse et la morale de l'histoire tirée par le Docteur,  même si renvoyer dos à dos Humains et Monoïdes apparaît quelque peu excessif compte tenu de ce que l'arc nous a montré. De fait, si la séparation de l'arc en deux sous-parties a autorisé un cliffhanger astucieux, aucune des deux histoires n'a eu l'espace suffisant pour être correctement traitée, une fausse bonne idée. (*)

The Ark gâche les promesses d'une première partie portée par une mise en scène ambitieuse et une jolie rencontre entre Doctor Who et une Science-fiction davantage à la Star Trek. Sans doute le récit s'est-il trop dispersé en voulant traiter l'arrivée en plus du voyage, l'arc n'ayant pas les moyens de ses ambitions. La seconde partie aurait plutôt dû confronter le Docteur et les Compagnons à des conséquences imprévues de leur intervention précédente. Cela leur aurait permis d'être davantage actifs et d'exposer comment le Docteur est devenu une Légende au fil de ses aventures. (**)
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Message  Estuaire44 Sam 16 Oct 2021 - 0:04

Trailer pour le Flux (mais surtout le Reflux, concernant Chibnall)

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Message  Dearesttara Sam 16 Oct 2021 - 0:12

Un serial de six épisodes, comme au bon vieux temps ! cheers Chibnall semble plus à son aise sur le feuilleton que dans les épisodes bouclés. Je veux avoir confiance et pourtant, j'ai l'impression que la BA ne me vend pas bien l'affaire...
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Message  Estuaire44 Sam 16 Oct 2021 - 0:21

Le bon côté est que l'histoire demeure à découvrir, il y a tellement de bandes annonce qui en révèlent trop, ce n'est pas le cas ici. La mise en scène reste le point fort des années Chibnall, c'est encore ici le cas. Par contre le nouveau Compagnon n'apporte rien en soi car on ne le connaît pas, aucun lien émotionnel n'a été créé entre lui et le public. J'avoue ne pas ressentir de curiosité particulière envers lui, sachant que dans une poignée d'épisodes, il ne sera déjà plus là et sa présentation est très atone. Dans l'Opposition pas mal d'Aliens éculés, j'aurais tant préféré un retour du Maître. En soi la bande annonce est correcte, même si ce n'est pas la meilleure de la série moderne, mais elle ne va rattraper tout le déficit accumulé en intérêt à elle toute seule.  
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Message  Dearesttara Sam 16 Oct 2021 - 1:18

Arguments de bon sens ! Après, je ne m'en fais pas trop pour le peu de présence du nouveau compagnon. Sara Kingdom nous a démontré que ce n'est pas le nombre qui compte  hein


Doctor Who, Serial 24 (3.30-3.33) : The Celestial Toymaker (4 episodes)
Part 1 : The Celestial Toyroom


(épisode audio)

Parmi tous les épisodes manquants, ceux du Celestial Toymaker sont sans doute ceux qu'on regrette le plus (excepté The Tenth Planet bien sûr). En effet, le serial tire énormément parti du grandiose décor du Fabricant maléfique, d'où une frustration immense de ne saisir que des bribes des jeux diaboliques. Toutefois, cet épisode est suffisamment fort pour captiver par sa seule histoire.

Ainsi Bryan Hayles et Donald Tosh ne tombent pas dans le piège d'un long prologue, chose qui avait handicapé plusieurs serials de Doctor Who. L'action est rondement menée dès les premières minutes et surtout, il est un plaisir pur pour les amateurs des séries de style 60's, dont les Avengers. Certes, le guesting de Michael Gough en maître du jeu, après avoir été le maître des Cybernautes, s'impose naturellement tant l'acteur sait manifester toute la verve débonnaire d'un méchant succulent, armé d'un humour à froid incisif (le gag de la main du Doc') mais volontiers psychopathe, bref la recette des méchants 60's réussis. Loveless des Mystères de l'Ouest n'est pas loin. On apprécie de voir la team TARDIS confrontée au Toymaker dès les premières minutes, tandis que la série continue d'échafauder son univers en indiquant qu'il ne s'agit pas de la première rencontre entre le Fabricant et le Docteur.

The Celestial Toyroom s'impose comme une version maligne du thème inépuisable des jeux mortels. Le récent Squid Game ne propose finalement pas autre chose (si ce n'est plus de violence, mais pas forcément plus d'ingéniosité). Mais c'est évidemment le merveilleux Jeux de Chapeau melon qui vient à l'esprit : le décor immense évoquant l'enfance, un maître de jeu faussement bonhomme vrai diable d'homme (un duel entre le Fabricant et Monty Bristow est expressement demandé). Surtout, en se focalisant sur les compagnons, Hayles & Tosh redonnent du tonus à Steven et Dodo, qui il faut bien l'avouer n'ont guère été performants ses derniers temps. La grande séquence du jeu d'obstacles avec le clown et la poupée tricheuses (ne jamais sous-estimer une Clara) se montre d'une intensité phénoménale, se payant même un twist mordant en fin de parcours. Steven retrouve ses galons d'homme d'action tandis que Dodo commence à trouver sa vitesse de croisière. En la voyant se démener pour sauver Steven tout en protestant contre les embûches dressés par leurs adversaires, Dodo prouve son utilité et sans encore atteindre les hauteurs de Vicki (sans même parler de Barbara), se montre déjà plus régalante que Susan. Rien ne manque, même pas la délicieuse partition de Dudley Simpson, au suspense ironique brillamment orchestrée. Lorsque le rideau tombe, on regrette le manque de visuels, mais on est déjà impatients de voir les jeux suivants. (****)
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Message  Estuaire44 Dim 17 Oct 2021 - 14:22

Aïe, j'ai un lien seulement pour la partie 4, pas pour les trois premières, help please ?
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Message  Dearesttara Dim 17 Oct 2021 - 14:49

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Message  Estuaire44 Dim 17 Oct 2021 - 18:03



Nickel, merci !!

Après la Science-fiction plus traditionnelle que de coutume dans Doctor Who qui caractérisait The Ark, The Celestial Toyroom nous fait basculer dans une fantaisie surréaliste finalement assez proche de Lewis Carroll. Un grand écart illustrant la variété particulière de styles d'écriture qu'autorise une série pour qui ce genre d'histoires constitue une première. On retrouvera ultérieurement cette saveur dans des épisodes comme The Mind Robber, Amy's Choice ou encore Night Terrors, mais on peut encore imaginer le choc ressenti par le jeune public d'alors devant cette petite révolution.

Même si bénéficiant d'un budget clairement moindre que The Ark, l'épisode s'appuie sur des décors et costumes très évocateurs de l'enfance, que l'intrigue rend subtilement menaçants, à l'instar des jouets létaux du Toyman de DC Comics. Quelques jolies trouvaille visuelles également au niveau des effets spéciaux (ah, cette main anonyme qui va permette à Harkness de prendre du recul de manière plus subtile qu'à l'accoutumée !). Décidément la série continue à se rapprocher de nos standards, loin du quasi théâtre filmé des débuts.

Ce parcours similaire à celui des Avengers se ressent d'autant plus agréablement que plusieurs éléments du récit parleront aux mateurs de Chapeau melon : la présence de l'emblématique et délicieux Michael Gough, suave, charismatique et inquiétant comme on aime, les jeux (quasi) du style Game ou The Danger Makers, les clowns à la LOOK – stop me if you've heard this one. Et jusqu'à une histoire mettant en valeur un couple face à l'adversité, l'opus ayant la bonne idée d'enfin donner quelque chose à accomplir à Dodo. Steven rattrape de son côté une partie de son occasion perdue de la Saint-Barthélémy.  This is my moment in the sun, chanterait Galavant.

Malheureusement ce lancement d'arc ne concrétise pas toutes ses ambitions. Le format audio prive le jeu des Compagnons d'une bonne partie de son impact visuel, tandis que, aussi bien pour le jeune public d'alors que pour nous, il n'est évidemment pas question de suivre l'abstraction mathématique de celui du Docteur (une version des Tours de Hanoï, ce qui rejoint la thématique extrême orientale). De fait, nous sommes mal partis pour participer à l'excitation des jeux, les nostalgiques d'Intervilles et de Léon Zitrone en seront pour leur frais.

Surtout il manque un élément de dramatisation, Dodo et Steven et le Docteur sont des personnages récurrents, ils ne peuvent que gagner, donc ils gagneront. Un échec ou une mort sont inenvisageables, surtout dans un épisode aussi tourné vers l'enfance. Sans aller jusqu'au cheptel du récent hit de Netflix qu'est Squid Game, les Avengers ont toujours su insérer des quidams destinés au trépas dans leurs charmants jeux enfantins. Cet élément de dramatisation aurait pu être apporté par l'humanité perdue des deux Clowns, mais l'épisode ne tente rien en ce sens, et nous ignorons tout de leur passé. Dans une situation miroir, Rod Serling  aura su nous toucher bien davantage lors de Five Characters in Search of an Exit. De fait la cible juvénile de l'arc empêche d'en développer suffisamment la noirceur. (***)
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Message  Dearesttara Lun 18 Oct 2021 - 1:46

The Celestial Toymaker
3.31, Part 2 : The Hall of Dolls


(épisode audio)

La structure du serial embrasse pleinement celle instaurée par The Keys of Marinus (et reprise avec plus ou moins de bonheur dans d'autres serials comme The Chase) avec le format 1 épisode = 1 épreuve. D'où le risque d'épisodes fatalement inégaux. Et après la brillante première épreuve de The Celestial Toyroom, force est de reconnaître que celle de The Hall of Dolls ne fonctionne guère.

Après un jeu stratégique type Cube, les auteurs passent au jeu de pur hasard, privant ainsi les joueurs de faire montre d'une excitante habileté physique ou cérébrale (ce que Jeux avait fort bien compris). Les jeux de hasard horrifiques ont certes eu du succès mais quelque soit ce qu'on en pense, ils requièrent une bonne dose de sadisme cruel et tragique pour fonctionner. Or, malgré toutes ses audaces, ce n'est tout simplement pas une option valable pour Doctor Who, série classique comme moderne d'ailleurs, et encore moins dans ce serial marqué enfance. De fait, le Joker et le Fou poussés au sacrifice s'en sortent sans mal tandis que le suspense autour du couple royal ne marche pas vu leur antipathie totale, même pas remplacée par une quelconque intelligence. Carmen Silvera et son mépris altier si goûtu ne peut sauver ses scènes, malgré la vanne amusante de la pièce.

Le format audio empêche évidemment d'apprécier les décors tout comme les poupées, mais peut-on vraiment se plaindre tant le jeu se révèle absurde dès sa confection ? Aucune réaction des parties en présence n'est crédible (pas de tentative de se friter les uns les autres, couple royal acceptant bien facilement la défection et n'optimisant pas leur surnombre, prise de risques inconsidérée de Dodo...). L'épisode se montre remarquablement peu inspiré dans la figure classique de la poupée horrifique puisque n'en faisant... rien. Pendant que le Doc continue son jeu stérile, Dodo retombe dans ses travers irritants. La candeur oui, la naïveté non. Steven n'a guère grand-chose à défendre, emberlificoté dans des dialogues fonctionnels et démonstratifs. Les guests du jour font évidemment penser au Five Characters in Search of an Exit de TZ, mais dénué de sa métaphysique troublante. On en reste à des caricatures sous-Alice. Bref, un coup pour rien. (*)
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Message  Camarade Totoff Lun 18 Oct 2021 - 13:21


Mais c'est géant ce site ! ça va peut-être bien m'aider aussi !
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Message  Estuaire44 Lun 18 Oct 2021 - 14:37

The Hall of Dolls amuse par son titre soudainement très kinky, comme préfigurant ceux de la Sexploitation 70’s des films de prison pour femmes (The Big Doll House, Barbed Wire Dolls, Bamboo House of Dolls…). Toute le charme évanescent d’une époque. Mais en réalité l’épisode confirme surtout les craintes du premier volet, dont il suit en droite ligne la voie tracée. Destiné aux enfants, l’épisode opte logiquement pour une mécanique de jeu très simple, qu’ils sont à même de comprendre, et que l’on ressasse à cette fin. Nous sommes ici davantage dans une mission pour la jeunesse typique de l’époque que dans du Doctor Who classique.

Dans cette optique, le sort parfois horrible des poupées peut par contre surprendre (nous ne sommes pas loin de Saw), mais la série n’en est pas à on coup d’essai en la matière, il y a vraiment là une différence culturelle avec les Latins. Évidemment tout ceci demeure frustrant pour les adultes, qui  auraient préféré une poursuite des devinettes (énigmes dans le noir). Mais que le scénario évoque plutôt une version Lewis Carroll du Royal Flush Gang que le Riddler, comme on dirait chez DC, reste cohérent en soi.

L’esthétique de l’épisode évoque clairement le pantomine, style de spectacle particulièrement apprécié en Angleterre et dans lequel les acteurs invités semblent particulièrement à l’aise. Malheureusement cet aspect de la mise en scène, volontiers intéressant en soi, se voit laminé par le format audio. Au passage, les amateurs des Avengers se souviendront que des affiches de pantomine décoraient l’appartement de Steed à l’époque Cathy Gale. Le flirt avec Chapeau Melon se poursuit, d’autant que des acteurs changeant de costumes pour de nouveau affronter les héros a comme des allures de Caméra meurtre. On reconnaîtra à l’épisode de cette fois tenter de rendre perceptible le drame vécu par les « marionnettes », mais il s’y prend de la pire manière possible. Non pas à travers leur regard, mais à travers celui de Dodo, demeurant fatalement en surface (et en plus ils sont imbuvables).

Les Compagnons auraient été mieux servis en gagnant grâce à une vraie stratégie, au lieu d’un procédé aussi répétitif qu’aléatoire. Si Gough continue à nous régaler, le Docteur est plus marginalisé que jamais, mais c’est sans doute là que l’épisode suscite sa seule véritable émotion. Comme narré dans l’excellent An Adventure in Space and Time, on sait que la santé de Hartnell décline et que ses « vacances » relèvent désormais davantage de l’arrêt maladie. J’avoue avoir été très ému en entendant que la voix du Docteur n’était pas la sienne. Pour lui le temps s’effiloche déjà, sans même qu’il s’en rende compte. Cette partie là nous y jouons tous, mais personne ne gagne jamais. (**)
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Message  Dearesttara Mar 19 Oct 2021 - 1:24

The Celestial Toymaker
3.32, Part 3 : The Dancing Floor


(épisode audio)

Bonne nouvelle, The Dancing Floor délaisse le jeu de hasard pour revenir à des jeux plus tactiques. Mauvaise nouvelle, les scénaristes continuent de prendre les pires choix possibles.

L'épisode continue donc de charrier les mêmes scories que précédemment : jeux peu exaltants, opposants stéréotypés et irritants, duo central peu reluisant, Docteur aux abonnés absents. On est bien en peine de trouver le moindre intérêt lors de la navrante partie de cache-tampon, inexorablement assassinée par la dispute interminable entre le colonel et la cuisinière. Plus le ton monte, plus la scène s'échauffe dans l'hystérie, jusqu'à devenir aussi agréable qu'une chanson des Chipmunks. Apparemment nos amis sont coincés dans une stase temporelle, Steven répétant l'évidence des illusions jusqu'à satiété, tandis que Dodo achève toujours plus de s'ensevelir sous une couche d'idiotie naïve. On réalise que Steven, compagnon valeureux mais guère étincelant, ne fonctionne qu'en duo avec une femme au caractère bien trempé, que ce soit la fougue juvénile de Vicki ou la badasserie de Sara, auxquelles il apporte un savoureux contrepoint. Face à l'exaspérante Dodo, la complicité n'est guère de mise. Histoire et relationnel au point mort sanctionnent immédiatement cet épisode paresseux.

Guère de progrès lors de l'épreuve du sol dansant. Certes, l'idée d'une danse de mort perpétuelle se retrouve dans les contes, comme celui des chaussons rouges (voyez le film éponyme de 1948 là maintenant tout de suite), mais ici on en est à l'acception la plus mécanique et brouillonne. Que dire, encore une fois le comportement des joueurs opposants défie toute logique, prêts à toutes les idioties pour que nos héros triomphent du hall hanté (avec une facilité assez déconcertante par ailleurs). Seul le Fabricant parvient à soutirer quelques sourires par son numéro régalant, mais ce dernier commence à tourner court. Il est plus que temps que ce serial s'arrête. (*)
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Message  Camarade Totoff Mar 19 Oct 2021 - 13:29

Dearesttara a écrit:[Plus le ton monte, plus la scène s'échauffe dans l'hystérie, jusqu'à devenir aussi agréable qu'une chanson des Chipmunks.

Tu n'aimes pas Casse-Noisettes ? Very Happy
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Message  Estuaire44 Mar 19 Oct 2021 - 18:06

The Dance Floor reconduit purement et simplement The Hall of Dolls, suscitant les mêmes réserves, mais avec l’exaspération supplémentaire que génère l’accumulation. Au moins nous sommes débarrassés du malaise inhérent au « Saw des poupées ». On retrouve ici du Pantomine davantage traditionnel, avec un humour visuel calibré pour les enfants durant un sketch de la cuisine assez proche du Guignol français, puis le Merveilleux d’un Ballet que l’on devine proche de Casse-Noisette, souvent associé à Noël chez nos amis Anglo-saxons. Avec, de nouveau, une dimension visuelle terriblement altérée par le format audio, ce qui accroît encore l’exclusion du public adulte.

Mais nous avons de la chance dans notre malheur, le rabâchage contant, destiné aux enfants, nous permet de suivre précisément l’action en cours, malgré tout. Tout ceci ne manque pas d’intérêt, les acteurs sont manifestement rompus à l’exercice et les dialogues de la cuisine ont de l’humour. On apprécie en particulier les clins d’œil au Duc de Wellington et la probable grâce du Ballet (on se souvient du final de la Danse macabre des Avengers). Simplement, nous ne sommes plus dans Doctor Who, mais chez Playschool ou Basil Brush.

Dans ce contexte les Compagnons ne peuvent guère créer l’exploit. Même si elle se montre touchante en s’acharnant à considérer les Clowns comme des êtres humains à part entière, Dodo s’en tient à un pépiage assez vain et puéril. Si Steven confirme être un homme d’action standard, moins caractérisé que Ian, son interprète parvient à rendre palpable son exaspération, aussi bien du fait des évènements que de sa partenaire ! Le Toymaker se montre toujours aussi classieux et inquiétant, mais il finit par tourner à vide en l’absence de joutes verbales et de duel d’esprits avec le Docteur, en dehors de leur jeu particulièrement insipide. Il faut vraiment que le Doc revienne pour le final, l’arc en a terriblement besoin. (**)

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Message  Dearesttara Mer 20 Oct 2021 - 8:45

Une de mes chansons favorites, et de circonstance ! Razz

The Celestial Toymaker
3.33, Part 4 : The Final Test



Nette amélioration pour The Final Test, conclusion intense qui fait enfin la part belle au duel d'intelligences entre le Doc' et le Toymaker, ce qui était la meilleure option possible pour le serial, mais dont on aura attendu le dernier épisode pour qu'il se passe.

Pourtant, l'épisode semblait commencer mal avec un nouveau jeu de hasard. Mais Hayles & Tosh parviennent à pervertir doucement le panorama grâce à la mauvaise foi monstrueuse de Cyril qui n'est pas sans faire penser au Steedopoly de Chapeau melon ! Cet individu visqueux et faussement débonnaire, mauvais perdant comme jamais, jouant toujours à la limite de la triche sans s'y enfoncer pleinement, était bien l'adversaire adéquat pour Steven & Dodo. Il n'est donc pas étonnant que le duo ne gagne que d'extrême justesse, et encore seulement en laissant Cyril s'emberlificoter dans ses propres tentacules. Bon, le procédé apparaît un peu trop facile, Cyril n'étant pas censé être un idiot. On appréciera l'image renversante qui illustre sa sortie de route, il sera dit que Doctor Who doit traumatiser la jeunesse britannique au moins une fois par serial. Par contre, Dodo se surpasse en excès de naïveté totale. On est touchés que la jeune femme se refuse à se départir de sa candeur malgré tous les psychopathes autour d'elle, mais à ce niveau, on comprend aisément l'irritation de Steven. Malgré sa fraîcheur, Dodo commence à être le poids mort du show comme l'était Susan avant elle. Les serials suivants lui rendront-ils justice ?

C'est évidemment le duel final avec le Toymaker qui élève cet épisode au-dessus du niveau général. Dans ce portrait fascinant d'un être immortel maître de son environnement, à l'esprit surpuissant, jouant une partie infinie avec le Docteur à travers le temps (rendez-vous sur Big Finish), pointe l'ombre du Maître, à peu près autant que le Moine. Les mailles sans fin du Toymaker obligent cependant les auteurs à imaginer une porte de sortie qui demande beaucoup à notre suspension d'incrédulité. Mais on appréciera jusqu'au bout ce grand dialogue entre Hartnell et Gough, deux grands comédiens de leur génération qui se renvoient la balle avec entrain. On apprécie jusqu'au bout l'ambiguïté du Toymaker, piégé entre son désir de ne vouloir jamais perdre, et ces mondes dont il est l'inventeur mais aussi le prisonnier, et donc sensible à un ennui virtuellement éternel (le début du serial le laissait aussi entrevoir). Déception du cliffhanger en revanche, le Docteur aurait-il utilisé toute son intelligence pour trébucher ainsi sur ce Last Stand ? (***)


The Celestial Toymaker (**) : Les jeux inégaux et souvent de hasard du Fabricant céleste tirent vers le bas un serial devant résoudre l'impossible équation entre épreuves terribles, quasi sadiques, et adresse à un public d'enfant. Dodo déçoit toujours davantage par sa naïveté perpétuelle, et la semi-absence du Docteur pèse sur l'ensemble. Mais le Toymaker se montre un goûtu adversaire tandis que les décors brillent par leur puissance évocatrice.
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